Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

Kapiʻolani

Kapiʻolani
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de la reine Kapiolani.

Titre

Reine consort d'Hawaï


(16 ans, 11 mois et 8 jours)

Prédécesseur Auhea
Successeur John Owen Dominis (prince consort)
Biographie
Titulature Reine consort d'Hawaï (1874-1891)
Reine douairière (1891-1899)
Nom de naissance Kapiʻolani Napelakapuokakaʻe
Naissance
Hilo ( Royaume d'Hawaï)
Décès (à 64 ans)
Waikiki (Drapeau d'Hawaï Hawaï)
Sépulture Mausolée royal d'Hawaï
Père Kūhiō Kalanianaole
Mère Kinoiki Kekaulike
Conjoint Bennett Nāmākēhā (1852-1860)
Kalākaua, roi d'Hawaï (1863-1891)
Enfants David Kawānanakoa (adoptif)
Edward Abnel Keliʻiahonui (adoptif)
Jonah Kūhiō Kalanianaʻole (adoptif)
Religion Protestantisme puis anglicanisme

Signature

Signature de Kapiʻolani
Description de cette image, également commentée ci-après

Kapiʻolani, de son nom complet Kapiʻolani Napelakapuokakaʻe, née le à Hilo et morte le [1],[2] à Waikiki, est l'épouse de David Kalākaua, roi du royaume d'Hawaï[3], et reine consort de 1874 à 1891[4]. Après le décès de son époux, elle est alors connue en tant que reine douairière.

Profondément préoccupée par la santé et le bien-être des natifs d'Hawaï, Kapiʻolani crée le Kapiʻolani Home for Girls, pour l'éducation des filles des résidents de la colonie de la lèpre à Kalaupapa et la maternité Kapiʻolani, où les mères et les nouveau-nés hawaïens peuvent recevoir des soins.

Jeunesse

Naissance et famille

Kapiʻolani naît le à Hilo, sur l'île Hawaiʻi. Elle est issue d'un milieu aristocratique, et la fille de Kūhiō Kalanianaʻole, commandant sur l'île de Hilo, et de son épouse Kinoiki Kekaulike, elle-même originaire de l'île de Kauai[5],[6],[7],[8], [9]. Ses deux plus jeunes sœurs sont Virginia Po'omaikelani (1839-1895), qui a épousé Hiram Kahanawai, et Victoria Kekaulike (1843-1884), qui fut la maîtresse de David Kalākaua.

Son nom complet de naissance est Kapiʻolani Napelakapuokakaʻe[10]. Son homonyme est sa grand-tante, la cheffe Kapiʻolani (en), qui cueillait les baies ʻōhelo et défiait ouvertement la déesse Pélé pour démontrer, de façon dramatique, sa nouvelle foi dans le christianisme[11],[12]. Kapiʻolani est composé de trois mots (ka pi'o lani) et signifie littéralement, en français : l'arc [du] ciel (les arcs-en-ciel signifiaient la présence de la royauté)[13]. Son nom secondaire, Napelakapuokakaʻe, signifie en français : la chair sacrée de Kakae[14].

Éducation

Kapiʻolani en 1863.

Elle est élevée sur l'île de Hilo, jusqu'à l'âge de huit ans, puis elle est envoyée dans le district de Kona, à l'ouest de l'île d'Hawaï. Elle part ensuite pour la capitale, à Honolulu, à l'âge de seize ans et passe sous la tutelle de certains membres de la famille royale dont le roi Kamehameha III[15].

Kapiʻolani est élevée pour lire et écrire l'hawaïen. Bien qu'elle ait appris à comprendre quelques mots et phrases en anglais, comme de nombreux natifs d'Hawaï, elle n'a jamais appris à le parler couramment et doit faire appel à un traducteur hawaïen pour communiquer avec des anglophones[16],[17],[18],[19],[20]. Kapiʻolani devient membre de l'Église anglicane d'Hawaï après sa création, en 1862[21],[22],[23].

Vie conjugale

Première union

Le , Kapiʻolani épouse Bennett Nāmākēhā, membre de la Chambre des nobles d'Honolulu[24]. Elle a presque dix-huit ans, tandis que son mari a trente ans de plus qu'elle. Il est l'oncle de la reine Emma, épouse du roi Kamehameha IV. Par ce mariage, Kapiʻolani devient la tante par alliance de la reine Emma, dont elle est la dame de compagnie la plus haut placée[25],[26].

