La grammaire islandaise désigne l'ensemble des règles permettant l'expression d'un sens en islandais. L’islandais est une langue flexionnelle qui a quatre cas : nominatif, accusatif, datif et génitif. Les noms peuvent être un de trois genres grammaticaux : masculin, féminin ou neutre. On doit décliner les substantifs, les adjectifs et les pronoms aux quatre cas, en genre et en nombre. Les adjectifs ont une déclinaison forte ou faible, selon que leur article est défini ou non.
L'islandais est une langue familière aux germanophones. Les noms sont déclinés en fonction du cas, du nombre et du genre; les adjectifs sont déclinés aussi en fonction du cas, du nombre, du genre et du degré de comparaison; et il y a deux déclinaisons pour les adjectifs, faibles et forts. L'islandais ne possède que l'article défini, qui peut être isolé, ou attaché au nom qu'il modifie (comme dans les autres langues scandinaves). Les verbes sont conjugués en fonction du temps, du mode, de la personne, du nombre et de la voix. Il y a trois voix: active, passive et moyenne. Il y a seulement deux temps simples, le passé et le présent, mais pour y remédier il existe un certain nombre de constructions avec auxiliaire, certaines pouvant être considérées comme des temps, d'autres comme des aspects[1],[2].
Noms
Les noms islandais sont proches du vieux norrois, aussi bien en forme qu'en flexion. Ils se déclinent en quatre cas (nominatif, accusatif, datif et génitif) et varient en genre (masculin, féminin ou neutre) et en nombre (singulier et pluriel). Il y a deux modèles de déclinaisons pour chaque genre : les noms forts et faibles, qui sont de plus divisés en sous-modèles de déclinaison, d'après certains critères (modifications de son, groupes de consonnes, etc.). Ci-dessous se trouvent quatre exemples de déclinaison forte. Glas signifie le verre utilisé pour boire, gler désigne le verre en tant que matériau. Ils ont presque la même étymologie, mais glas est emprunté tandis que gler est natif. Le (j) dans la déclinaison de gler signifie que j est un ajout tardif.
nombre
cas
masculin
féminin
neutre
neutre
singulier
nom.
hattur
borg
glas
gler
acc.
hatt
borg
glas
gler
dat.
hatti
borg
glasi
gleri
gen.
hatts
borgar
glass
glers
pluriel
nom.
hattar
borgir
glös
gler
acc.
hatta
borgir
glös
gler
dat.
höttum
borgum
glösum
gler(j)um
gen.
hatta
borga
glasa
gler(j)a
Le genre d'un nom peut souvent être déterminé en regardant la fin d'un mot :
Noms masculins—finissent souvent en -ur, -i, -ll ou -nn.
Noms féminins—finissent souvent en -a, -ing ou -un.
Noms neutres n'ont souvent pas de terminaisons ou ont une voyelle finale accentuée.
Noms faibles
Les noms islandais sont considérés comme faibles s'ils suivent les conditions suivantes[3] :
Masculins:
Le nominatif singulier se termine en -i, les autres cas du singulier se terminent en -a ou -ja.
Le nom est dérivé du participe présent d'un verbe, dans lequel le pluriel se termine en -ur (mais le singulier suit la règle -i-a).
Féminins:
Le nominatif singulier se termine en -a, les autres cas du singulier se terminent en -u.
Le singulier se termine en -i à tous les cas. (S'il y a un pluriel, il se terminera soit par -ir ou -ar.)
Neutres:
Ils se terminent en -a au singulier à tous les cas. Le pluriel se termine en -u (mais le génitif pluriel en -na) sans autres altérations mis à part hjarta (cœur) qui devient hjörtu au pluriel avec l'affaiblissement du "u". Quelques emprunts peuvent présenter un comportement semblable, par exemple, singulier drama, pluriel drömu. La plupart de ces mots sont pour des organes.
hnoða (une boule de laine, le plus souvent rencontré dans les contes de fées)
lunga (poumon)
milta (rate)
nýra (rein)
Un petit nombre d'emprunts tels que firma, drama, þema etc. mais aucun ne nécessite de traduction.
Noms forts
Les noms islandais sont considérés comme forts s'ils entrent dans les catégories suivantes, en fonction de leurs cas caractéristiques (nominatif, génitif singulier et nominatif pluriel)[3]. Pour les noms masculins voici les catégories permettant de les considérer comme « fort »:
Les deux derniers cas se terminent en -s et -ar.
