John Stuart Mill valorise l'abnégation comme une vertu. Dans De l'assujettissement des femmes, il soutient que l'abnégation caractérise les femmes, car elles sont élevées dans la croyance de la nécessité de leur effacement au profit de leur famille[3]
Chez Renan
L'abnégation est considérée par Ernest Renan comme la cause de la victoire des Allemands sur les Français lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Il écrit que « la victoire est toujours à l'abnégation. Le Germain conquit le monde, parce qu'il était capable de fidélité, c'est-à-dire d'abnégation »[4].
Chez Mauss
Marcel Mauss traite, dans son Essai sur la nature et la fonction du sacrifice, du rôle social du sacrifice. Il fait de l'abnégation l'origine du sacrifice : « Dans tout sacrifice, il y a un acte d'abnégation, puisque le sacrifiant se prive et donne. Mais cette abnégation lui est souvent imposée comme un devoir. Car le sacrifice n'est pas toujours facultatif ; les dieux l'exigent »[5].