Félix Mathey , né le à Paris IVe et mort le à Malakoff (Hauts-de-Seine), est un ancien champion d’athlétisme également connu pour sa contribution au développement du sport féminin au sein des patronages entre les deux guerres.
Il se marie en 1911 et poursuit sa carrière sportive au CASG où il remporte la même année le meeting international de l'US Métro en franchissant 1,78 mètre[2]. En 1916 il détient deux des meilleures performances françaises de l’année avec 1,81 mètre en hauteur et 3,50 mètre à la perche et avec respectivement 0,11 mètre et 0,40 mètre d'avance sur ses concurrents immédiats[3]. La suppression des Jeux cette année-là l'a donc privé d'une grande carrière internationale. Cependant après la guerre il termine encore, à 36 ans, second de France-Angleterre derrière Zwalhen le à Pershing[4].
Un militant de l’éducation physique féminine
Lorsque sœur Roussel, fille de la Charité, demande à la FGSPF en 1919 un moniteur présentant toutes garanties techniques et morales pour assurer l’éducation physique des Enfants de Marie[5] du Raincy[6] c’est lui que celle-ci lui délègue[7]. Son arrivée marque les débuts de la Stella Raincéenne[8] et il prend en charge dès l’année suivante une seconde société parisienne, la Tour d’Auvergne[9]. D'autres associations émergent rapidement : le Chardonnet, les Libellules de Saint-Mandé, les Fauvettes montmartroises[10], les Libellules de Clamart, les Marines de Saint-Roch[11], etc.
Nommé directeur technique du Rayon sportif féminin en 1923 il le reste jusqu’à sa retraite, organisant entre autres la fête annuelle des sociétés parisiennes, le plus souvent au Raincy[1]. Celles-ci sont fortement marquées d’une empreinte militaire qui perdure à travers les défilés et les exercices d’ensemble. Mathey est également à l’origine d’une formation des monitrices, domiciliée dans les maisons des Sœurs de la rue de l'Abbaye et de la rue Oudinot[1].
Reconnaissance
La reconnaissance de ses compétences en matière d’encadrement des activités physiques féminines lui vaut d’être appelé au Conseil supérieur de l'éducation physique le [12].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Fabien Groeninger, Sport, religion et nation, la fédération des patronages d'une guerre mondiale à l'autre, Paris, L'Harmattan, (ISBN2-7475-6950-0, BNF39244145).
Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF(à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 646 p. (ISBN2-952838-70-4, BNF41363915).
Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF(à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 543 p. (ISBN978-2-952838-70-2, BNF41363915).