Il est le capitaine de l'équipe bulgare depuis 1994, année où celle-ci a fini quatrième à l'Olympiade d'échecs à Moscou, Topalov remportant la médaille d'or pour la meilleure performance de l'olympiade[2].
En février-, il bat Garry Kasparov lors de la dernière ronde du tournoi de Linares et termine à égalité de points avec Kasparov, mais deuxième au départage.
En , il remporte le tournoi d'échecs de Sofia, un point devant Anand (deuxième). suivi de J. Polgar, Ponomariov, Kramnik et Adams.
En , il remporte le titre de Champion du monde FIDE à San Luis en Argentine face à sept autres joueurs, en terminant seul premier du tournoi avec 10 points sur 14 possibles, soit une performance de 2 892 points Elo.
Deuxième meilleur joueur mondial derrière Garry Kasparov, il remporte l'Oscar des échecs pour l'année 2005.
Numéro un mondial (2006 et 2009)
Au classement Elo de , Veselin Topalov devient le troisième joueur de l'histoire à passer la barre des 2 800 points, avec un classement de 2801.
Au classement Elo d', il devient numéro un mondial avec 2 804 points à la suite du retrait de Garry Kasparov des listes officielles. En , son Elo atteint 2 813, devenant ainsi le second joueur le plus haut classé de tous les temps à cette période, derrière les 2 851 points de Kasparov.
En , il bat Gata Kamsky lors du match des candidats à Sofia. Il gagne ainsi le droit d'affronter le champion du monde Viswanathan Anand lors du championnat du monde d'échecs 2010, match qu'il perd sur le score de 5,5 à 6,5 (+2 -3 =7).
Depuis 2010
Au , Veselin Topalov est le 2e joueur mondial avec un classement Elo de 2 803.
Lors du tournoi des candidats de 2011 où il est sélectionné avec sept autres joueurs, il est éliminé en quarts de finale le par Gata Kamsky sur le score de 1,5 à 2,5 (-1 =3).
Il participe au Grand Prix FIDE 2012-2013 et remporte deux tournois : Londres 2012 et Zoug 2013, et termine troisième-quatrième du tournoi de Pékin. Il remporte le classement général du grand prix, ce qui le qualifie pour le tournoi des candidats 2014.
Selon le grand maître Vladimir Kramnik qui étudia son jeu en profondeur en vue du match de réunification des titres de champions du monde (Elista2006), le cliché répandu dans l'élite échiquéenne selon lequel Veselin Topalov serait un « petit frère » de Garry Kasparov est assez vrai[6] : « En effet, comme l’ogre de Bakou [Kasparov], le style du grand maître bulgare se caractérise par un jeu très agressif avec une recherche perpétuelle de coups dynamiques complexes, souvent au prix de sacrifices. Cette tendance peut le conduire à perdre des parties dans une position égale ».
Comme jadis Kasparov, Topalov est aujourd'hui reconnu (aidé de son secondant, le grand maître bulgare Ivan Chéparinov) comme un, sinon le meilleur « découvreur » de nouveautés théoriques dans les ouvertures (par exemple, lors de la partie Topalov-Anand au tournoi Mtel Masters Sofia 2005[7] ou Topalov-Kramnik au tournoi de Wijk aan Zee en 2008[8]).
Cependant, Topalov est aussi un joueur qui commet de façon anormalement fréquente — à ce niveau des super grands maîtres — des bourdes. De son propre aveu, il résiste rarement à un coup esthétique (par exemple, son sacrifice de dame contre Kramnik à Wijk aan Zee en 2008, où son adversaire se vit offrir une occasion d'annuler la partie).
Le grand maître français Joël Lautier a écrit en 2005 à propos de Topalov (dans la revue Échecs & Mat, no 82) :
« Ses parties sont aussi complexes que celles de Chirov ou Morozevitch, mais elles produisent une impression plus harmonieuse, sa technique en finale est d’une remarquable limpidité et sa préparation dans les ouvertures est depuis toujours l’une des plus en pointe sur le circuit. Il faut ajouter à cela une combativité hors du commun qui lui fait jouer pour le gain avec les Noirs comme avec les Blancs, ainsi qu’une force de concentration colossale qui ne lui fait jamais quitter sa chaise tant que la partie n’est pas finie, le seul joueur que je connaisse à être capable d’une telle détermination.
En l’absence de Kasparov, Veselin Topalov est à mon sens le joueur qui possède le style de jeu le plus esthétique en ce moment. À tel point que certaines de ses défaites sont aussi spectaculaires que ses victoires, nombre de ses adversaires comptent ainsi leurs victoires contre Topalov comme leurs chefs-d'œuvre les plus réussis, telles les parties Topalov-Chirov de Linares 1998 (avec le fameux 47...Fh3 !!) ou encore Kasparov-Topalov, Wijk aan Zee 1999, peut-être la plus belle partie d’échecs de tous les temps. »
18. Te6 ! Après avoir sacrifié un cavalier, Topalov sacrifie une tour ! (« Topalov nous sort une grosse nouveauté théorique, un sacrifice de pièce, un sacrifice de tour. Anand est obligé de rendre le matériel et en définitive Topalov reste avec un pion de plus et une finale gagnante. Un vrai bijou ![9] »)
À propos de ce coup, Topalov commente[10] :
« (...) Mais avec ce coup inattendu 16... Fc8, se termine ma préparation. Les Noirs renoncent à l’idée de prendre en d5, mais se défendent contre Cf5 et Fh3. Ici, j’ai réfléchi longtemps. Je sentais que des coups naturels de développement étaient trop lents. Les Blancs ont une pièce de moins et ils doivent constamment poser des problèmes au roi noir. 17.Fc4 et ensuite Te1-e6 est possible, mais les Noirs peuvent chasser le Fou avec b5. La case clef est e6 et je dois y mettre une pièce à n’importe quel prix, j’aurai alors de nouveau la case f5 pour mon cavalier. Ne me demandez pas comment, mais mon intuition m’indiqua que 17. Te1 était le bon coup. »
Veselin Topalov proposa cette partie au magazine trimestriel Échecs & Mat no 82 (octobre-) édité par la Fédération française des échecs qui l'avait invité à commenter sa meilleure partie.
Cette partie a été élue partie de l'année 2005 par le site e3e5.com[9]. Le site ChessBase en donne une analyse détaillée[11].
Topalov-Ponomariov, 2005
a
b
c
d
e
f
g
h
8
8
7
7
6
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1
1
a
b
c
d
e
f
g
h
Position après 17... d4.
Dans le même tournoi M-Tel Masters en 2005, Topalov bat l'ancien champion du monde FIDE Ruslan Ponomariov avec les pièces blanches. Après 17 coups, Topalov lance une série de puissants coups tactiques avec le sacrifice d'un cavalier et d'une tour.