Bottens est connu sous le nom de Botens en 1142. Bournens forme un fief de l'évêque de Lausanne au XIIe siècle. Le village fait ensuite partie de la châtellenie d'Échallens. Il fait partie du bailliage d'Orbe-Échallens entre 1475 et 1798. Le village est géré par les communiers. Bottens fait ensuite partie du district d'Échallens entre 1798 et 2007, puis du district du Gros-de-Vaud depuis 2008. Bottens n'adhère pas complètement à la Réforme et l'église sert aux protestants et aux catholiques. L'église, datant du XIIe siècle et restaurée en 1711, est réservée aux protestants dès 1904 après la construction d'une église catholique en 1843[3].
Géographie
La surface totale de la commune de Bottens représente 694 hectares qui se décomposent en : 53 ha de surfaces d'habitat et d'infrastructure, 497 ha de surfaces agricoles, 140 ha de surfaces boisées et enfin 4 ha de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2005, les aires industrielles et artisanales représentent 0,29 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 4,61 %, les routes et infrastructures de transport 2,45 %, les zones agricoles 50,43 % et les zones arboricoles et viticoles moins de 1 %.
Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, dans la région du Gros-de-Vaud. La frontière ouest de la commune est marquée par la vallée du Talent dans lequel s'écoulent les ruisseaux du Posat et de Combron dont la vallée boisée marque la frontière sud. À l'ouest se trouvent successivement le plateau de Bottens, la forêt de Planche Riande, la source du Coruz (un affluent de la Mentue) et la colline de la Carnacière qui, avec ses 848 mètres d'altitude, marque le point culminant de la commune.
En plus du village de Bottens, la commune compte les hameaux de Chalet Curial (au sud de la Planche Riande), Mandou (près de la source du Coruz) et Grands Troncs (sur le plateau du Jorat), ainsi que plusieurs exploitations agricoles dispersées.
Les habitants de la commune se nomment les Bottanais[4].
Ils sont surnommés lè Ruffan (qui signifie peut-être les Grossiers)[4] ou lè Truffian (qui signifie peut-être les Pommes-de-Terre, largement cultivées dans la région[4], ou les Débauchés[5]) en patois vaudois.
Démographie
Bottens compte 1 351 habitants en 2022[1]. Sa densité de population atteint 196 hab./km2.
En 2000, la population de Bottens est composée de 466 hommes (50,8 %) et 451 femmes (49,2 %). La langue la plus parlée est le français, avec 862 personnes (93,2 %). La deuxième langue est l'allemand (29 ou 3,1 %). Il y a 847 personnes suisses (91,6 %) et 78 personnes étrangères (8,4 %). Sur le plan religieux, la communauté catholique est la plus importante avec 393 personnes (42,5 %), suivie des protestants (355 ou 38,4 %). 118 personnes (12,8 %) n'ont aucune appartenance religieuse[6].
La population de Bottens est de 464 habitants en 1850 et elle reste relativement stable jusqu'en 1970. Depuis, la population augmente fortement puisqu'elle est multipliée par 2,5 en 40 ans. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Bottens entre 1850 et 2010[7] :
Sur le plan communal, Bottens est dirigé par une municipalité formée de cinq membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil communal dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[10].
Économie
Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'économie locale était dominée par l'agriculture, l'arboriculture fruitière et l'élevage qui ne représentent cependant plus qu'une part mineure des emplois locaux de nos jours. Depuis le XVIIIe siècle, une briqueterie est également installée à Bottens, rejointe depuis les années 1970 par de nouvelles entreprises actives dans la construction ou dans la mécanique. Dans ces dernières décennies, le village s'est transformé avec la création de zones résidentielles occupées par des personnes travaillant principalement dans la région lausannoise.
L'église catholique Saint-Étienne a été construite en 1843-1848 par l’architecte Henri Perregaux. Elle compte parmi les plus remarquables de ses œuvres et figure au nombre des premiers édifices néogothiques du canton de Vaud. Son aménagement intérieur était anciennement particulièrement soigné. Il a été considérablement modernisé en 1979, ce qui a entraîné notamment l'altération, voire la suppression de la chaire richement sculptée, des autels latéraux, du maître-autel et des stalles[14],[15]. Classée monument historique en 2001[16]. Elle est inscrite comme bien culturel d'importance régionale dans la liste cantonale dressée en 2009[17].
École (1845-1846) par les architectes lausannois Henri Perregaux et Achille de La Harpe[15].
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 16
↑Paul Bissegger, Le Moyen Âge romantique au Pays de Vaud, 1825-1850. Premier épanouissement d’une architecture néo-médiévale, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 79 », , p. 117-134
↑ a et bPaul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , p. 244-255 et pp. 337 et suiv.
Fonds : Archives et documents de la Commune de Bottens (1500-). Bottens : Commune de Bottens (présentation en ligne).. Copie de l'inventaire de 1981 (portant sur les archives de 1601 à 1960) aussi aux Archives cantonales vaudoises[2] et détaillé sur le Panorama des Archives communales vaudoises [3].
Source
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Bottens » (voir la liste des auteurs).