Elle effectue une partie de ses études secondaires au sein du pensionnat St Mary’s School à Ascot (Berkshire). Elle obtient le baccalauréat en 1974, intègre l'Institut d'études politiques de Paris et y effectue l'année préparatoire avant de préparer avec succès une licence de philosophie à la Sorbonne. Elle étudie aussi la psychologie et la biologie. Elle parle en outre français, anglais, allemand, espagnol et italien ; et il est à noter qu'elle maîtrise le parler monégasque, proche de l'italien, se voulant pourtant langue officieuse en cours à Monaco. De plus, elle possède une certaine connaissance du latin et du grec ancien.
Activités
En 1979, elle est nommée par ses parents présidente du Comité national monégasque de l'Année internationale de l'enfant. Elle fonde en 1981 l'association « Jeune, j'écoute », à l'origine un service d'écoute téléphonique pour jeunes en détresse, devenu un lieu d'accueil et de rencontre.
À la suite du décès de sa mère, la princesse Grace, en 1982, elle reprend la présidence du Garden Club de Monaco, du comité d'organisation du Festival des arts de Monte-Carlo et de la fondation Princesse-Grace-de-Monaco. La fondation Princesse-Grace est très active en France : elle est présente dans une trentaine d'hôpitaux pédiatriques (organisation de classe hôpital ou de maisons pour les parents), achète des fauteuils roulants pour des personnes démunies, et finance le tiers du budget de trois grands laboratoires, etc.
En avril 1993, la princesse Caroline est nommée présidente de l'Association mondiale des amis de l'enfance (AMADE) fondée par sa mère, trente ans plus tôt, qui mène de nombreuses actions à travers le monde : création d'une quinzaine de maisons d'accueil aux Philippines, création d'un lieu d'accueil à côté de la prison de Phnom Penh (Cambodge) pour les enfants incarcérés avec leurs parents détenus, création d'une école hôtelière pour les orphelins au Burundi, construction d'une maison d'accueil pour les délinquants au Brésil, formation de chirurgiens du Laos pour pouvoir opérer les bébés atteints de malformation faciale, etc. À côté de ce soutien concret et financier, l'AMADE encourage le monde politique à renforcer les lois internationales pour défendre les enfants.
Le , elle a été nommée par le directeur général de l'UNESCO ambassadrice de bonne volonté en reconnaissance de son engagement personnel en faveur de la protection de l'enfance et de la famille et de sa contribution à la promotion des programmes de l'UNESCO pour l'éducation des jeunes filles et des femmes.
Le , elle se voit remettre le prix Children's Champion 2006 par le président du Comité américain de l'UNICEF, en reconnaissance de son engagement en faveur de l'enfance en danger, notamment comme présidente de l'AMADE.
Depuis le décès de sa tante la princesse Antoinette de Monaco le , la princesse Caroline est devenue la doyenne de la famille Grimaldi.
À sa naissance, elle fut héritière présomptive des titres de son père, avant de céder sa place à son frère Albert un an plus tard.
La princesse Caroline — ainsi que sa descendance — aurait perdu tout rang successoral sans la réforme de 2002 de la Constitution de Monaco de 1962, initiée par Rainier III quelques années avant sa mort, dont l'article 10 ouvre la succession aux frères et sœurs du prince souverain défunt ainsi qu'aux descendants légitimes de ces derniers. Sans cette réforme, la principauté de Monaco se serait retrouvée dépourvue de tout héritier à l'avènement d'Albert II le .
Du au , elle est pour la seconde fois en première position dans l'ordre de succession monégasque, juste devant ses deux fils (Andrea et Pierre) puis ses filles (Charlotte et Alexandra). Elle perd sa première place dans l'ordre de succession au trône et son statut d'héritière présomptive après la naissance des jumeaux Jacques et Gabriella de Monaco, les enfants légitimes d'Albert II et de son épouse Charlène. À ce jour, elle est donc troisième dans l'ordre de succession au trône de Monaco.
Mariages et enfants
Elle épouse en premières noces Philippe Junot (né dans le 17e arrondissement de Paris le ) à Monaco, civilement le et religieusement le . Le divorce est prononcé par un tribunal monégasque le . Une demande de reconnaissance de nullité du mariage religieux est introduite par la princesse Caroline en cour de Rome en 1981. À la suite d'une procédure longue de 11 ans, le pape Jean-Paul II déclare officiellement la nullité du mariage religieux le [1].
Avant l'annulation de son premier mariage, elle se marie une deuxième fois, civilement, avec Stefano Casiraghi le au palais de Monaco. Ils participeront ensemble au Paris-Dakar en janvier 1985 dans la catégorie camion[2],[3],[4],[5]. Stefano Casiraghi meurt le dans un accident de motonautisme. Ils ont trois enfants :
Du fait du mariage civil de leurs parents, ces enfants sont légitimes selon le droit monégasque. Dès l'annulation de son premier mariage, Caroline adresse au pape, le , une demande de reconnaissance par l'Église catholique de son deuxième mariage, légitimant ainsi les enfants qui en sont issus. La demande aboutit, par une décision du pape Jean-Paul II du , rendue publique début et confirmée le .
À senestre, fuselé d'argent et de gueules, qui est Grimaldi. À dextre, écartelé : au 1 et 4, de gueules, à trois léopards d'or (qui est Angleterre), au 2, d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande) ; sur-le-tout, tiercé en pairle renversé, au 1, de gueules, à deux léopards d'or (qui est de Brunswick) ; au 2, d'or, semé de cœurs de gueules, au lion d'azur, armé et lampassé du deuxième brochant (qui est de Lunebourg) ; au 3, de gueules, au cheval cabré d'argent, harnaché d'or (qui est de Westphalie) ; sur-le-tout, de gueules à la couronne de Charlemagne d'or.
Commentaires : Armes d'alliance entre la princesse Caroline de Monaco et le prince Ernst August de Hanovre.
Notes et références
↑Michel Junot (nécrologie), Xavier Ternisien, Le Monde, 27-28 juillet 2008.
Pierre Lunel, Les trois princesses de Monaco, Paris, L'Archipel, 2011.
Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière. Volume III, La Principauté de Monaco, collection « Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique », CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 289 pages, avril 2002 (ISSN0993-3964).