Né à Moscou le dans une famille de musiciens célèbres, Valentin débute en 1920 à l’École d’Arts de Fedor Rerberg (1865-1938), puis s’inscrit aux Vkhoutemas, les studios d’État des techniques artistiques, où Wladimir Favorsky lui enseigne l’art de la gravure sur bois, mais dont il est expulsé en 1923. Il devient ensuite l'élève d'Aleksei Ilyich Kravchenko(en). Il quitte la Russie en 1927 pour échapper au régime soviétique. Sa grand-mère maternelle étant française, née Campion, il gagne Paris où il entre à l’école des Beaux-Arts et complète sa formation auprès de Stéphane Pannemaker. Il prend le nom de sa grand-mère en 1929, se marie avec Jane Chouillet et a trois enfants. Il meurt jeune en 1952 après une brève maladie[2].
Œuvre
Il commence à graver des ex-libris dès 1920 en Russie dont il subsiste quelques réalisations de cette période conservées à Saint-Pétersbourg.
En France, il illustre des ouvrages de collections populaires comme Le Livre de demain chez Fayard et Le Livre moderne illustré chez Ferenczi. Parallèlement, il se tourne également vers des éditions plus luxueuses de textes littéraires, ainsi un Théâtre de Racine. L'édition illustrée de Les dieux ont soif d’Anatole France et ses 137 bois gravés parue aux Éditions littéraires de France en 1946 est une œuvre marquante.
Prisé par le milieu des médecins collectionneurs, il continue à dessiner des ex-libris dont on compte au moins 144 types connus. Il utilise parfois le nom de Bitt.