Le premier vol eut lieu le , l'entrée en service et le début de la production en 1974 (pour la version militaire Il-76M). Produit à plus de neuf cents exemplaires, il est d'abord construit par l'Association de construction aéronautique de Tachkent en Ouzbékistan jusqu'aux années 2000, puis depuis 2014, par l'usine Aviastar à Oulianovsk[1]. Beaucoup furent convertis à un usage civil alors désignés sous l'appellation Il-76T, avec mise en service en .
Le cahier des charges à l'origine de cet appareil exigeait la capacité de transporter une charge utile de quarante tonnes, sur cinq mille kilomètres, en moins de six heures, d'opérer sur des pistes courtes et/ou non préparées et dans des conditions climatiques extrêmes (Sibérie et Extrême-Orient soviétique). Son équivalent du côté américain était le Lockheed C-141 Starlifter.
Iliouchine a annoncé le que le premier Il-76MD-M avait effectué son premier vol inaugural. Il s'agit de la version modernisée des Il-76MD et Il-76 dotée de nouveaux systèmes de navigation, communication radio et éclairage. Le chantier de modernisation est conduit par Iliouchine, sur commande du ministère russe de la Défense, dans ses installations de Joukovski. C'est de cette enceinte qu'a décollé le premier prototype le , avec le pilote d'essai Nikolaï Kouïmov aux commandes.
Motorisation
La plupart des versions : quatre Soloviev D-30KP (ver. 1/2) de 12 000 kg de poussée.
Charge utile typique de fret : 6 containers ISO de 5 670 kg (34 020 kg)
Transport de troupes : 140 passagers ou 125 parachutistes
Armement (en option) : 2 canons GSh-23 de 23 × 115 mm en tourelle de queue
Bruit : cet avion détient le « record Sentinelle », avec 101,3 décibels, enregistrés en 2003[2]. Il s'agit du record du système Sentinelle, qui mesure les nuisances sonores aériennes sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac. La nouvelle version modernisée motorisée avec des Aviadvigatel PS-90, ainsi que la future version à réacteurs CFM-56 devraient corriger cet inconvénient.
Versions
IL-76 : première version
IL-76 T : version civile (mise en service 1976) [...]
IL-76 M : militaire [...] (mise en service 1974, avec une queue et des équipements différents par rapport à la version civile)
IL-76 K : version destinée à l'entraînement des cosmonautes (gravité zéro)
IL-76 TD : version civile cargo, amélioration du IL-76 T[3].
IL-76TD-90VD : version TD à l'avionique modernisée et dotée de moteurs nouvelle génération Aviadvigatel PS-90[4]. En service chez Volga-Dnepr.
IL-76 MD : version militaire avec la capacité de larguer des cargaisons ou des parachutistes[5]
IL-76MD-90 : version militaire à l'avionique modernisée et dotée de moteurs nouvelle génération Aviadvigatel PS-90[6]. En service dans la VVS.
IL-76MD-90A : version militaire, premier vol le [7].
IL-76 MDK : version destinée à l'entraînement des cosmonautes (gravité zéro)[8]
le , un accident d'Iliouchine Il-76 se produit en République démocratique du Congo, lorsque la porte de soute arrière de cet avion de l'Armée ukrainienne affrété par l'Armée congolaise, parti de Kinshasa à destination de Lubumbashi, s'ouvre au-dessus du Kasaï près de Mbujimayi et déstabilise l'avion, précipitant dans le vide (à environ 2 000 mètres d'altitude) quelque 160 des 200 personnes présentes dans la soute, l'avion fait demi-tour et peut atterrir à Kinshasa ;
le , un Iliouchine IL-76 MD de l'armée de l'air algérienne s'écrase dans la wilaya de Blida, à trente kilomètres d'Alger, peu après son décollage près de la base aérienne de Boufarik au moins 257 personnes seraient décédées dont dix membres d'équipage [11].
le , entre 1 h et 3 h du matin dans le cadre de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, les forces ukrainiennes annoncent avoir abattu deux Iliouchine Il-76 russes au sud de Kyïv. Il semblerait qu'il s'agissait d'un transport de troupes aéroportées. La Russie n'a pour le moment pas communiqué sur ces deux incidents. En date de juin 2022, l’annonce n'est toujours pas confirmée et considérée généralement comme infondée.
Le , à 03:05 UTC un Iliouchine Il-76 de l'armée russe s'écrase à Riazan lors d'un atterrissage forcé. Un premier bilan fait état de 4 morts et 5 blessés[12].
Le 2 mars 2023, un Il-76MD-90A est détruit lors d'un test de pressurisation au sol en sortie d'usine. Une personne est décédée et cinq autres sont blessées dans l'accident, le fuselage est détruit[13].
Le mercredi 24 janvier 2024, un Il-76 de l'armée russe s'écrase près de Belgorod (Russie). Il transportait selon le Kremlin 65 prisonniers ukrainiens qui devaient faire l'objet d'un échange, 6 membres d'équipage ainsi que 3 militaires russes chargés de la surveillance des prisonniers. Dans la soirée, le gouvernement ukrainien n'a toujours pas commenté l'affaire[15].
Le mardi 12 mars 2024, un Il-76 de l'armée russe s'écrase près de Ivanovo (Russie). Les huit membres d'équipage et sept passagers ont perdu la vie. Selon le ministère de la défense Russe, l'accident serait du à un incendie sur l'un des moteurs[16].