Les élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (en allemand : Landtagswahl in Nordrhein-Westfalen 2005) se tiennent le , afin d'élire les 181 députés de la 14e législature du Landtag pour un mandat de cinq ans. Du fait de la loi électorale, 187 députés sont finalement élus.
Il devance donc la CDU de l'ancien ministre fédéral Jürgen Rüttgers, qui totalise 37 % des suffrages exprimés et fait élire 88 parlementaires. La troisième place des forces politiques revient au FDP de l'ancien ministre fédéral Jürgen Möllemann, qui revient au Landtag après cinq années d'absence en rassemblant 9,8 % des suffrages et 24 sièges. Il devance donc les Grünen de la ministre de l'Environnement Bärbel Höhn, membres de la majorité depuis et qui obtiennent 7,1 % des exprimés, soit 17 élus.
Clement est ensuite investi pour un cinquième mandat, après avoir confirmé sa « coalition rouge-verte », dont Michael Vesper est vice-ministre-président et ministre de l'Urbanisme et de la Culture. Alors qu'elle réunissait en 56 % des voix et 43 députés de plus que l'opposition, la majorité se contente désormais de 49,9 % des suffrages et sept sièges de mieux que ses opposants.
Le , le Landtag adopte la plus importante révision de la loi électorale depuis : le nombre total de sièges à pourvoir est pour la première fois diminué en passant de 201 à 181, ainsi que le nombre de circonscriptions uninominales, qui descend de 151 à 128.
Pendant la campagne des élections fédérales du suivant, Möllemann se trouve au centre d'une polémique pour un tract considéré comme antisémite et financé illégalement. Après que le FDP a enregistré un mauvais résultat au cours du scrutin, il renonce à en assurer la présidence régionale et se trouve remplacé par Andreas Pinkwart.
Le suivant, Wolfgang Clement est appelé au cabinet fédéral par Gerhard Schröder en tant que ministre fédéral de l'Économie et du Travail, un « super-ministère » créé pour mettre en œuvre des réformes libérales du marché du travail. Il renonce en conséquence à exercer la direction du gouvernement du Land. Michael Vesper occupe ses fonctions par intérim et devient ainsi le premier écologiste à conduire un exécutif gouvernemental en Allemagne. Le ministre des Finances Peer Steinbrück est investi le ministre-président et confirme la « coalition rouge-verte ».
Chaque électeur dispose d'une voix, qui compte double : elle lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 128 circonscriptions ; elle est alors automatiquement attribuée au parti politique dont ce candidat est le représentant.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 181 sièges est répartie en fonction des voix attribuées aux partis, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.
Pour la première fois depuis , le SPD du ministre-président Peer Steinbrück n'est pas en mesure de se maintenir au pouvoir. La CDU de l'ancien ministre fédéral Jürgen Rüttgers, en tête pour la première fois depuis , dispose en effet de la faculté de constituer une « coalition noire-jaune » avec le FDP d'Ingo Wolf, forte de 101 sièges sur 187.