Cette commune rurale se situe dans le Baugeois, à l'est de la ville de Baugé et à l'ouest de celle de Noyant. La rivière Couasnon y prend sa source.
Géographie
Localisation
Ce village angevin de l'ouest de la France se situe dans l'est du Baugeois, entre Baugé (12 km) et Noyant (5 km), à 31 km de Saumur et à 46 km d'Angers[2],[3]. Son territoire est essentiellement rural.
Le Baugeois est la partie nord-est du département de Maine-et-Loire. Il est délimité au sud par les vallées de l'Authion et de la Loire, et à l'ouest par celle de la Sarthe[4].
Situé sur un vaste plateau, l'altitude de la commune varie de 55 à 102 mètres[5], pour une altitude moyenne de 85 mètres. Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[6], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Son territoire s'étend sur près de 31 km2 (3 074 hectares)[5]. Auverse se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[7]. Une partie de la commune est classée en zones naturelles d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), pour les zones de la forêt de Chandelais, du bois au Moine, des bois de Bel Air et boisements proches, et pour celles du vallon du ruisseau de la Riverolle et bois voisins[8].
Hydrographie
Le Couasnon prend sa source sur le territoire d'Auverse, à 82 mètres d'altitude au lieu-dit les Auversettes, en limite de la commune de Noyant. Long de 39,6 km, il traverse les communes (orientation est-ouest) de Chavaignes, Lasse, Pontigné, Baugé, (orientation Nord Sud) du Vieil-Baugé, Fontaine-Guérin, Gée, Beaufort et Mazé[9], pour se jeter ensuite dans l'Authion en deux bras, à Mazé au Gué de Mazé et à Beaufort-en-Vallée au lieu-dit le Gué d'Anjan.
Plusieurs ouvrages hydrauliques ponctuent le cours d'eau, tels les moulins et les clapets amovibles. Environ deux tiers du débit du Couasnon sont dérivés dans les biefs[10] et les ouvrages des moulins[11].
Climat
Le climat angevin est tempéré, de type océanique. Il est particulièrement doux, compte tenu de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés. Le climat du Baugeois est plus continental : plus sec et chaud l'été[6].
Urbanisme
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2009 on trouvait 238 logements sur la commune d'Auverse, dont 76 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 76 % des ménages en étaient propriétaires[12].
En 2013, on y trouvait 251 logements, dont 79 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 74 % des ménages en étaient propriétaires[13].
Toponymie
Formes anciennes du nom : Alvertia en 1066, Auverz en 1185, Auversia en 1204 et 1348, Auverse en 1271[14], Auverce au XVIIIe siècle puis Auverse au XIXe[15].
L'origine du nom viendrait du latin aqua (eau) qui a donné en vieux français auvouse (plein d'eau)[16].
Le territoire d’Auverse, dont l’occupation dès le Néolithique est avérée par des mégalithes, est un carrefour de voies de communication dès l’époque gallo-romaine[14].
Ancien Régime
Les troubles de la Fronde (1648-1653) se font particulièrement sentir en ce lieu de passage. Ainsi, en 1652, les enfants ne peuvent être baptisés à l’église, en raison de la présence des soldats[17].
Immenses au XVIIe siècle, les landes font progressivement place aux cultures[14].
Un institut agricole ouvre sur le domaine du Verneuil en septembre 1828 à l’image de celui de Roville en Meurthe-et-Moselle. L'établissement ferme deux plus tard pour cause de faillite[18].
À la fin du XIXe siècle est construite la ligne de chemin de fer du Petit Anjou, dont la ligne Angers-Noyant passait par Lasse, Auverse et Noyant[19].
La commune fait partie jusqu'en 2016 de la communauté de communes du Canton de Noyant. Créée en 2000, cette structure intercommunale regroupe les quinze communes du canton[27],[28]. L'intercommunalité est dissoute le [1].
La communauté de communes était membre du Pays des Vallées d'Anjou, structure administrative d'aménagement du territoire, comprenant six communautés de communes : Beaufort-en-Anjou, Canton de Baugé, Canton de Noyant, Loir-et-Sarthe, Loire Longué et Portes-de-l'Anjou.
La commune faisait également partie du SICTOD Nord Est Anjou, membre du SIVERT, syndicat intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou, qui se trouve à Lasse[29]. Elle faisait également partie du SIVU AEP de la région de Noyant pour le traitement de l'eau potable[27].
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, Auverse fait partie du canton de Noyant et de l'arrondissement de Saumur[30]. Ce canton compte alors les quinze mêmes communes que celles de la communauté de communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée au canton de Beaufort-en-Vallée, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[31].
