Elle est notamment connue du grand public pour son rôle d'Alexis Colby dans les saisons 2 à 9 de la série télévisée américaine Dynastie.
Biographie
Jeunesse, formation et débuts
Fille d'un imprésario, Joan Collins débute enfant sur scène dans Une maison de poupée d'Henrik Ibsen. Très jeune, elle entre à l'ARAD (l'Académie Royale d'Art Dramatique) de Londres et, rapidement, attire l'attention du cinéma.
On compare l'adolescente à Jean Simmons et on lui prédit un brillant avenir en Grande-Bretagne quand elle tourne son premier film américain en Italie : le monumental péplumLa Terre des pharaons, mis en scène par Howard Hawks, lui ouvre les portes d'Hollywood[1].
Elle fait figure de remplaçante et ses employeurs font peu de cas d'elle. Même si elle est particulièrement dure à l'égard de ses films, elle travaille, après Howard Hawks et Rossen, avec Henry King, Leo McCarey, Henry Hathaway… Elle donne la réplique à Gregory Peck dans le western Bravados (1958), et surtout à Paul Newman dans la comédie La Brune brûlante (1958), deux succès. Pour le policier Les Sept Voleurs (1960), elle prend des cours de strip tease, mais l'essentiel de sa prestation est coupée par la censure[1].
À l'époque où elle joue l'héroïne biblique Esther sous la direction de Raoul Walsh, Joan Collins sort avec Warren Beatty. Si la carrière de celui-ci décolle, celle de Collins marque le pas : ses rapports avec la Fox se détériorent à la suite de plusieurs refus de scénarios par l'actrice. Suivant les conseils de son amant, elle refuse entre autres une adaptation de D. H. Lawrence qui remporte pourtant un grand succès, notamment critique.
Dans ses mémoires Passé imparfait, Joan Collins a raconté comment on lui avait proposé de reprendre le rôle-titre du film Cléopâtre (1963), alors qu'Elizabeth Taylor était hospitalisée : avant d'être offert à Liz Taylor, le rôle avait été proposé à Audrey Hepburn et beaucoup d'autres actrices, y compris Marilyn Monroe et Brigitte Bardot (selon Collins), mais aucune n'était intéressée. Elizabeth Taylor avait accepté par plaisanterie contre un cachet d'un million de dollars. Selon une autre version, Collins aurait dû tenir le rôle-titre de Cléopâtre mais le report continuel du tournage annula ce projet[1]. Elle ignore les causes qui lui ont fait perdre ce rôle.
Errements artistiques
« Découverte à dix-sept ans, vedette à vingt ans, mise au rancart à vingt-cinq » ; ainsi résume-t-elle sa situation alors.
Après Astronautes malgré eux (1962), comédie d'espionnage avec Bob Hope et Bing Crosby, dernier épisode de la longue série des En route pour…, Joan Collins et la Fox rompent d'un commun accord. Elle entame une carrière en Italie avec Cent millions ont disparu (La congiuntura, 1964), premier film d'Ettore Scola, où elle joue un personnage de comédie face à Vittorio Gassman. Cependant, sa vie privée l'éloigne des écrans à ce tournant de sa carrière. À son retour, elle est rétrogradée[1].
En 1980, Joan Collins joue sur scène lorsqu'on la contacte pour interpréter le rôle d'Alexis Morell Carrington (future Colby Dexter et Rowan), décliné par les actrices Sophia Loren et Raquel Welch, dans la série télévisée Dynastie, lancée par ABC pour concurrencer Dallas de CBS qui caracole en tête des audiences depuis quatre saisons. À l'époque de son recrutement par le producteur Aaron Spelling, la série Dynastie ne marche pas très bien[2] : l'irruption de son personnage fait décoller le programme[3].
Grâce à son rôle dans Dynastie, celui d'une « garce patentée » qui tient tête à la gent masculine, elle est surnommée « la femme que le monde aime haïr » ou la « J.R. en jupons »[3]. Un coup de maître pour ABC, le diffuseur de la série, qui voit les audiences monter en flèche[3].
L’actrice devient à cinquante ans une star mondiale, adulée et critiquée[3] et une des femmes les plus riches de Grande-Bretagne, gérant son image au mieux, souvent comparée à Elizabeth Taylor[3], un de ses modèles.
Au sommet de sa gloire, elle est connue pour avoir le plus changé de robes dans la mini-série télévisée La Griffe du destin, avec 85 costumes différents[1].
Après Dynastie
En 1989, Dynastie s'arrête. Joan Collins a 56 ans. L'actrice se lance dans l'écriture de livres à la façon de sa sœur et consacre toute son énergie à un procès qui l'oppose à son éditeur. Au cinéma, elle tourne Décadence de et avec Steven Berkoff en 1994 et Au beau milieu de l'hiver de Kenneth Branagh l'année suivante, où elle joue l'agent de la troupe[1].
En 2001, un téléfilm coécrit par Carrie Fisher la réunit avec Elizabeth Taylor, Debbie Reynolds (ces deux dernières avaient été au centre d'un scandale retentissant dans les années 1950) et Shirley MacLaine, mais ne suscitera qu'un intérêt poli.
Entre 1952 et 2002, Joan Collins se marie cinq fois (avec les acteurs britanniques Maxwell Reed et Anthony Newley, le producteur Ronald Kass, le chanteur Peter Holm et Percy Gibson, qui s'occupe d'une compagnie théâtrale). Elle a trois enfants : Tara (née en 1963) et Sacha (né en 1965), de Anthony Newley et Katyana dite Katy (née en 1972), de Ron Kass.[réf. souhaitée]
L'actrice entretient son image de séductrice, tant à l'écran qu'en ville. Dans ses mémoires (paraît-il expurgés) Passé imparfait, elle raconte ses démêlés avec son premier mari Maxwell Reed, dresse la liste de ses amants (Sydney Chaplin, George Englund, Warren Beatty, Terence Stamp, Ryan O'Neal…) et raconte comment elle fut mêlée, dans les années 1950, avec Zsa Zsa Gabor et Kim Novak, au « scandale Trujillo », lié au fils du dictateur.[réf. souhaitée]
Dans une interview pour l'émission This Morning, elle révèle avoir refusé des propositions indécentes de la part de producteurs en échange de rôles[réf. souhaitée].
2015, 2016, 2018 : The Royals (série) : la grande duchesse Alexandra d'Oxford (invitée spéciale saison 1, personnage récurrent saison 2, invité saison 4)