La maladie causée par ce virus a été observée et décrite pour la première fois dans la province du KwaZulu-Natal par l'entomologiste sud-africain, Claude Fuller, qui l'a évoquée dans un rapport de 1901 comme « mealie variegation » (bigarrure du maïs)[2].
Le génome du virus de la striure du maïs, typique des Mastrevirus, est constitué d'un ADN simple brin(ss), monopartite, circulaire, de 2,7 Kb, qui ne code que pour quatre protéines.
Tandis que les protéines MP et CP sont impliquées dans les mouvements et l'encapsidation du virus[3], la protéine Rep est un initiateur essentiel de la réplication du virus, et RepA un régulateur de la transcription des gènes de l'hôte et du virus[4],[5],[6],[7].
En raison des restrictions de taille du génome, le MSV usurpe la réplication de l'ADN de l'hôte et des protéines de réparation des cassures de l'ADN double brin pour répliquer son génome via, respectivement, la réplication circulaire[8] et des mécanismes de réplication dépendants de la recombinaison[9].
Histoire
Les symptômes de la striure du maïs ont été décrits pour la première fois en 1901 par Claude Fuller dans la colonie du Natal (Afrique du Sud), bien qu'il ait à tort attribué ces symptômes à une perturbation du sol.
En 1924, un chercheur britannique, H.H. Storey a établi qu'un virus, qui se transmet par une cicadelle, Cicadulina mbila,
est la cause de la maladie[10].
Storey a également décrit les bases génétiques de la transmission et a montré que la résistance du maïs à cette maladie est héréditaire.
En 1974, des particules du virus MSV ont été purifiées pour la première fois.
Ce n'est qu'en 1977 qu'on a découvert sa structure formée d'ADN circulaire à simple brin.
En 1978, le virus MSV a été désigné comme virus-type du genre nouvellement créé des Geminivirus[10].
↑(en) A. McAlister, « South Africa at front line of GM research », Media Club South Africa, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Sondra G. Lazarowitz, Allison J. Pinder, Vernon D. Damsteegt et Stephen G. Rogers, « Maize streak virus genes essential for systemic spread and symptom development », EMBO J, vol. 8, , p. 1023–1032 (PMID400910).
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↑(en) S Collin, M Fernández-Lobato, P S Gooding, P M Mullineaux et C Fenoll, « The two nonstructural proteins from wheat dwarf virus involved in viral gene expression and replication are retinoblastoma-binding proteins », Virology, vol. 219, , p. 324–329 (PMID8623550, DOI10.1006/viro.1996.0256).
↑(en) Keith Saunders, Andrew Lucy et John Stanley, « DNA forms of the geminivirus African cassava mosaic virus consistent with a rolling circle mechanism of replication », Nucleic Acids Research, vol. 19, , p. 2325–2330 (PMID2041773, DOI10.1093/nar/19.9.2325).
↑(en) Julia B. Erdmann, Dionne N. Shepherd, Darren P. Martin, Arvind Varsani, Edward P. Rybicki et Holger Jeske, « Replicative intermediates of maize streak virus found during leaf development. », Journal of General Virology, vol. 91, , p. 1077–1081 (PMID20032206, DOI10.1099/vir.0.017574-0).
↑ a et b(en) Ed Rybicki, « Maize Streak Virus - Historical background », Department of Molecular and Cell Biology, University of Cape Town, novembre 1997, août 1998, février 1999 (consulté le ).