Il comprend une ligne unique. Sur un tracé de 4,7 km et 10 stations, elle dessert plusieurs équipements majeurs et est en correspondance avec les trains régionaux.
Le projet d'une ligne de tramway est évoqué pendant la campagne des élections municipales de 2007. En , la municipalité et le gouvernement andalou s'entendent sur les conditions financières pour la réaliser. Les travaux commencent en et se terminent deux ans plus tard.
Alors que les essais du matériel et de l'infrastructure sont en cours, ils sont suspendus en sur décision judiciaire, à la demande du gestionnaire du réseau de bus. Après l'alternance politique des élections de 2011, les nouvelles autorités municipales refusent d'assumer le réseau, qui n'est pas mis en service commercial.
Après sept ans de blocage, une entente sur le financement de l'exploitation du réseau entre l'exécutif andalou et la municipalité est conclue en et ratifiée en . En conséquence, un certain nombre de marchés publics sont passés pour engager la rénovation et la remise en service du réseau.
Historique
Construction et suspension
La construction d'une ligne de tramway à Jaén résulte d'une promesse électorale de Carmen Peñalver, tête de liste du Parti socialiste aux élections municipales de . Après son accession à la mairie, elle signe en une convention financière avec la Junte d'Andalousie : la Ville paie les cinq rames, leur maintenance les installations et leur exploitation, tandis que les autorités régionales financent la construction des infrastructures[1]. Les travaux sont engagés le pour un coût estimé à 76,1 millions € et une durée de vingt mois, en présence du vice-président du gouvernement andalou Gaspar Zarrías[2].
Après avoir acheté les rames en , l'administration andalouse cède en le réseau ferré et les stations à la collectivité municipale. Les essais ouverts aux voyageurs commencent le , mais ils sont suspendus au bout de deux semaines après qu'un juge a admis le recours de l'entreprise concessionnaire du service des bus contre la gratuité des voyages en tramway[1],[3]. Les élections municipales de la fin du mois sont remportées par le Parti populaire, qui avait mené campagne contre le tramway, et le service n'est pas réactivé. En , le maire José Enrique Fernández de Moya, qui a échoué à neuf reprises à déléguer la gestion du tram au privé, retire la signature de la municipalité de l'accord de et remet symboliquement les clés du réseau à l'autorité régionale[1],[3],[4]. Le coût total des travaux est alors estimé à 107 millions €, auxquels s'ajoutent les frais de maintenance[5].
Dans un rapport publié en après trois ans d'études, le Tribunal des comptes reproche à la Junte d'Andalousie et à la Ville de Jaén un défaut de planification dans le développement du tramway. Il note ainsi qu'aucune des deux autorités n'a réalisé d'études préalables concernant la viabilité économique du réseau, son impact sur les finances publiques et envisageant la possible implantation de modes de transport alternatifs[6].
Projet de réactivation
Le , le département de l'Équipement de la Junte et la mairie de Jaén concluent un accord sur la répartition des coûts d'exploitation, partagés entre le gouvernement régional à 75 % et la municipalité à 25 %[7]. Le conseil de gouvernement adopte un mois plus tard, sur demande de la mairie, la « déclaration d'intérêt métropolitain », qui permet de transférer la gestion du service des transports aux autorités régionales et qui se justifie par la desserte d'équipements de rayonnement supramunicipal comme l'hôpital ou l'université[8]. Une seconde convention, concernant l'amortissement de la dette de 6,5 millions € due par la mairie à l'exécutif régional au titre des travaux de génie civil et de l'achat des rames, est conclue entre les deux collectivités le [9].
La convention définitive de coopération entre le gouvernement andalou et la municipalité est officiellement remise par les autorités régionales à celles de la ville le , mais sans la résiliation du premier accord de financement, signé en [10]. La convention est ratifiée par le conseil municipal le sans qu'elle puisse être signée en raison de l'absence de résolution du contrat de , la ville ayant précédemment approuvé une modification de son budget afin de débloquer une somme de 432 000 € correspondant à son apport dans les coûts d'exploitation[11]. Ayant signé le l'abrogation de la convention financière de [12], la conseillère à l'Équipement d'Andalousie Marifrán Carazo et le maire de Jaén Julio Millán paraphent six jours plus tard le nouveau contrat de financement, qui entre aussitôt en vigueur et permet d'engager les différents appels d'offres nécessaires à la remise en service du tramway[13].
