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U Hydrae

U Hydrae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière en bande visible de U Hydrae, réalisée à partir des données d'ASAS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 37m 33,273s[2]
Déclinaison −13° 23′ 04,35″[2]
Constellation Hydre
Magnitude apparente 4,56 à 5,4[3]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Stade évolutif AGB[4]
Type spectral C-N5 C2 5-[5]
Indice U-B +5,78[6]
Indice B-V +2,68[6]
Indice R-I +1,27[6]
Variabilité SRb[7]
Astrométrie
Vitesse radiale −25,8 ± 1,7 km/s[8]
Mouvement propre μα = +42,59 mas/a[2]
μδ = −37,72 mas/a[2]
Parallaxe 4,80 ± 0,23 mas[2]
Distance 680 ± 30 al
(208 ± 10 pc)
Magnitude absolue −1,70[9]
Caractéristiques physiques
Masse 0,75 M[4]
Gravité de surface (log g) −0,28[4]
Luminosité 3 476 L[4]
Température 2 600 à 3 200 K[4]
Métallicité [Fe/H] = −0,1[10]

Désignations

U Hya, BD-12°3218, HD 92055, HIP 52009, HR 4163, SAO 156110[11]

U Hydrae (en abrégé U Hya) est une étoile carbonée et variable de cinquième magnitude de la constellation de l'Hydre. Elle est située vers la limite avec celle du Sextant. C'est une étoile variable semi-régulière du sous-type SRb[7], dont la magnitude visuelle varie entre 4,56 et 5,4 selon une période de 389,4 jours[3] quoique marquée des irrégularités[12]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est distante d'environ ∼ 680 a.l. (∼ 208 pc) de la terre[2]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −26 km/s[8].

U Hydrae est une étoile carbonée, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une géante rouge riche en carbone située sur la branche asymptotique des géantes[4], avec les éléments issus du processus s qui apparaissent dans son spectre. Elle a une classification spectrale de C-N5 et une classe d'étoile carbonée de C2 5-[5]. L'étoile perd de la masse à un taux de 1,2 × 10−7 masse solaire par an, avec une vitesse de sortie des matériaux de 6,9 km/s. Du technétium a été détecté dans le spectre, ce qui suggère que l'étoile a connu un troisième épisode de dredge-up en raison d'une impulsion thermique de la coquille d'hélium en fusion au cours des 100 000 dernières années[13].

Un excès d'émission dans l'ultraviolet (UV) a été détecté, provenant d'un anneau elliptique étendu qui entoure U Hydrae. Il présente un rayon angulaire de 110 secondes d'arc et il s'aligne avec une coquille détachée de matériel poussiéreux qui avait été précédemment détectée dans la bande infrarouge. Ce matériel a très probablement été éjecté de l'étoile lors de précédents épisodes de perte de masse stellaire. La cause la plus probable de l'émission des UV est le mouvement de l'étoile dans l'espace, et possiblement, des molécules de H2 excitées par choc. L'émission ne montre cependant pas une structure arquée[14].

Notes et références

  1. (en) « ASAS All Star Catalogue », The All Sky Automated Survey (consulté le )
  2. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  3. a et b (en) « VSX : Detail for U Hya », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  4. a b c d e et f (en) G. Rau et al., « The adventure of carbon stars. Observations and modeling of a set of C-rich AGB stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 600,‎ , p. 21, article no A92 (DOI 10.1051/0004-6361/201629337, Bibcode 2017A&A...600A..92R, arXiv 1701.04331)
  5. a et b (en) Cecilia Barnbaum, Remington P. S. Stone et Philip C. Keenan, « A Moderate-Resolution Spectral Atlas of Carbon Stars: R, J, N, CH, and Barium Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 105,‎ , p. 419 (DOI 10.1086/192323, Bibcode 1996ApJS..105..419B)
  6. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  7. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  9. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  10. (en) David L. Lambert et al., « The Chemical Composition of Carbon Stars. I. Carbon, Nitrogen, and Oxygen in 30 Cool Carbon Stars in the Galactic Disk », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 62,‎ , p. 373 (DOI 10.1086/191145, Bibcode 1986ApJS...62..373L)
  11. (en) V* U Hya -- Carbon Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) Neale Monks, Go-To Telescopes Under Suburban Skies, Springer, (ISBN 978-1-4419-6851-7, lire en ligne), p. 65
  13. (en) H. Izumiura et al., « Extended dust shell of the carbon star U Hydrae observed with AKARI », Astronomy & Astrophysics, vol. 528,‎ , p. 14, article no A29 (DOI 10.1051/0004-6361/201015163 Accès libre, Bibcode 2011A&A...528A..29I)
  14. (en) Enmanuel Sanchez et al., « First Detection of Ultraviolet Emission from a Detached Dust Shell: Galaxy Evolution Explorer Observations of the Carbon Asymptotic Giant Branch Star U Hya », The Astrophysical Journal Letters, vol. 798, no 2,‎ , p. 5, article no L39 (DOI 10.1088/2041-8205/798/2/L39, Bibcode 2015ApJ...798L..39S, arXiv 1412.7542)

Liens externes

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