Auverse fait partie de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, composée de huit cantons, dont Baugé et Longué-Jumelles. Cette circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 441 habitants, en évolution de +0,46 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,5 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (53,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
53,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,8 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 16,7 %, 45 à 59 ans = 21,3 %, plus de 60 ans = 22,2 %) ;
46,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 13,3 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 25,6 %, plus de 60 ans = 23,6 %).
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Infrastructures
Services publics présents sur la commune : mairie, école maternelle et primaire, garderie périscolaire, bibliothèque, centre socioculturel, poste. Les autres services publics sont présents à Noyant, où l'on trouve notamment la Maison des services publics[27].
Outre les services publics, on trouve sur la commune une boulangerie, un salon de coiffure, un garage automobile, un restaurant routier et un bar-tabac[38].
Santé
L'hôpital local le plus proche se trouve à Baugé (95 places) ainsi que plusieurs maisons de retraite[39].
Écologie et recyclage
La collecte des déchets ménagers (tri sélectif) est organisée par la communauté de communes du Canton de Noyant. La déchèterie intercommunale se situe sur la commune de Saint-Martin-d'Arcé[29].
Commune principalement agricole, en 2009, 43 établissements étaient présents sur la commune, dont 51 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 18 % sur le département)[40]. L'année suivante, en 2010, sur 47 établissements présents sur la commune, 47 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 17 % sur le département), 11 % du secteur de l'industrie, 13 % de celui de la construction, 26 % du secteur du commerce et des services et 4 % de celui de l'administration et de la santé[12].
Sur 46 établissements présents sur la commune à fin 2014, 50 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 7 % du secteur de la construction, 30 % de celui du commerce et des services et 4 % du secteur de l'administration et de la santé[13].
Agriculture
Liste des appellations présentes sur le territoire[41] :
IGP Bœuf du Maine, IGP Porc de la Sarthe, IGP Volailles de Loué, IGP Volailles du Maine, IGP Œufs de Loué,
IGP Cidre de Bretagne ou Cidre breton,
IGP Val de Loire blanc, IGP Val de Loire rosé, IGP Val de Loire rouge.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Bâtiments inscrits aux monuments historiques[42] :
le château du Fresne, des XVIe siècle et XIXe siècles, chapelle et tour dite des prisons qui l'accompagne, chapelle isolée fondée en 1572 et restaurée dans la décennie 1860-1870, Monument historique inscrit par arrêté du 16 mars 1999 (PA49000019)[43].
le manoir de la Calvinière, des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, façades et toitures du manoir, pigeonnier et communs, grille d'entrée, Monument historique inscrit par arrêté du 13 mai 1986 (PA00108950)[44].
Et autres ouvrages inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[42] :
le château à la Calvinière, du XVIe siècle, sur lequel l'architecte Paul-Henri Datessen est intervenu (orangerie)[45];
le château la Blanchardière, du XVe siècle ;
le château la Sansonnière, des XVe, XVIe et XVIIe siècles;
l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, du XIXe siècle ;
plusieurs maisons et fermes des XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles;
le manoir au lieu-dit Auversette, du XVe ou XVIe siècle ;
le souterrain refuge au lieu-dit la Roche, du XVe siècle.
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF33141105, lire en ligne), p. 205-207.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), Angers, P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, , 1re éd., p. 205-207.
Le Patrimoine des Communes de Maine-et-Loire, Flohic Editions, Volume 2, Paris 2001, (ISBN2-84234-117-1), p. 901–903.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ a et bComité météorologique départemental de Maine-et-Loire, « Le climat de Maine-et-Loire », sur Conseil général de Maine-et-Loire, 2006-2014 (version du sur Internet Archive), consulté le 24 mai 2011.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 58-71 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑Office national de l’eau et des milieux aquatiques, Système d’information sur l’eau, Fiche Restauration du lit mineur du Couasnon consultée le 3 février 2011.
↑ ab et cCélestin Port 1874, p. 901–903 — selon ses travaux faits au XIXe siècle sur les archives anciennes.
↑ ab et cÉcole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Auverse, consultée le 6 mai 2012 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑ a et bPierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 23.
↑Pierre Desbons, « L’Institut agricole du Verneuil (1827-1830) », Chroniques tourangelles de l’académie des sciences, arts & belles-lettres de Touraine n° 24, (lire en ligne).
↑Michel Raclin et Michel Harouy, Le Petit Anjou en Pays baugeois (Dossiers de l'AAPA no 26), Éditions AAPA, 2006.
↑MemorialGenWeb.org - Auverse : monument aux morts, consulté le 10 novembre 2013.
↑ a et bSIVERT Est Anjou, SICTOD Nord Est Anjou, consulté le 6 février 2011 - Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères et des déchets de la région Nord-Est d’Anjou regroupant dix-huit communes.