Les deux derniers cas se terminent en -s ou -ar et -ir.
La plupart des neutres sont des noms forts, et se terminent en -s au génitif singulier avec l'exception de fé, dont le génitif est fjár. Les neutres faibles se trouvent ci-dessus (cf. noms faibles).
Articles
L'islandais n'a pas d'article indéfini, et l'article défini est souvent joint à la fin du mot dans les questions. L'article indépendant, c'est-à-dire qui n'est pas attaché au nom comme un suffixe, est principalement utilisé en poésie et irrégulièrement partout ailleurs (il y a peu de règles pour ce dernier cas; il s'agit plus d'une question de goût). Les tableaux ci-dessous présentent les différentes formes de suffixes pour les trois genres (toutefois cette liste n'est pas exhaustive, et il y a un certain nombre d'exceptions à chaque cas):
Pas d'article
Article défini
masculin
féminin
neutre
masculin
féminin
neutre
sing.
plu.
sing.
plu.
sing.
plu.
sing.
plu.
sing.
plu.
sing.
plu.
-ur
-ar
-
-ir
-
-
-urinn
-arnir
-in
-irnar
-ið
-in
-i
-inn
-ll
-a
-ur
-llinn
-an
-urnar
-nn
-nninn
Les exemples ci-dessous présentent trois noms, un de chaque genre, décliné au nominatif:
masculin:hvalur—“(une) baleine” devient hvalurinn—“la baleine”
féminin:klukka—“(une) horloge” devient klukkan—“l'horloge”
neutre:heimilisfang—“(une) adresse” devient heimilisfangið—“l'adresse”
L'article défini indépendant existe en islandais sous la forme de þann.
L'islandais utilise différents pronoms pour le masculin, le féminin et le neutre pour la troisième personne du pluriel ; quand il s'agit de désigner un groupe de personnes composés d'hommes et de femmes, le pronom neutre est utilisé.
Comme en français, le pronom est généralement devant le verbe, comme dans cet exemple :
ég heiti Magnús—Je m'appelle Magnús (ou, littéralement Je suis appelé Magnús)
Mais l'ordre des mots peut être inversé. Dans ce cas, le pronom se trouve à la fin de la phrase:
Magnús heiti ég—Magnús je m'appelle (ou, littéralement Magnús appelé je suis)
En français, le fait de changer l'ordre des mots donnerait une phrase sans aucun sens. C'est principalement dû au fait que le français ne possède pas de déclinaison des noms contrairement aux langues germaniques.
Réfléchi
L'islandais possède un pronom réfléchi fonctionnant de la même façon que le pronom allemandsich ("se"). Le nominatif n'existe pas.
cas
pronom
acc.
sig
dat.
sér
gen.
sín
Par exemple,
hann þvær sér—il se lave,
qui s'oppose au fait d’"être lavé par quelqu'un d'autre",
hún klæðir sig—elle s'habille,
qui s'oppose au fait d’"être habillé par quelqu'un d'autre".
Le pronom ne distingue ni le genre ni le nombre.
Possessif
Les pronoms possessifs islandais correspondant aux différentes personnes sont :
cas
1re personne
2e personne
3e personne
singulier
nom.
minn
mín
mitt
þinn
þín
þitt
sinn
sín
sitt
acc.
minn
mína
mitt
þinn
þína
þitt
sinn
sína
sitt
dat.
mínum
minni
mínu
þínum
þinni
þínu
sínum
sinni
sínu
gen.
míns
minnar
míns
þíns
þinnar
þíns
síns
sinnar
síns
pluriel
nom.
mínir
mínar
mín
þínir
þínar
þín
sínir
sínar
sín
acc.
mína
mínar
mín
þína
þínar
þín
sína
sínar
sín
dat.
mínum
þínum
sínum
gen.
minna
þinna
sinna
La subdivision en trois colonnes représente respectivement les genres masculin, féminin et neutre. Minn signifie le mien, þinn signifie le tien et sinn signifie le sien.
La subdivision en trois colonnes représente respectivement les genres masculin, féminin et neutre. Þessi et sá correspondent approximativement à ceci/cela et hinn signifie l'autre.