Le gouvernement andalou indique le qu'elle a reçu 4,5 millions € du plan de relance européen pour la remise en état du tramway de Jaén, permettant d'en assurer le financement alors que la communauté autonome se trouve sans loi de finances pour l'année 2022[14]. Après que le maire de la ville s'est plaint, au début du mois de , que plus rien n'avançait[15], la conseillère de gouvernement andalouse annonce que son département exécutif est prêt à lancer l'ensemble des appels d'offres manquants, nécessaires à la mise en marche du réseau[16]. Un mois plus tard, elle indique que le réseau ne sera pas réactivé en , puisque cette année correspond au lancement des appels d'offres et à l'attribution des marchés publics nécessaires à sa remise en état[17].
À l'occasion d'une réunion du conseil de gouvernement le , le département de l'Équipement révèle qu'il a remis en état les installations du garage-atelier, qui bénéficie à nouveau d'un contrat de fourniture d'électricité, et qu'il a commencé les premiers tests sur les cinq rames Alstom. Il précise que les appels d'offres pour la réparation et la sécurisation de l'ensemble de l'infrastructure seront lancés le mois suivant[18]. Dans sa conférence de presse, le président de la Junte, Juanma Moreno, dit souhaiter que le tramway roule de nouveau en 2024[19]. Cinq semaines plus tard, la commission de coordination entre le gouvernement andalou et la municipalité de Jaén donne son feu vert au lancement de l'appel d'offres du dernier marché public pour la relance du réseau, concernant la mise au point de l'infrastructure, ce qui recouvre les installations électriques, les systèmes de communication, de radio et d'information voyageurs, la billettique ou encore la signalisation[20]. Le gouvernement andalou attribue à plusieurs consortiums les différents lots de ce marché, pour une valeur de près de 4 millions €, le suivant[21].
Le réseau utilise cinq rames Citadis 302 d'Alstom qui circulent à une vitesse moyenne de 20 km/h[22]. Ces trains offrent un plancher surbaissé intégral pour l'accessibilité aux personnes handicapées, une plateforme pour vélos et peuvent recevoir 182 passagers[23]. Le garage-atelier est situé dans le secteur de Vaciacostales, au nord de la ligne, et accueille également le poste de commande centralisé du réseau[24].
Notes et références
↑ ab et c(es) « Historia de un tranvía que cambió la ciudad de Jaén sin salir de cocheras », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Las obras del tranvía de Jaén durarán 20 meses », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) « El tranvía de Jaén: la historia de una penitencia hecha documental », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El tranvía de Jaén cumple dos años parado y sin expectativas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Tranvía de Jaén, crónica de un despropósito », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El Tribunal de Cuentas dictamina que el tranvía de Jaén no se planificó », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El Gobierno andaluz declara de interés metropolitano el Tranvía de Jaén », Onda Cero, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El Ayuntamiento logra aplazar dos años su deuda con el tranvía, de 6 millones », Ideal, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « La Junta envía el nuevo convenio del tranvía, sin la liquidación del anterior », Ideal, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El pleno aprueba el convenio del tranvía del Jaén, listo para firmar », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Ayuntamiento y Junta firman la extinción del convenio del tranvía de Jaén », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El nuevo convenio para la puesta en marcha del tranvía de Jaén ya está en vigor », Andalucía Información, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El Ayuntamiento entrega las llaves del tranvía a la Junta », La Contra de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El Ayuntamiento clama contra la "paralización" del tranvía », La Contra de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Nuevo paso para poner en funcionamiento el tranvía de Jaén », La Razón, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El tranvía de Jaén "no entrará en servicio en 2023" », Canal Sur, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Esperanza Calzado, « Los contratos para la puesta a punto del tranvía se licitarán en febrero », La Contra de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Moreno sitúa 2023 como "el año del impulso" al tranvía de Jaén », Europa Press, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Luz verde a la licitación del último contrato para el tranvía de Jaén », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Jose Gómez Garrido, « Se han adjudicado los contratos para la revisión de la estructura del tranvía de Jaén », Cadena SER, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Agence des travaux publics de la Junte d'Andalousie, « Tranvía de Jaén », sur aopandalucia.es (consulté le ).