Les Laurent sont une famille de la grande bourgeoisie de Calais ayant fait fortune dans les travaux publics. Anne dirige l'entreprise familiale. Son frère cadet Thomas, médecin, vient d'avoir un bébé avec sa nouvelle épouse. Dans la vaste demeure familiale vivent aussi Georges, père d'Anne et Thomas, et le fils unique d'Anne, Pierre, héritier putatif de l'entreprise.
La fille de Thomas, Ève, les rejoint bientôt, à cause de l'hospitalisation de sa mère, ex-femme de Thomas, avec qui elle habitait.
Le secret d'Ève : elle a elle-même provoqué l'hospitalisation de sa mère, en l'empoisonnant avec ses antidépresseurs. Ève découvre bientôt le secret de son père : il trompe sa seconde femme avec une gambiste. Et tandis qu'Anne, aux prises avec le refus de son fils dépressif d'assumer ce à quoi il est destiné, entreprend, sans amour, d'épouser un homme d'affaires anglais pour sauver l'entreprise, la jeune Ève se rapproche de son grand-père, aigri et las de vivre mais qui ne trouve personne pour l'aider à mettre fin à sa vie ; sauf, peut-être, Ève, qui pourrait bien avoir une solution miracle.
Dans Happy End, Michael Haneke se livre à une critique implacable de la bourgeoisie, de son manque d'amour et de communication, et de son aveuglement.
Fiche technique
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En France, l'accueil critique est moyen : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 2,6/5, et des critiques spectateurs à 2,8/5[2].
La presse est divisée sur le film. Le Journal du Dimanche est conquis : « Chaque cadrage pose en soi une question profonde et stimulante du point de vue du spectateur. Un grand Haneke[3]. » Selon Première : « Il y a aussi des moments de cinéma très impressionnants où l’Autrichien met son art de la mise en scène géométrique et glaçante au service de sa fable destroy. La vérité, c’est qu’on ne voit rien de tout ça. Parce qu’il n’y a que Trintignant.[4]. »
Pour les Inrocks par contre, avec son « [...] récit choral sur une famille de bourgeois flirtant tous avec la pulsion morbide (matricide aux médocs par la petite dernière, tendances suicidaires du papi, vertiges autodestructeurs du fils mal-aimé, etc.), le film a tout pour dérouler l’ordinaire hanekien dans toute sa froide horreur »[5]. Et d'après Jacques Mandelbaum du Monde, cet « équarrissage méthodique et glacé d’une famille de notables calaisiens » manque son but[6].
Propos recueillis per Nathalie Chifflet, « Questions à Michael Haneke : Je traverse la vie les yeux grands ouverts », Le Républicain Lorrain N°2080, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.21, (ISSN0397-0639)
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par l'Autriche ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.