Le Tour de France 1970 est la 57e édition du Tour de France, course cycliste qui s'est déroulée du 27 juin au sur 23 étapes pour 4 254 km. C'est la deuxième victoire d'Eddy Merckx dans l'épreuve.
Généralités
Dans les 15 équipes de 10 coureurs opposées à l'équipe Faemino, on cherche qui pourra affronter avec succès Eddy Merckx, vainqueur de Paris-Nice, de Paris-Roubaix et du Tour d'Italie. Les Français Pingeon et Poulidor ne paraissent pas au mieux de leur forme (Poulidor, qui se remet d'un zona, a tenu à disputer ce Tour qui part de Limoges) et les jeunes comme Ocaña, vainqueur du Tour d'Espagne, Van Impe ou Zoetemelk, vainqueur du Tour de l'Avenir 1969, manquent encore de métier.
Eddy Merckx est le vainqueur absolu de ce tour, commençant par remporter le prologue contre-la-montre de 7,4 km à Limoges. Il ne cache pas sa déception quand son coéquipier Italo Zilioli prend le maillot jaune à l'issue de la 2e étape à Angers. Merckx récupère le maillot jaune lors de la 6e étape à Valenciennes, Zilioli étant livré à lui-même. Merckx triomphe à Divonne-les-Bains, à Grenoble, au sommet du mont Ventoux (où il s'évanouit après l'arrivée et est mis sous masque à oxygène), et dans les deux dernières étapes contre-la-montre à Bordeaux et à Paris.
Même si Poulidor résiste en se plaçant à la 7e place au classement général, le Tour 1970 est marqué par la faillite de la génération des trentenaires (abstention de Gimondi et Motta, abandon de Pingeon en début de Tour, places de 17e pour Aimar et de 26e pour Janssen), supplantée par l'arrivée d'une nouvelle génération (le Néerlandais Zoetemelk qui termine 2e, le Suédois Gösta Pettersson, 3e, les Belges Van Impe, 6e, et Pintens, l'Espagnol Ocaña, qui, malade en milieu de tour, remporte la 17e étape à Saint-Gaudens, le Français Bernard Thévenet, qui remporte la 18e étape à la Mongie).
Ce Tour est marqué par les victoires d'étapes de jeunes coureurs français. Outre Thévenet, on assiste en effet aux succès du sprinter Cyrille Guimard à La Rochelle, d'Alain Vasseur au Feldsberg à l'issue d'une longue échappée solitaire, de Christian Raymond à Mourenx et de Jean-Pierre Danguillaume à Versailles. Le cyclisme français peut envisager avec espoir « l'après-Merckx » qui n'est pas encore arrivé…
Vainqueur de 8 étapes (record de succès d'étapes sur un seul Tour), Eddy Merckx réussit le doublé Tour d'Italie-Tour de France qu'ont seuls réussi avant lui Fausto Coppi et Jacques Anquetil. On salue le « bol d'air frais » apporté par les jeunes, mais on estime que Merckx sera encore imbattable pendant plusieurs années.
Joaquim Agostinho, initialement vainqueur de la 9e étape à Mulhouse, est déclassé pour avoir gêné dans le sprint son coéquipier Mogens Frey. Celui-ci devient le premier Danois vainqueur d'étape sur le Tour.
Les coureurs de l'équipe en tête de ce classement portent une casquette jaune (représentée dans les classements par l'icône à côté du nom de l'équipe)[13],[14].
Lorsqu'Eddy Merckx dominait le classement général ainsi que le classement par points, son dauphin au classement par points revêtait un maillot noir et vert au lieu du maillot vert classique. Lorsqu'il dominait aussi le classement combiné, son dauphin portait un maillot noir et blanc au lieu du maillot blanc habituel[20].
(en) John Nauright et Charles Parrish, Sports Around the World: History, Culture, and Practice, vol. 2, Santa Barbara, CA, ABC-CLIO, (ISBN978-1-59884-300-2, lire en ligne)
J.B. Wadley, Eddy Merckx and the 1970 Tour de France, Keighley, UK, Kennedy Brothers Publishing, (OCLC00483041, lire en ligne)