H200 : Explosif instable H302 : Nocif en cas d'ingestion H332 : Nocif par inhalation H360Df : Peut nuire au fœtus. Susceptible de nuire à la fertilité. H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
Danger
H201, H302, H332, H360Df, H373 et H410
H201 : Explosif : danger d'explosion en masse H302 : Nocif en cas d'ingestion H332 : Nocif par inhalation H360Df : Peut nuire au fœtus. Susceptible de nuire à la fertilité. H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
L'azoture de plomb est un composé explosif de formule Pb(N3)2 utilisé (entre autres) dans les détonateurs commerciaux et militaires (y compris détonateur de type fil)[5] et les amorces de nombreux types de munitions (où il remplace le fulminate de mercure(II), encore plus toxique et moins stable face aux chocs).
L'azoture de plomb pur se présente sous la forme d'une poudre cristalline blanche, jaunissant à la lumière. L'« azoture de plomb dextriné » est une poudre de couleur crème, pouvant virer au brun clair sous l'effet de la lumière.
Histoire
Connu depuis 1891, il a fallu attendre plusieurs décennies pour pouvoir l'utiliser comme amorce ou détonateur (les études menées en Allemagne puis en France avaient été interrompues à diverses reprises à la suite d'accidents graves).
Sa température d'auto-inflammation par chauffage progressif (5 °C/min) est de 340 °C.
Moins sensible au choc que le fulminate de mercure et bien moins sensible thermiquement que le TATP, il est par contre plus sensible à la friction, ainsi qu'aux décharges électriques.
Sa détonation peut être activée par laser (compression par rayonnement laser)[6].
La vitesse de détonation varie de 4 100 à 5 100m·s-1 en fonction du taux de compression. Il détone avec moins de violence que l'azoture d'argent (AgN3)[7] et il est stable à l'humidité (conservant même pratiquement toutes ses propriétés sous l'eau). En milieu non confiné ou dans le vide, il détone en émettant de la lumière[8].
Risques et dangers
Sa réaction de décomposition est brutale, explosive et exothermique et elle libère du plomb toxique par contact, inhalation et ingestion.
En raison du plomb toxique qu'il contient (facteur de saturnisme et de saturnisme animal, métal non biodégradable), l'azoture de plomb pur est (via la fumée de tir notamment) l'un des facteurs de toxicité des munitions quand elles en contiennent. Il doit être protégé de la lumière qui le rend instable (photolyse auto catalytique)[9],[10].
C'est en outre l'explosif industriel le plus sensible à la friction. Certains métaux peuvent aussi exacerber sa sensibilité (double sensibilité : photochimiques et photoélectriques)[11].
↑Marc Bassière, « Structure de l'azoture d'argent », Bulletin de Minéralogie, vol. 58, no 7, , p. 333–340 (DOI10.3406/bulmi.1935.4382, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Muraour et André Langevin, « Etude des phénoménes lumineux produits par la détonation dans l'air et dans le vide de quelques explosifs d'amorçage », Journal de Physique et le Radium, vol. 7, no 10, , p. 417–419 (ISSN0368-3842, DOI10.1051/jphysrad:01936007010041700, lire en ligne, consulté le )
↑Zakahrov Y (1979). Photolyse à basse température et luminescence des azotures de plomb, d'argent et de thalium
↑ZAKHAROV, Y. (1978). Autocatalyse de la photolyse des azotures d'argent et de plomb.
Gavrishchenko Y.V (1985) Détermination des coefficients de diffusion des radicaux azoture dans les azotures de plomb et d'argent d'après la distribution spectrale des forces photo-électromotrices. Žurnal fizičeskoj himii, 59(4), 1043-1044.