Charles Haerpfer, un Bavarois de Nordlingen, apprit la facture d'orgue auprès de Steinmeyer et E.F. Walcker en Allemagne et de Haas en Suisse. Étienne Dalstein, originaire de Lorraine, avait une formation de menuisier[1]. Les deux artisans se rencontrèrent chez le facteur Cavaillé-Coll. Ils travaillèrent ensemble lors de la construction de l'orgue Cavaillé-Coll à l'église Saint-Sulpice de Paris.
Les deux hommes décidèrent ensuite de s'associer avec Jean-François Dalstein, un frère d'Étienne[1]. Leur apprentissage terminé, ils ouvrirent donc un atelier à Boulay en 1863[2]. Après l'annexion allemande de 1871, les affaires prospérèrent, car les autorités allemandes favorisaient l'installation d'orgues dans les églises et les temples réformés[2]. À partir de 1905, leurs descendants Frederic Haerpfer (1879-1956) et Paul Dalstein (1868-1926) prirent progressivement le contrôle de la manufacture. En 1918, l'entreprise fut reprise par Frédéric Haerpfer[3].
La manufacture Dalstein-Haerpfer livra plus de 160 instruments[4], principalement dans l'Alsace-Lorraine, en raison des barrières douanières élevées avec la France. Dalstein et Haerpfer étaient les facteurs d'orgue favoris d'Albert Schweitzer.
En 1946, l'entreprise changea de nom et devint Haerpfer-Erman.
Réalisations
Les instruments suivants sont issus des ateliers de Boulay :
1913 : orgue de l'église Sainte Marie Madeleine de Courcelles-sur-Nied (aujourd'hui remplacé)
1913 : orgue de l'église Saint Denis de Diane-Capelle (orgue d'occasion que la facture a fabriqué il y a longtemps (témoignage du style de la plaque d'adresse))
1913 : orgue de l'hôpital Saint Nicolas de Metz (aujourd'hui inutilisé)