Participation aux opérations dans l'océan Pacifique
Benjamin Jaurès entre dans la marine en 1839. Nommé aspirant en sortant de l'École navale de Brest le , il embarqua sur la Triomphante, à la station du Pacifique ; en 1842, il participa aux opérations à Tahiti et aux îles Marquises, à bord de la Reine-Blanche.
Il prit part à la guerre de Crimée (notamment au siège de Sébastopol), aux expéditions de Chine, de Cochinchine. À nouveau aide de camp de l'amiral Charner, commandant la Division des mers de Chine, à bord de l'Impératrice Eugénie, il fut remarqué lors des opérations de débarquement à l'embouchure du Bai He (août et ) et, en Cochinchine, à l'attaque des lignes de Kin-Hoa et la prise des forts de la rivière de Saïgon en .
Il fut promu capitaine de frégate le . Au , il fut nommé officier de la Légion d'honneur. Capitaine de vaisseau le ; en , il commanda la frégate cuirassée Héroïne, comme capitaine de pavillon de Jean Bernard Jauréguiberry.
Un acteur de la Guerre de 1870
Lorsque survint, en 1870, la guerre avec la Prusse, Jaurès est appelé à un commandement dans l'escadre de la mer du Nord ; mais l'expédition maritime qu'on projetait n'ayant point eu lieu, il est chargé de fortifier Carentan. Il dut débarquer en septembre 1870, car il est appelé par Léon Gambetta, et nommé général de division du 21e corps d'armée de Terre, où il s'illustra.
Jacques-Olivier Boudon, « Jaurès Constant Jean-Louis Benjamin 1823-1889 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN2-85944-273-1, lire en ligne), p. 356-358.
Pierre Larousse, Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle