Né Tomislav Lampel à Novi Sad (dans le royaume de Yougoslavie) en 1931, il
survit à la Shoah et émigre en Israël en 1948. Il est marié et père de deux enfants.
Carrière politique
Lapid rejoint le parti libéral et centriste d'Avraham Poraz(en)Shinouï et en fait un grand parti de la vie politique israélienne. Aux élections générales de 1999, il remporte 6 sièges à la Knesset, puis 15 en 2003, ce qui en fait le 3e parti d'Israël, derrière les travaillistes et le Likoud. Il rejoint le gouvernement d'Ariel Sharon, ce qui le met à portée de réaliser son programme, la réduction de l'influence des religieux, dont quelques mesures phares :
l'obligation de service militaire pendant trois ans pour les jeunes orthodoxes ;
la suppression des subventions publiques aux religieux ;
la création d'un mariage civil, autorisé entre juif et non-juif, et sans accord préalable du rabbin ;
l'autorisation de l'importation de produits non kacher.
Il est nommé président de la commission de la Knesset aux Affaires étrangères. En , il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Justice (שר המשפטים) dans le gouvernement d'Ariel Sharon, mais démissionne lorsqu'en , le chef du gouvernement augmente les subventions aux institutions Haredi pour avoir le soutien de petits partis religieux. Il soutient toutefois Sharon en contre de menues concessions financières. Ce soutien a minima est dicté par sa volonté d'éviter la tenue d'élections anticipées, qui auraient empêché l'évacuation des établissements israéliens de Gaza.
Lapid est battu aux primaires du parti Shinouï de . Il démissionne du parti et annonce son soutien au nouveau parti de Poraz, Hetz(en).
En 2006, Lapid est nommé président du Mémorial de Yad Vashem, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort, des suites d'un cancer, deux ans plus tard.
Il mène un combat pour la mémoire de Rudolf Kastner, son ami personnel, profitant de son poste à la direction de Yad Vashem[1],[2].
Son fils Yaïr Lapid est premier ministre d'Israël du au [3].