Le traité de Saïgon transféra à la France la souveraineté sur des parties importantes de l'Annam (actuel Viêt Nam), créant la colonie de Cochinchine et lui donnant accès à la péninsule indochinoise. Il fut signé en 1862 et réitéré en 1874.
Le traité de Saïgon fut signé le entre le dernier empereur de l'Annam, Tự Đức, et des représentants de l'Empire français. Aux termes de l'accord, l'Annam cédait aux Français Saïgon, l'île de Poulo Condor et trois provinces méridionales — Bien Hoa, Gia Dinh(en) et Dinh Tuong(en) — qui deviendront connues sous le nom de Cochinchine. Il prévoyait la liberté de pratique et de prédication du christianisme, la libre circulation sur le Mékong, et l'ouverture au commerce des ports de Tourane, Quang Yen et Ba Lac à l'entrée du Fleuve Rouge[1].
Ce traité fut confirmé par le traité de Hué signé le .
Le fleuve Rouge (Song Hong) fut ouvert au commerce ainsi que les ports d'Hanoï, Haïphong et Quy Nhơn. Bien que la France rendît Hanoï, l'empereur vietnamien implora l'aide de la Chine. Aussi, les deux puissances proclamèrent leur souveraineté sur les territoires.