Le comité diplomatique de l'Assemblée constituante de 1789, puis l'Assemblée législative et enfin de la Convention est constitué pour contrôler la politique étrangère de l’Exécutif en France entre 1789 et 1792.
Rôle et influence
Certains[Qui ?] ont fait de ce comité le véritable responsable de la politique extérieure sous la Révolution[1]. La réalité fut plus complexe, et plusieurs périodes sont à distinguer. Ce comité est relativement inexistant sous une grande partie de la Constituante, de par l'action de Mirabeau qui tenait à conserver à Louis XVI ses prérogatives sur la diplomatie de la France et poussait l'assemblée à faire une confiance aveugle au ministre des Affaires étrangères du roi. À partir d', toutefois, le comité exerce réellement une surveillance sur ce ministre des Affaires Étrangères, sous l'influence de Fréteau de Saint Just. Sous la Législative, il relaye fortement le point de vue des fractions les plus bellicistes de la Législative pour aboutir à la guerre contre l'Autriche. Enfin, sous la République, le Comité diplomatique a été le propagandiste de la ligne politique des Girondins, en matière d'affaires étrangères, avant d’expirer avec eux, en [2].
Membres du comité au sein de l'Assemblée Constituante
Titulaires :
Suppléants
Membres du comité au sein de l'Assemblée Législative(1791-1792)
Il est composé de 12 membres (puis 18) et de 6 suppléants. Première composition au sein de l'Assemblée législative:
- Jacques Pierre Brissot (1754-1793), écrivain, député de Paris.
- Alexandre Balthasar François Baert (1751-1825), ci-devant baron, député du Pas-de-Calais.
- André Briche (1762-), capitaine d'artillerie et commandant des canonniers de la garde nationale de Strasbourg, député du Bas-Rhin.
- Armand Gensonné (1758-1793), juriste, député de la Gironde.
- François Jaucourt (1757-1852), chevalier de Saint-Louis, colonel de dragons, député de Seine-et-Marne.
- Christophe-Guillaume Koch (1737-1813), professeur d'histoire à Strasbourg, député du Bas-Rhin.
- Pierre-Édouard Lémontey (1762-1826), avocat, député de Rhône-et-Loire.
- Jean-Baptiste Mailhe (1754-1834), juriste, député de la Haute-Garonne.
- Louis Ramond (1755-1827), physicien et géologue, député de Paris.
- Philippe Rühl (1737-1795), député du Bas-Rhin.
- Jean-Louis Schirmer (1739-1814), juge au tribunal de Colmar, député du Haut-Rhin.
- Thomas-François Treil-Pardailhan (1754-1822), chevalier de Saint-Louis, ci-devant baron, député de Paris.
Suppléants :
Un renouvellement est opéré à deux reprises de ce comité diplomatique. Dans les deux cas, il est procédé en deux étapes : d’abord par un tirage au sort qui exclut la moitié de ses membres (les et ), puis par l’élection de nouveaux commissaires qui remplacent les membres précédemment exclus(les et ).
Dans les faits, le renouvellement est très relatif. Par exemple, le , quatre des six membres exclus lors du tirage au sort du , sont immédiatement réélus (Ruhl, Lemontey, Jaucourt et Briche). Schirmer est remplacé par le suppléant Daverhoult, et Treil-Pardailhan par le seul nouveau venu, Vincent-Marie de Vaublanc.
Références
Sources