Nāmākēhā et Kapiʻolani n'ont pas d'enfants, bien qu'une grossesse ait entraîné une fausse couche[27]. Pour sa santé, le couple voyage, pendant des mois, sur le Morning Star, un navire missionnaire, parmi les îles Gilbert (aujourd'hui les Kiribati), mais en vain. Nāmākēhā et Kapiʻolani sont nommés gouverneurs du prince Albert Kamehameha, le seul enfant du couple royal et héritier du trône. Kapiʻolani est l'infirmière en chef de l'enfant royal. Le prince meurt à l'âge de quatre ans, le , probablement d'une appendicite[28],[29].

Bennett Nāmākēhā, premier époux de Kapiʻolani.

L'historienne Helena G. Allen affirme plus tard que la reine Emma avait rendu Kapiʻolani responsable de la mort de l'enfant. Le prince était sous la garde de Kapiʻolani lorsqu'il a été aspergé d'eau froide par le roi pour le calmer pendant une crise de colère. On pensait traditionnellement que cela avait provoqué la fièvre cérébrale qui a tué le prince[30],[31]. L'historien George Kanahele conclut qu'il y a peu ou pas de preuves de cette animosité. La reine Emma a écrit à Kapiʻolani une réponse très aimable dans sa lettre de  : « Chère Kapiʻolani, ma compagne dans la prise en charge de mon fils. Tu étais la préférée de mon fils, ta poitrine doit être remplie de douleur. Tu étais notre troisième compagnon...[32]. »

En visite chez les dignitaires britanniques, Jane Griffin et sa nièce Sophia Cracroft rencontrent « Madame Nāmākēhā » en . Cracroft écrit :

« Finalement, elle [la reine Emma] a cédé, mais elle a fait venir l'infirmière du prince Albert, dont nous n'avions jamais entendu parler auparavant. Elle est la veuve d'un petit chef et remplit ses fonctions de manière exceptionnelle. Elle est plutôt jeune et très belle, habillée comme nous, et en deuil. Elle est partie avec nous, mais le cher petit enfant n'a pas voulu rester tranquille - il était parfaitement bien[33]. »

Second mariage

Photographie de Kapiʻolani et de son second époux, David Kalākaua.

Nāmākēhā meurt le à Honolulu[11],[25]. Kapiʻolani se remarie quelques années plus-tard, le , avec le prince David Kalākaua, cousin de la Maison royale des Kamehameha, lors d'une cérémonie discrète, menée par un pasteur anglican. Leur mariage est fortement critiqué car il se déroule pendant le temps de deuil du défunt roi Kamehameha IV[11],[34]. Son second mari est un prétendant aux hautes responsabilités et un homme politique qui a servi à la Chambre des nobles, au Conseil privé d'État et a occupé de nombreux autres postes, à la cour et au gouvernement, sous les règnes de Kamehameha IV, Kamehameha V et Lunalilo[35],[36].

Leur mariage reste sans enfant[37]. Une analyse clinique sur la cause du décès de Kalākaua conduit à spéculer que le roi pourrait avoir été infertile puisque Kapiʻolani avait fait une fausse couche lors de son précédent mariage[27]. Cependant, la naissance de trois fils illégitimes, engendrer par le roi et sa maîtresse Victoria Kekaulike, sœur cadette de Kapiʻolani, vient faire taire les rumeurs d'infertilité concernant le roi Kalākaua. Ainsi, la reine décide d'adopter les enfants naturels de sa jeune sœur, Victoria Kekaulike. Kapiʻolani adopte officiellement David Kawānanakoa, Jonah Kūhiō Kalanianaʻole et Edward Abnel Keliʻiahonui[38]. En 1883, Kalākaua fait de ses enfants naturels, qui sont également les neveux de Kapiʻolani, des princes d'Hawaï avec l'appellation d'altesse en l'honneur de son couronnement[39],[40]. Le roi octroie également à ses fils le droit d'accéder au trône dans le cas où la branche directe légitime de la Maison des Kalākaua viendrait à disparaitre (ce qui se passe en 1933 avec le décès du prince John Owen Dominis).

Reine consort d'Hawaï

Couronnement

Photographie de la reine Kapiʻolani.

