La famille Kenavec habite « Saint-On », tout petit port de Bretagne. Passionnés de photographie et de tournage cinéma, ils apprennent que la télévision nationale ORTF organise un grand concours primé pour réaliser des films amateurs, dont le lot principal s'élève à 5 000 francs. Le film récompensé doit également être diffusé à l'antenne nationale. Ils décident alors de filmer le quotidien de leur « pays » et mettent toute la population à contribution, sous la houlette de Bibi.
Avec l'aide du député local, ami du directeur de l'ORTF, ils gagnent le concours. Mais le film projeté le soir de la récompense ne sera pas tout à fait celui attendu.
À droite, Jacques Legras, acteur dans le film, avec à ses côtés Jacques Rouland, jouant son propre rôle dans Vos gueules, les mouettes !
Jacques Marin, comédien dans le film
Autour du film
Vos gueules, les mouettes ! est la dernière réalisation de Robert Dhéry, lequel subit des problèmes de santé au milieu des années 1970[1], avant de revenir au cinéma uniquement comme acteur, pour deux films : Malevil en 1980 et La Passion Béatrice en 1987.
Le titre du film s'explique par le cri des mouettes qui gêne nos « reporters en herbe » lors des scènes du tournage du film amateur sur leur région. Le caméraman improvisé peut alors s'écrier « Vos gueules les mouettes » !
Les sœurs Goadec - fameux trio de chanteuses de kan ha diskan, responsables d'un renouveau de la culture bretonne dans les années 1960 - apparaissent dans leur propre rôle dans ce film, chantant l'air traditionnel « E Garnison ».
Le bagadAr Re Goz de Quimper joue quelques airs à la sortie d'une messe sur le placître de Tronoën.
Ce film est également l'occasion de voir de « vraies » bigoudènes en coiffes et costumes traditionnels, figurantes dans le film, et au nombre encore important dans le pays Bigouden en 1974.
Appréciation critique
« On aime bien les Branquignols, mais leur humour, ici, est passablement lourd et déplacé. »
« De la scène à l'écran, l'esprit branquignol a énormément perdu de son comique. Seules quelques scènes burlesques peuvent être sauvées de la médiocrité de l'ensemble. »
Ce chiffre constitue un demi-succès pour Dhéry, en comparaison avec ses précédents succès populaires, tels La Belle Américaine (4 151 247 entrées en 1961), Allez France ! en 1964 (quinzième film de l'année avec 2 612 635 entrées) ou le célèbre Le Petit Baigneur et ses 5 542 755 entrées en 1968 (quatrième film de l'année[7]).
↑Jean-Pierre Berthomé et Gaël Naizet, Bretagne et Cinéma, Cinémathèque de Bretagne/éditions Apogée, octobre 1995, p. 181.
↑Curieusement, le très sérieux ouvrage cité ci-dessus ne mentionne pas Tronoën - qui apparaît nettement dans le film -, alors qu'il le fait pour d'autres longs métrages.