Indéfini
Ils sont entre 15 et 20 suivant la façon dont ils sont comptés. Le modèle enginn (rien) est donné ci-dessous. Ils se décline ainsi.
personne
cas
Masculin
Féminin
Neutre
singulier
nom.
enginn (engi)
engin (engi)
ekkert (ekki)
acc.
engan (öng(v)an)
enga (öng(v)a)
ekkert (ekki)
dat.
engum (öng(v)um)
engri (öngri)
engu (öng(v)u) (einugi)
gen.
einskis (einkis)
engrar (öngrar)
einskis (einkis)
pluriel
nom.
engir (öng(v)ir)
engar (öng(v)ar)
engin (engi)
acc.
enga (öng(v)a)
engar (öng(v)ar)
engin (engi)
dat.
engum (öng(v)um)
gen.
engra (öngra)
Les formes entre parenthèses sont des variations dialectales ou des formes archaïques, utilisées dans les poèmes. Toutefois toutes ces formes se rencontrent.
La forme supplémentaire einugi, qui est le datif du neutre singulier est préservée par exemple dans l'expression suivante:
Fátt er svo illt, að einugi dugi, traduit grossièrement par:
Peu de choses sont si mauvaises que rien n'aide.
Chiffres
Les nombres de un à quatre se déclinent en cas et en genre:
un
masculin
féminin
neutre
nominatif
einn
ein
eitt
accusatif
einn
eina
eitt
datif
einum
einni
einu
génitif
eins
einnar
eins
deux
masculin
féminin
neutre
nominatif
tveir
tvær
tvö
accusatif
tvo
tvær
tvö
datif
tveimur
génitif
tveggja
trois
masculin
féminin
neutre
nominatif
þrír
þrjár
þrjú
accusatif
þrjá
þrjár
þrjú
datif
þremur
génitif
þriggja
quatre
masculin
féminin
neutre
nominatif
fjórir
fjórar
fjögur
accusatif
fjóra
fjórar
fjögur
datif
fjórum
génitif
fjögurra
Les autres nombres sont comme suit et ne se déclinent pas (sauf pour ceux qui sont considérés comme des noms):
cinq
fimm
dix-neuf
nítján
six
sex
vingt
tuttugu
sept
sjö
vingt et un
tuttugu og einn
huit
átta
trente
þrjátíu
neuf
níu
quarante
fjörutíu
dix
tíu
cinquante
fimmtíu
onze
ellefu
soixante
sextíu
douze
tólf
soixante-dix (ou septante)
sjötíu
treize
þrettán
quatre-vingt (ou huitante ou octante)
áttatíu
quatorze
fjórtán
quatre-vingt-dix (ou nonante)
níutíu
quinze
fimmtán
cent
(eitt) hundrað
seize
sextán
mille
(eitt) þúsund
dix-sept
sautján
un million
(ein) milljón
dix-huit
átján
zéro
núll
Le mot hundrað est un nom neutre, þúsund peut être soit féminin soit neutre et ses multiples sont soit masculin soit féminin, suivant leurs terminaisons (e.g. milljón est féminin, milljarður est masculin). Núll est neutre.
Adjectifs
Les adjectifs s'accordent en genre et en nombre avec le nom qu'ils complètent. Par exemple, le mot íslenskur (islandais) s'accorde comme suit:
Islandais (fort)
cas
Masculin
Féminin
Neutre
singulier
nom.
íslenskur
íslensk
íslenskt
acc.
íslenskan
íslenska
íslenskt
dat.
íslenskum
íslenskri
íslensku
gen.
íslensks
íslenskrar
íslensks
pluriel
nom.
íslenskir
íslenskar
íslensk
acc.
íslenska
íslenskar
íslensk
dat.
íslenskum
gen.
íslenskra
Un exemple de déclinaisons fortes :
Ég bý með íslenskri konu—Je vis avec une femme islandaise
Les mots íslenskri et konu sont au datif singulier. Ici, c'est la préposition með qui gouverne le cas. (Með peut aussi prendre l'accusatif, mais la distinction vient de la syntaxe.) Ceci est un exemple de déclinaison forte des adjectifs. Si un adjectif est modifié par l'article, ou la plupart des pronoms, la déclinaison faible est utilisée, pour ce mot ce serait íslensku :
Islandais (faible)
cas
Masculin
Féminin
Neutre
singulier
nom.
