La popularité de Blankenberghe en fait sans conteste une des stations balnéaires les plus fréquentées de la côte. Elle est surnommée « Bruxelles-sur-Mer »[2].
L'activité bat son plein sur l'immense plage et sur la digue émaillée de nombreux commerces, cafés, restaurants et tea-rooms.
Histoire
Cette région a connu une occupation préhistorique et elle était occupée à l'époque romaine et gallo-romaine, dont il subsiste peu de traces. Il ne subsiste pas non plus grand-chose du paysage côtier d'origine, la façade maritime ayant été très artificialisée.
Jadis, les gens disposaient de moins de temps libre ou ne pouvaient simplement pas s'octroyer de vacances. Le tourisme à la côte était très limité.
Ce sont les Brugeois qui découvrirent les premières joies de l'eau et de la plage. Aux alentours de 1750, ils se rendaient sporadiquement à Blankenberge qui est peu à peu devenue une cité balnéaire.
La pêcherie
Les premières activités de pêche datent déjà du XIe siècle. La marine comptait au XIIe siècle plus de 60 bateaux. On construisit au XVe siècle un ponton dans les environs du phare, une construction qui a servi jusqu'au début du XVIe siècle. Les pêcheurs de Blankenberge allaient en barges qui abordaient à la plage. Ils demandèrent quand même un port à la fin du XIe siècle. Ils durent attendre jusqu'en 1871 pour l'ouverture d'un chenal de navigation avec un appontement. La pêcherie recula durant la période entre les deux guerres mondiales et disparut en 1945. Le port fut détruit par les Allemands.
On reconstruisit un port pour les bateaux de plaisance en 1955. Le port a encore connu deux extensions et héberge actuellement 1 000 bateaux.
Géographie
Blankenberghe est composée de deux anciennes communes fusionnées, Blankenberghe et Uitkerke. L'agglomération de Blankenberghe couvre la quasi-totalité de la commune fusionnée, et forme un ensemble avec le centre de Uitkerke.
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 9 janvier 1841 et confirmées le 13 octobre 1987. La base de l'écu montre trois montagnes. Si on pouvait traduire le nom Blankenberge, il signifierait « blanche montagne ». La signification de la barre d'argent sur un champ noir n'est pas connue. Elle pourrait être inspirée par la famille Van Borssele, une importante dynastie de la région.
Le plus vieux sceau de la ville, connu depuis 1330, montre un roc blanc sur un poisson dans la mer. Un deuxième sceau connu depuis 1542, montre la même composition mais avec deux étoiles au-dessus du rocher. Les armoiries actuelles sont mentionnées pour la première fois en 1697.
Derrière sa jetée-promenade érigée en 1933, la ville cache dans ses ruelles près de 500 maisons de la Belle Époque. Un circuit touristique relie les plus belles.
Le Sea-Life Marine Park présente dans une trentaine d'aquariums la faune de la mer du Nord et des autres océans
Stèle de l'IML (International Marching League) célébrant la Tweedaagse Voettocht (Randonnée de deux jours, événement annuel de marche organisé à Blankenberghe) accompagné d'un poteau de bois où sont gravés les mots de "Paix" dans plusieurs langues (français, néerlandais, anglais, japonais). Ce monument promeut la marche et la randonnée internationale comme instrument de Paix entre les peuples.
Jean de Coninck, résistant ; comme cinq autres jeunes Belges de Blankenberghe (Georges Sandelé, René Mestdagh, Camille De Corte, Raymond Marmenout, Louis Dehenauw), il est condamné à mort par la cour martiale allemande siégeant au Faouët (Bretagne). Le 24 juin 1944, ils sont fusillés à Rosquéo, en Lanvénégen. Jean de Coninck n'est que blessé: il s'enfuit sous les tirs. Il est soigné et caché par des habitants et survivra.
Frans Masereel (1889-1972), graveur sur bois, né à Blankenberghe.
René Lagrou (1904-1969), premier dirigeant de l'Algemeene-SS Vlaanderen durant la Seconde Guerre mondiale.
Roger Wittevrongel (1933-), peintre, dessinateur et graphiste belge, représentant de l’hyperréalisme.