Le nom de la localité est attesté sous les formes Bevrant en 1056[2], Bevrant au XIe siècle[3], Beverant en 1200, Bevran vers 1280, Bevrant en 1421 et 1497[2], Brevant en 1559[4], Brevans en 1759[5], Brevands en 1793[6].
La forme actuelle témoigne de la métathèse de [r] fréquente en toponymie et dans la langue française, en effet la forme initiale était Bevrant et non Brevant qui n'apparaît qu'au XVIe siècle, le t étymologique est remplacé par un d graphique au XVIIIe siècle et un s est ajouté tout aussi arbitrairement.
Certains toponymistes s'accordent pour voir dans l'élément Bevr- le nom du castor en gaulois, c'est-à-dire *bebros « castor », adapté en bas-latin sous la forme beber[7], d'où bievre « castor » en ancien français (distinct du latin classique fiber « castor »)[8], d'autres hésitent à rattacher Brevands à beber[2].
La finale -ant semble correspondre à un élément *ant- pré-indo-européen. Albert Dauzat en fait état, en tant que racine hydronymique, pour expliquer deux noms de rivières identiques : l’Ante, affluent de l’Aisne dans la Marne (Antre 1153), et l’Ante, affluent de la Dives dans le Calvados (Antea 1300)[9]. Cet élément apparaît fréquemment en France sous la forme *ant-ia, soit seul (*Antia> Ance, nom de trois rivières du centre de la France), soit en tant que suffixe ou second élément d’un composé, avec le sens probable de « rivière, cours d’eau »[8]. Il semblerait ici que l'on en ait une variante masculine ayant abouti à une forme gallo-romane *ANT-U, d'où un étymon *BEBR-ANT-U> Bevrant, dont le sens global serait « la rivière aux castors ». Ce nom a pu désigner le cours d'eau qui est aujourd'hui le canal de Carentan à la Mer, et où se mêlent les eaux de la Douve et de la Taute[8].
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Carentan-les-Marais le jusqu'en 2020 et Jean-Marc Darthenay devient maire délégué.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 2].
En 2020, la commune comptait 305 habitants, en évolution de −0,33 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Brévands a compté jusqu'à 506 habitants en 1891.
L'église Saint-Martin des XIIe, XVIIe – XIXe siècle-s, en partie romane est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et sa crypte souterraine dite chapelle Saint-Loup est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [19]. L'église abrite un maître-autel et son retable du XVIIe, des salles du XVIIIe, une statue de saint Loup ou saint Fromond du XVIe, ainsi que les peintures murales qui décorent la crypte du XIIIe, œuvres classées au titre objet aux monuments historiques[20]. L'église renferme également le gisant d'Anne du Mesnildot et son enfant (1632)[11].
Maître-autel, classé au titre objet.
Piles.
Entrée de la crypte.
Gisant d'Anne du Mesnildot et de son enfant.
L’église Saint-Martin. Vue sud-est.
Le chœur de l’église Saint-Martin.
La nef de l’église Saint-Martin depuis le chœur.
Plaque commémorative 1914-1918.
Autres édifices
Un lavoir entièrement restauré par les élèves d'une classe de l'école de Brévands[réf. nécessaire].
De belles fermes-manoirs sont réparties sur la commune : la ferme de Grimarais, le Colombier des XVIe – XIXe siècles, la Gancellerie, le manoir de Vermont avec son allée y conduisant des XVIIIe – XIXe siècles, la Capitainerie, le haras du Chalet[11].
Motte, en un lieu-dit le Jardin Guerrier[21], une tradition veut qu'il y ait eu un château. Selon Frédéric Scuvée, il subsiste une motte avec fossé[22].
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Personnalités liées à la commune
Saint Fromont qui allait devenir en 674, le 14e évêque de Coutances, serait né selon la tradition à Brévands. Une fontaine située dans un champ porte toujours, par tradition, le nom de fontaine Saint-Fromont. Des restes de pierre donneraient à penser qu'une maison aurait existé.
Voir aussi
Bibliographie
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 38.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 113.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Eugène Robillard de Beaurepaire et le comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des antiquaires de NormandieXXXII, Caen, 1895, p. 473.
↑Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Klincksieck, Paris, 1978, p. 20b.
↑Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN2-85480-543-7), p. 31.
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 80 (Brévands).
↑Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN978-2-913920-38-5), p. 32.