íslenski
íslenska
íslenska
acc., dat., gen.
íslenska
íslensku
íslenska
pluriel
À tous les cas
íslensku
Un exemple de déclinaison faible :
Ég sá veiku konuna—J'ai vu la femme malade
Veiku est la déclinaison faible de veikur (malade) à l'accusatif singulier. Konuna est aussi à l'accusatif singulier, mais avec l'article défini rattaché (-na), et l'article oblige l'adjectif à s'affaiblir. Ici le verbe détermine le cas. Les formes faibles des noms sont souvent trouvés dans les noms des organisations, les symboles, les jours et les titres, par exemple:
Safna ('collecter ou économiser') détermine le datif.
Ég er að safna peningum til þess að geta keypt jólagjöf handa mömmu.
J'économise de l'argent pour pouvoir acheter un cadeau de Noël à maman. (Peningum est la forme dative pluriel de peningur (pièce de monnaie))
Sakna ('manquer') détermine le génitif.
Ég sakna þín.
Tu me manques.
À l'infinitif, la plupart des verbes islandais se terminent en -a. Les exceptions sont certains verbes finissant en -á, par exemple slá (‘frapper’), flá (‘écorcher’) parmi d'autres, les auxiliaires munu et skulu, þvo (nettoyer), originellement þvá et l'emprunt (désapprouvé par les puristes) au danois ske (se passer). Les deux auxiliaires sont importants, puisqu'ils apparaissent à différents endroits de la phrase pour compenser la pauvreté des temps simples. Þvo est très commun, mais ske peut souvent être évité. Il y a trois principaux groupes de verbes faibles en islandais : -ar, -ir, et -ur, faisant référence aux terminaisons que prennent ces verbes lorsqu'ils sont conjugués à la troisième personne du singulier du présent. Les verbes forts et les verbes irréguliers (auxiliaires, verbes en -ri et valda) sont à part. Par exemple l'infinitif de tala (‘parler’):
Nombre
Singulier
Pluriel
Personne
ég je
þú tu
hann/hún/það il/elle
við nous
þið vous
þeir/þær/þau ils/elles
tala parler
tala parle
talar parles
talar parle
tölum parlons
talið parlez
tala parlent
En comparaison, le verbe vera (‘être’), un verbe fort et hautement irrégulier:
vera être
er suis
ert es
er est
erum sommes
eruð êtes
eru sont
Læra (‘apprendre’) est un verbe en -i:
læra apprendre
læri apprends
lærir apprends
lærir apprend
lærum apprenons
lærið apprenez
læra apprennent
Et velja (‘choisir’), qui est un verbe en -ur:
velja choisir
vel choisis
velur choisis
velur choisit
veljum choisissons
veljið choisissez
velja choisissent
Il est à noter que pour chaque groupe verbal, la conjugaison du singulier change, mais qu'au pluriel, les terminaisons sont presque toujours les mêmes (-um, -ið et -a, respectivement). Toutefois il peut être noté qu'on ne peut pas conjuguer un verbe simplement en regardant son infinitif, il faut donc apprendre à quel groupe chaque verbe appartient. Les verbes forts appartiennent à six groupes augmentés d'un redoublement, chacun avec sa particularité et sa propre exception —il y a aussi les verbes auxiliaires et lesr-verbes—en plus du verbe islandais qui est entièrement irrégulier: valda. Il y a plus ou moins un système de classification pour tous les verbes, mais il y a une douzaine de modèles.
Certains infinitifs islandais se terminent par le suffixe -ja. Ces verbes peuvent être conjugués comme les verbes en -ur, c'est-à-dire que le suffixe tombe à la première personne du singulier. Dans les verbes -ja conjugués, le ‘j’ doit être supprimé, donc syngja (‘chanter’) deviendrait ég syng (‘je chante’) à la première personne du singulier et non pas ég syngj (et syngja est, dans tous les cas, un verbe fort (passé : söng), donc de nombreuses irrégularités sont à prévoir). Il est à noter que le j en lui-même n'est pas un indicateur valable. Par exemple emja (‘crier’), qui appartient à une classe (singulier, première personne, ég emja, passé ég emjaði) en opposition à telja (‘compter’), appartenant à une autre classe, (ég tel, passé : ég taldi).
