Il est formé à la suite de l'échec de Babiš lors d'un vote de confiance. Il succède donc au gouvernement Babiš I, constitué et soutenu par la seule ANO 2011.
Formation
Le , la Chambre des députés refuse d'accorder sa confiance au premier gouvernement formé par Babiš, par 78 voix pour, 117 voix contre et cinq abstentions. Dès le lendemain, le chef de l'exécutif présente donc sa démission au président de la RépubliqueMiloš Zeman, qui le charge de la gestion des affaires courantes[1],[2].
Le chef de l'État confie le , à seulement deux jours du second tour de l'élection présidentielle, une nouvelle mission de formation du cabinet au président du gouvernement démissionnaire[3]. Zeman est ensuite réélu à la présidence de la République.
Après quatre mois de négociations, Andrej Babiš conclut à la fin du mois de un accord de coalition en vue de former un gouvernement minoritaire avec le Parti social-démocrate tchèque[4]. Renommé dans ses fonctions le , il dispose d'un délai de 15 jours pour former sa nouvelle équipe ministérielle[5].
Il ne présente cependant son cabinet de 13 ministres que trois semaines plus tard, le . Comme il l'avait annoncé, le président Zeman refuse toutefois de nommer le député européen Miroslav Poche ministre des Affaires étrangères. Cette fonction est donc confiée par intérim au ministre de l'Intérieur Jan Hamáček[6]. Dès le , la ministre de la Justice Taťána Malá démissionne après avoir été convaincue de plagiat dans la rédaction de sa thèse[7].
Le lendemain, le débat sur le vote de confiance débute à la Chambre des députés. Après 16 heures de discussions, il reçoit l'investiture de la chambre basse avec 105 voix pour et 91 votes contre, grâce au vote favorable du Parti communiste. Depuis , c'est la première fois qu'un exécutif tchèque dépend des parlementaires communistes[8].
Succession
Le Parti communiste annonce le , à six mois des élections législatives, qu'il retire son soutien à l'exécutif, en raison du refus de ce dernier de créer une institution bancaire publique comme le réclamait le KSČM. Andrej Babiš affirme alors qu'il trouvera d'autres partenaires pour faire voter ses lois d'ici la fin de la législature[9].
Effectivement nommé le au cours d'une cérémonie au château de Lány, le gouvernement Fiala obtient le la confiance de la Chambre des députés par 106 voix pour sur 193 exprimés[10],[11].
Composition
Initiale (27 juin 2018)
Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
↑« Le gouvernement de coalition d'Andrej Babiš, soutenu par les communistes, obtient la confiance des députés », Radio Prague, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Czech Communist Party Withdraws Support For Coalition Government », Prague Morning, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Plus de deux mois après les législatives, la Tchéquie a un nouveau gouvernement », Radio Prague, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le gouvernement obtient la confiance du Parlement », Radio Prague, (lire en ligne, consulté le ).