Andorre compte 85 708 habitants au recensement de 2018, pour une densité de population de 183 hab./km2.
Nationalités
Les Andorrans sont en minorité dans leur pays puisqu'ils ne représentent que 36,6 % de la population en 2007. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce pourcentage particulièrement bas.
D'une part, Andorre est située dans une zone isolée et a toujours eu une faible densité de population. Or, dans les années 1960, le statut de paradis fiscal du pays a entraîné un développement du secteur tertiaire, qui, couplé au développement des stations de ski et du tourisme a nécessité une croissance démographique. Celle-ci fut fournie par l'immigration, principalement espagnole puis plus tardivement et dans une moindre mesure portugaise. La santé économique du pays a ensuite entretenu cette immigration.
D'autre part, l'Andorre a été tout au long du XXe siècle très restrictive dans l'octroi de la nationalité andorrane aux immigrés et à leurs descendants. En effet, en raison de la Loi sur l'acquisition de la nationalité (ley de adquisición de la nacionalidad) en vigueur de 1939 à 1995, les seules personnes pouvant obtenir la nationalité andorrane étaient celles nées en Andorre d'un père ayant la nationalité andorrane et résidant dans le pays. Cette loi était par ailleurs considérée comme discriminatoire envers les femmes puisque les enfants de mère andorrane et de père étranger se voyaient refuser la nationalité andorrane, alors que les enfants de père andorran et de mère étrangère l'obtenaient.
Pendant les années 1980 et le début des années 1990, la population possédant la nationalité andorrane a atteint son pourcentage le plus bas, ne dépassant pas les 20 %. En 1993, 82,3 % de la population du pays n'avait pas la nationalité andorrane.
En 1995 entre en vigueur une nouvelle loi sur l'acquisition de la nationalité, également très restrictive. Elle permet toutefois à ceux qui sont nés en Andorre d'acquérir la nationalité andorrane si l'un des deux parents est né dans le pays et y a sa résidence principale ou si un des deux parents peut justifier d'une résidence permanente dans le pays pendant les dix-huit ans précédant la naissance (réduction à dix ans lors d'une modification en 2004). Enfin, peuvent aussi demander la nationalité les personnes ayant vécu dans le pays pendant plus de 25 ans (seuil abaissé à 20 ans en 2004) à condition de réussir un « examen d'intégration » qui permet de démontrer leurs connaissances en catalan et en culture, histoire, institutions et traditions andorranes. Ils doivent également renoncer à leur nationalité antérieure. À la suite de cela, la proportion de citoyens de nationalité andorrane a augmenté à la fin des années 1990 pour atteindre le seuil actuel de 36 %.
En revanche, le pays enregistre un taux de fécondité très faible qui entraîne un vieillissement rapide de la population et, sauf immigration, pourrait provoquer son déclin[24].
Naissances par nationalité de la mère en Andorre[17]
Répartition de la population par religion (recensement de 2011).
Catholicisme romain
90,1
Protestantisme
2,1
Autres chrétiens
1,8
Autres religions
0,7
Pas de réponse
2,8
Pas de religion
2,5
Autres données
Le catalan est langue officielle, mais vu l'importance de l'immigration, l'espagnol, le français et le portugais sont aussi usités dans la principauté.
Les données suivantes, sauf mention contraire, sont des estimations datant de 2006 :
Espérance de vie : 83,51 ans (hommes : 80,61 ans ; femmes : 86,61 ans)[26]
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.