Il consacre ses premières années de carrière à la réalisation de courts-métrages et de projets télévisés. Plus tard, il acquiert une reconnaissance grâce à son travail sur la mini-série politique Jeux de pouvoir et sur le téléfilm Sex Traffic. C'est en prenant la direction des quatre derniers films Harry Potter (à partir de Harry Potter et l'Ordre du Phénix en 2007), puis des films de la série dérivée Les Animaux fantastiques[2] (à partir de 2016), qu'il acquiert une notoriété mondiale. En 2018, il devient, grâce au film Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, le cinquième réalisateur le plus rentable de l'histoire du cinéma.
Le dénominateur commun de ses œuvres réside dans le traitement de questions telles que la corruption, la manipulation et diverses intrigues institutionnelles, comme en témoignent certaines de ses œuvres telles que le court métrage Rank ou la minisérie Sex Traffic. Il a été souligné que son style tendait vers l’hyperréalisme.
David Yates est un membre fondateur de Directors UK (une association de réalisateurs britanniques)[3]. Depuis Harry Potter et l'Ordre du Phénix, Yates travaille étroitement avec la société de production Warner Bros., détentrice des droits d'adaptation au cinéma de l'œuvre de J. K. Rowling[4].
Biographie
Il naît à St Helens dans le Merseyside[5], le . Ses parents meurent quand il est très jeune[6]. Élevé avec son jeune frère, Andrew, et sa sœur aînée, Beverley dans le village de Rainhill en Angleterre[6], il décide d'entamer une carrière dans le cinéma après avoir vu le film Les Dents de la mer, réalisé par Steven Spielberg[5]. Avant sa mort, sa mère lui avait acheté une Super 8 film camera(en). Il l'utilise de nombreuses fois pour tourner des films dans lesquels figurent sa famille et ses amis[7].
David Yates explique qu'il a été choisi pour tourner les quatre derniers opus de la saga du fait qu'il savait tirer le meilleur des acteurs[réf. nécessaire]. Dans un film comme Harry Potter qui traite en quelque sorte de rébellion contre le pouvoir (sujet a priori politique), il était important de « pousser » les plus jeunes acteurs à donner le meilleur d'eux-mêmes[réf. nécessaire]. David Yates avait déjà par le passé tourné des films politiques, ce qui en faisait un réalisateur tout choisi pour Harry Potter[15].
Avec les quatre derniers films de la saga, David Yates a remporté 5,2 milliards de dollars de recettes dans le monde entier, 1,27 milliard aux États-Unis et plus de 24 millions d'entrées en France, David Yates est le cinquième cinéaste le plus rentable de l'histoire du cinéma derrière Steven Spielberg (9,54 milliards), Michael Bay (6,43 milliards), James Cameron (6,20 milliards) et Peter Jackson (5,56 milliards).
Emma Watson a déclaré que Yates aimait pousser ses acteurs et son équipe vers des extrêmes aussi bien physiques qu'émotionnels[19]. Gary Oldman ajoute que le réalisateur a une préférence pour le travail lent et la réalisation de nombreuses prises[20].
Yates a été influencé par des réalisateurs tels que David Lean et Ken Loach[21]. Son univers de travail comprend principalement les thèmes sociaux et politiques[22], et son style tend vers l’hyperréalisme[23]. Par ailleurs, le réalisateur est reconnu comme étant particulièrement calme, agréable et généreux avec les acteurs et les équipes[24],[25]. Il aime créer, selon ses dires, « une atmosphère où les acteurs se sentent suffisamment en sécurité pour prendre des risques »[26].
↑ a et b(en-US) « Exclusive: Director David Yates Talks HARRY POTTER AND THE DEATHLY HALLOWS - PART 2, Deleted Scenes, Future Projects, and More », Collider, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) « David Yates on Harry Potter », filmlondon.org.uk, (lire en ligne, consulté le )