Pendant la guerre, la carrière de chef d'orchestre de Diels atteint son apogée en Belgique aussi bien qu'en Allemagne. Avec l'Orchestre philharmonique d'Anvers, fondé par lui, il exécute presque exclusivement de la musique allemande et flamande. En Allemagne, il dirige régulièrement des concerts symphoniques en plus de plusieurs productions montées aux opérasallemands[3]. Le , à Darmstadt, il exécuté des travaux de Benoit, de Van Hoof, de Lieven Duvosel, de De Boeck et de César Franck[4]. La même année, le Vlaamsche Cultuurraad (Conseil culturel flamand) avance son nom, ainsi que celui de Van Hoof, comme successeur d'Alpaerts à la direction du Conservatoire d'Anvers. Parmi les candidats, Lodewijk de Vocht est celui qui est le plus proche de l'establishment belge mais, en fin de compte, en 1942, c'est Van Hoof qui est nommé et, par conséquent, Diels continue à se concentrer sur sa carrière de chef d'orchestre. Lorsque, le , son frère Joris est nommé directeur général de l'ensemble des Théâtres royaux d'Anvers, Diels devient responsable de la gestion quotidienne de l'opéra[5].
Pour ses dix ans au service du Théâtre royal flamand comme chef d'orchestre, Diels est célébré, le , par une représentation de l'opéraDie Meistersinger von Nürnberg, à l'occasion de laquelle le maire de Cologne le nomme chef honoraire de l'opéra de Cologne[6]. En 1942, il succède à Jozef Sterkens à la direction artistique du Théâtre royal flamand[3]. En octobre de la même année, Diels dirige l'orchestre de l'opéra de Hanovre[7].
À la fin de la guerre, Diels s'enfuit à Berlin, mais il est arrêté en mai 1945. En 1949, il est condamné en appel à trois ans de prison pour collaboration culturelle, notamment pour avoir dirigé des concerts pour le compte de la DeVlag (la Communauté de travail germano-flamande) et de l'armée allemande[3], et pour avoir été membre protecteur de la SS-Flandres[10]. Au début des années 1950, dans la salle Concordia à Anvers, il donne une série de concerts de bienfaisance avec un orchestre de musiciens au chômage au profit de la Commission pour les musiciens d'orchestre sans emploi. Ici aussi, il conçoit systématiquement des programmes comprenant de la musique flamande, de sorte que les concerts deviennent des manifestations à forte tendance flamingante[3].
Sur ces entrefaites, en 1957, il est devenu administrateur délégué de la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs (SABAM), pour laquelle il se consacre à la promotion des intérêts des compositeurs flamands. Il meurt à Paris, où il a été envoyé par SABAM pour assister à une conférence internationale sur le droit d'auteur[3].
(en + nl) Dewilde, Jan. Diels, Hendrik, [En ligne], réf. du , [www.svm.be] (Centre d'études de la musique flamande).
(nl) De Wilde, Maurice. De kollaboratie, Kapellen, De Nederlandsche Boekhandel/Uitgeverij Pelckmans, 1985, p. 101 (België in de Tweede Wereldoorlog; 5).