Ce cépage était cultivé sur environ 500 ha en 2006[2]. Il existe deux clones en matériel certifié, portant les numéros 508 et 725. Un conservatoire d'une dizaine de clones a été implanté dans les Côtes du Rhône (Vaucluse) en 2001.
Caractères ampélographiques
Bourgeonnement cotonneux blanc à pointe carminé.
Feuilles adultes grandes, épaisses, à 5 lobes, très bullées voire gaufrées, orbiculaires, à larges dents ogivales. Forte densité de poils couchés sur la face inférieure du limbe.
Sinus pétiolaire en lyre fermé chevauchant, souvent à base dégarnie
Époque de maturité : 2e époque, 31/2 à 4 semaines après le chasselas
Ce cépage vigoureux doit être taillé court (en cordon de Royat ou en gobelet). Contrairement à l'Aubun, sa production a tendance à être irrégulière selon les millésimes. Il est particulièrement adapté aux terroirs de coteaux, chauds et caillouteux.
Les grappes sont moyennes, à grosses baies. La counoise permet d'obtenir des vins fruités, flatteurs, mais peu colorés[3].
La structure tannique de ces vins est fine, avec un équilibre alcool/acide intéressant[4]. Ses arômes sont complexes (arômes épicés, ou même floraux sur une base fruitée).
Le profil aromatique de ce cépage apporte une complexité intéressante en assemblages.
Synonymes
Ce cépage était autrefois connu sous le nom de Moustardier dans les vieux vignobles de Châteauneuf-du-Pape et de Tavel.
Dans certains pays, il est synonyme de l'Aubun même si ces deux cépages sont bien distincts[5].
Type de vin
Toujours vinifié en assemblage, ce cépage apporte finesse, souplesse et fruité. Ces vins à la robe profonde et brillante dégagent des arômes d'épices, de prune et de mûre[1].
Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France 2e édition, Institut Français de la Vigne et du Vin(ENTAV-ITV France), 2007 (ISBN2-906417-39-4).
Pierre Galet, Précis d'ampélographie pratique, Montpellier, Galet, , 256 p. (ISBN2-902771-08-8).
Le Vigneron des Côtes du Rhône et du Sud-Est, Hors-série (ISSN0995-7944).