L’ouvrage se structure en 26 courts chapitres, chacun se focalisant sur un cas particulier. Le dernier chapitre traite du destin des acteurs du massacre après avoir décrit leur situation, leur origine et leurs motivations. De nombreux extraits issus des archives sont utilisés[2].
Contrairement aux ouvrages qui jusque-là ne traitent la Saint-Barthélemy que sous l’angle de la responsabilité de dirigeants telle que Catherine de Médicis, celui de Jérémie Foa raconte l’histoire des bourreaux et victimes anonymes en montrant qu'un conditionnement progressif des uns a amené au massacre des autres sans préméditation[2],[4].
Jérémie Foa montre que les grands dirigeants n'auraient pu éliminer les protestants, dont ils ne connaissent pas les adresses individuelles, que les tueurs et les victimes sont voisins et se connaissent très souvent[3],[5] et enfin, qu'une majorité de Parisiens est restée passive, n'a pas participé au massacre et l'a ignoré[1],[4].
L'ouvrage explique que les responsables de ce massacre de milliers de personnes sont peu nombreux. Parmi les miliciens y ayant participé, est évoqué notamment Thomas Croizier, coupable de l'assassinat d'au moins 400 personnes mais non condamné, réussissant même une ascension sociale par la suite[6].
Distinction
Jérémie Foa obtient en 2022 le Prix de la contre-allée pour son ouvrage. Il a obtenu cinq des neuf voix du jury de l'Institut Histoire et Lumières de la pensée. Il est le premier lauréat de ce prix[7],[8].