Gary Lee Miller est un professeur d'informatique à l'université Carnegie-Mellon, à Pittsburgh, aux États-Unis. Miller a obtenu un Ph.D. de l'université de Californie à Berkeley en 1975 sous la direction de Manuel Blum. Sa thèse de Ph.D. est intitulée Riemann's Hypothesis and Tests for Primality. Ensuite, il a été en poste à l'université de Waterloo, à l'université de Rochester à New York, au Massachusetts Institute of Technology, et à l'université de Caroline du Sud avant d'être nommé à Carnegie-Mellon[1].
Travaux et distinctions
Le test de primalité présenté par Gary Miller en 1975 est le premier algorithme de test dont l'efficacité est prouvée, mais son efficacité est conditionnée par la véracité de l'hypothèse de Riemann qui, elle, n'est toujours pas prouvée. En 1976, Michael O. Rabin montre que par randomisation, on peut contourner l'hypothèse non prouvée. Le nouvel algorithme, appelé test de primalité de Miller-Rabin, est maintenant employé dans la pratique, par exemple pour la génération de clés dans l'algorithme de chiffrement RSA. Pour ce travail, Miller et Rabin constituent, avec Robert Solovay et Volker Strassen, le groupe des lauréats du prix Paris Kanellakis de 2003.
Miller a aussi apporté des contributions significatives au problème de l'isomorphisme de graphes, en identifiant des classes particulières où une solution efficace existe. Miller a traité, avec John Reif, le cas de graphes dont le genre et la valence sont bornés. Également avec John Reif, il conçoit la notion de « contraction parallèle d'arbres », qui est devenue une primitive fondamentale dans la conception d'algorithmes parallèles, avec de multiples application à des problèmes algébriques et de théorie des graphes.
En 1984, Miller change de domaine et travaille dans le domaine de l'analyse numérique, et plus généralement de calcul scientifique. Il s'intéresse aux algorithmes de maillage, et obtient, en 2010, avec Ioannis Koutis et Richard Peng, des résultats innovants qui aboutissent à l'algorithme le plus rapide connu, en théorie et en pratique, pour la résolution de systèmes linéaires symétriques à diagonale dominante. Ces systèmes interviennent en traitement d'image, algorithmique des réseaux, ingénierie informatique et simulation informatique de phénomènes physiques[1].
Prix et distinctions
Notes et références
Liens externes
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- Adleman, Diffie, Hellman, Merkle, Rivest et Shamir (1996)
- Lempel et Ziv (1997)
- Bryant, Clarke, Emerson et McMillan (en) (1998)
- Sleator et Tarjan (1999)
- Karmarkar (2000)
- Myers (2001)
- Franaszek (2002)
- Miller, Rabin, Solovay et Strassen (2003)
- Freund et Schapire (2004)
- Holzmann, Kurshan (de), Vardi et Wolper (2005)
- Robert Brayton (2006)
- Bruno Buchberger (2007)
- Corinna Cortes et Vladimir Vapnik (2008)
- Bellare et Rogaway (2009)
- Kurt Mehlhorn (2010)
- Hanan Samet (2011)
- Andrei Broder, Moses Charikar et Piotr Indyk (2012)
- Robert D. Blumofe et Charles E. Leiserson (2013)
- James Demmel (2014)
- Michael Luby (2015)
- Amos Fiat et Moni Naor (2016)
- Scott Shenker (2017)
- Pevzner (2018)
- Noga Alon, Phillip Gibbons, Yossi Matias et Mario Szegedy (2019)
- Yossi Azar (de), Andrei Broder, Anna Karlin, Michael Mitzenmacher et Eli Upfal (2020)
- Avrim Blum (en), Irit Dinur, Cynthia Dwork, Frank McSherry, Kobbi Nissim et Adam Davison Smith (2021)
- Michael Burrows, Paolo Ferragina (it) et Giovanni Manzini (it) (2022)
- Guy Blelloch (en), Laxman Dhulipala et Julian Shun (2023)
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