Temps
Strictement parlant, il existe seulement deux temps en islandais, le présent simple et le passé simple. Tous les autres temps se forment à l'aide d'auxiliaires (certains sont considérés comme des temps, les autres comme des aspects). Par exemple, le présent continu se forme ainsi:
pronom personnel + vera + að + verbe à l'infinitif
ég er að læra
Je suis en train de lire.
Toutefois il est à noter que cette construction s'applique uniquement aux concepts abstraits, et n'est pas utilisé pour les activités, par exemple s'asseoir n'utilisera pas cette construction. À la place le présent simple devra être utilisé.
Les temps collectifs sont:
conditionnel
futur
passé
continu
parfait
subjonctif
présent
continu
parfait
subjonctif
Voix
L'islandais possède une voix moyenne en plus des voix active et passive. Les verbes à la voix moyenne se terminent toujours en -st; cette terminaison peut être ajoutée à l'infinitif et aux formes conjuguées du verbe. Pour les formes conjugués, les terminaisons des deuxièmes et troisièmes personnes (i.e. -(u)r, -ð et -rð) doivent être supprimées, comme doivent l'être les consonnes dentales (ð, d et t). Ci-dessous, la comparaison du verbe breyta (‘changer’) avec sa voix moyenne, par exemple[4] :
breyta changer
breyti (je) change
breytir (tu) changes
breytir (il) change
breytum (nous) changeons
breytið (vous) changez
breyta (ils) changent
breytast changer
breytist (je) change
breytist (tu) changes
breytist (il) change
breytumst (nous) changeons
breytist (vous) changez
breytast (ils) changent
La voix moyenne de certains verbes leur confère un sens légèrement différent, et parfois une signification totalement différente. Certains verbes n'ont survécu que sous leur forme à la voix moyenne, les autres formes ayant peu à peu disparu avec le temps. La voix moyenne est généralement utilisée dans les situations suivantes pour exprimer:
Réflexivité—La voix moyenne d'un verbe peut être utilisée à la place d'un pronom réfléchi, par exemple: Þór klæðir sig ⇒ Þór klæðist ("Þór s'habille")
Réciprocité—Ici la voix moyenne est utilisée pour signifier, par exemple : Þór talar við Stefán og Stefán talar við Þór ⇒ Þór og Stefán talast við ("Þór et Stefán se parlent")
Un sens alternatif -Comme précédemment mentionné, quelques verbes de voix moyennes ont des significations différentes de leurs homologues. Parmi les exemples il y a koma ("venir" qui devient komast ("venir là") et gera ("faire") devenant gerast ("arriver", "se passer")
Le passif—Dans certaines situations, la voix moyenne peut être utilisée pour exprimer une idée pour laquelle le passif serait utilisé en français. Par exemple, l'expression bíllinn sést ekki se traduit comme ‘la voiture ne peut pas être vue’. Le plus souvent la voix moyenne est utilisée dans ce contexte quand il n'y a aucune référence directe à une personne grammaticale[5].
Subjonctif
Comme la plupart des langues indo-européennes, l'islandais possède un subjonctif. Il est souvent utilisé pour faire référence à une situation hypothétique, mais plus précisément dans les situations suivantes :
Discours rapporté—Il est utilisé avec le verbe segja dans le sens suivant: Jón segir að hann komi ("Jón a dit qu'il vient")
Expression de l'incertitude—Utilisé après le verbe vona ("espérer"), óska ("souhaiter"), halda ("croire"), búast við ("s'attendre"), óttast, vera hræddur um ("craindre") ete gruna ("soupçonner): ég vona að henni batni ("J'espère qu'elle va mieux")
Phrases interrogatives—Après le verbe spyrja ("demander"): Jón spyr hvort þú ætlir að borða með okkur ("Jón demande si tu vas rester manger avec nous")
Avec les conjonctions—Le subjonctif s'utilise après les conjonctions nema ("à moins que"), þó að/þótt ("bien que"), svo að ("pour que"), til þess að ("afin de, dans le but de, pour")
Adverbes
Par rapport aux autres catégorie grammaticale, les adverbes islandais sont relativement simples et ne sont pas déclinés, sauf lors des comparaisons, et peuvent être facilement construits à partir d'adjectifs, de noms et de verbes. Ces adverbes dérivés se terminent souvent par -lega (équivalent du suffixe -ement, voire du suffixe anglais -ly):