Il avait été invité à travailler en Russie par Pierre le Grand, et il y fabriqua des thermomètres au mercure. Initialement, son échelle avait son zéro au point d'ébullition de l'eau et mesurait la contraction du mercure (avec la baisse de température) en cent-millièmes. L'échelleCelsius elle aussi croissait avec le froid à ses débuts ; c'est en 1743 que l'échelle sera inversée (une innovation souvent attribuée, à tort, à Carl von Linné, mais mise en place par Jean-Pierre Christin[1],[2]) pour donner le degré Celsius que nous connaissons maintenant.
Les thermomètres Delisle comptaient en général 2 400 graduations, ce qui était approprié pour les hivers de Saint-Pétersbourg. En 1738, Josias Weitbrecht (1702–1747) recalibra l'échelle Delisle en fixant à 150 degrés le point de congélation de l'eau. Les thermomètres Delisle resteront en usage en Russie pendant près d'un siècle.
Le lien ci-dessous illustre un thermomètre ancien, fabriqué vers 1758 par George Adams (1709-1772) de Fleet Street, Londres, fabricant d'instruments mathématiques pour le roi George III (à partir de 1756). On y voit quatre échelles de température en usage à l'époque : Newton, Delisle (que les Britanniques écrivent « de Lisle »), Fahrenheit et Réaumur.
↑Certains nombres de ce tableau ont été arrondis. Les valeurs en gras sont celles qui, par définition des différentes échelles, sont exactes (c'est-à-dire qui ont un nombre infini de chiffres significatifs).
↑Les échelles de température modernes étant définies par le point triple de l'eau à 0,01 °C, la température de fusion de l'eau mesurée précisément est de 0,000 089(10) °C.