La wilaya de Tindouf (/tin.duf/Écouter), (en berbère : ⵜⴰⵡⵉⵍⴰⵢⵜ ⵏ ⵜⵉⵏⴷⵓⴼ ; en arabe : ولاية تندوف), est une wilaya de l'extrême ouest de l'Algérie, de chef-lieu la ville éponyme de Tindouf. Formée en 1984 par scission de la wilaya de Béchar, elle est limitée au nord par le Maroc, au nord-est par la wilaya de Béchar, à l’ouest par le Maroc, à l’est par la wilaya d’Adrar et au sud par la Mauritanie. Sa superficie est de 159 000 km2, sa population est estimée, en 2010, à 59 898 habitants.
La région compte plusieurs camps de réfugiés qui revendiquent le Sahara Occidental, récupéré par le Royaume du Maroc en 1975 au lendemain du départ des Espagnols.
Géographie
La wilaya de Tindouf a la particularité d'être la wilaya algérienne qui a le plus petit nombre de communes et de daïras : elle n'est constituée que de deux communes : Tindouf et Oum el Assel, qui forment ensemble l'unique daïra de Tindouf.
À l'indépendance du Maroc, en 1956, les nationalistes marocains du Parti de l'Istiqlal (droite conservatrice) se sont mis à revendiquer la province de Tindouf et ont déclaré qu'elle a été sous souveraineté marocaine jusqu'en 1934[9]. À l'indépendance de l'Algérie, en 1962, le gouvernement algérien ne donne pas suite aux demandes marocaines de règlement du problème de la démarcation territoriale entre les deux pays, préférant reporter l'étude de cette question jusqu'après les élections présidentielles et l'adoption d'une constitution ; fin septembre 1963, éclate entre les deux pays la Guerre des sables[10].
Cependant, les revendications marocaines sur la région de Tindouf prennent officiellement fin avec la signature, le , d'un accord frontalier algéro-marocain[11], ratifié en 1973 par l'Algérie[12] et en 1992 par le Maroc[13], et reconnaissant le tracé actuel des frontières.
↑Michel Catala, « La France et l'Espagne face à l'émergence des revendications marocaines sur le Sahara occidental en 1956 », dans Jean-Marc Delaunay, Aux vents des puissances, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN9782878544206, lire en ligne), p. 124-140.
↑Boutros Boutros-Ghali, Les conflits de frontières en Afrique : Étude et documents, Éditions techniques et économiques, , p. 33-45.