Bien qu'il ait échoué dans sa tentative de monter sur le trône, en 1873, Kalākaua défait la reine douairière Emma, pour succéder à Lunalilo (dernier descendant du roi Kamehameha Ier), en tant que monarque d'Hawaï, le [41]. Kapiʻolani devient reine consort d'Hawaï lors de l'accession de son mari au trône[42]. L'un des premiers actes du couple est de mener une visite royale des îles de l'archipel hawaïen. De mars à , ils effectuent une tournée des principales îles hawaïennes, à savoir Kauai, Maui, Hawaï, Molokai et Oahu. Le couple royal est accueilli, avec enthousiasme, par la population[43],[44].

Kalākaua et Kapiʻolani sont couronnés, lors d'une cérémonie, le [45],[46],[47]. Cela leur avait été refusé, en 1874, en raison des troubles civils qui ont suivi l'élection. Sous le ministre des finances Walter M. Gibson, la législature de 1880 alloue 10 000 $ pour la cérémonie. Celle-ci ainsi que les événements festifs connexes sont étalés sur une période de deux semaines[48]. Un pavillon spécial, de forme octogonale et une tribune sont construits pour la cérémonie du . Les préparatifs sont faits pour une foule prévue de plus de 5 000 personnes, avec des chaises de jardin pour accueillir tout débordement. Deux couronnes d'or et de pierres précieuses sont commandées au Royaume-Uni, tandis que les armoires de Kapiʻolani, et celles des autres dames royales et leurs accompagnateurs, sont également commandés à l'étranger[45].

Kalākaua et Kapiʻolani, accompagnés de leur suite royale, sortent du palais pour se rendre sur le lieu de l'événement. Le couronnement est précédé par le chant d'un chœur et la lecture officielle des titres officiels du roi. La couverture médiatique indique que « le roi avait l'air mal à l'aise ». Le juge en chef de la Cour suprême d'Hawaï, Albert Francis Judd, prononce le serment de fonction devant le roi. La couronne est ensuite remise à Kalākaua, qui la place sur sa tête. Kalākaua pose ensuite la plus petite couronne sur la tête de Kapiʻolani et déclare : « Je place cette couronne sur votre tête pour partager les honneurs de mon trône[49] ». Selon un récit ultérieur, le roi a du mal à placer la couronne sur la chevelure perfectionnée de la reine. Ses dames d'honneur essayent en vain de réarranger ses épingles à cheveux et ses peignes, mais la couronne ne peut toujours pas être mise en place. Le roi s'empresse donc de la placer sur sa tête, ce qui la fait grimacer de douleur[50],[51].

La cérémonie se termine par le chant de la chorale et une prière. Une réception post-couronnement, prévue par Kalākaua et Kapiʻolani, est annulée sans préavis. De nos jours, le pavillon du couronnement de Kalākaua sert de kiosque pour la Royal Hawaiian Band[52]. Ce soir-là, le couple royal organise un dîner d'État, et un lūʻau a lieu plus tard dans la journée. Le hula est pratiqué tous les soirs dans l'enceinte du palais. Des régates, des courses de chevaux et un certain nombre d'événements ont accompagné la période de célébration[48]. En raison des conditions météorologiques, l'illumination du palais et du terrain, prévues le jour du couronnement, a lieu une semaine plus tard et le public est invité à y assister. Des feux d'artifice illuminent le ciel du palais et du Punchbowl Crater. Un grand bal est organisé le soir du [53].

Philanthropie médicale

Les sœurs de Saint-François et le premier ministre, Walter M. Gibson, au foyer pour jeunes filles de Kapiolani (1886).

Kapiʻolani partage avec son mari Kalākaua, la vision de « Hoʻolulu Lāhui » (en français : améliorer la nation) et elle s'intéresse aux problèmes de santé de la population hawaïenne de l'époque. Elle crée la Kapiʻolani Maternity Home, où les mères hawaïennes, ainsi que leurs nouveau-nés, peuvent recevoir des soins.

Kapiʻolani visite fréquemment l'hôpital de Kakaʻako à Oahu, qui sert de maison d'accueil pour les lépreux de toutes les îles, et se lie d'amitié avec Marianne Cope et les autres Sœurs de Saint François. La sœur Leopoldina Burns décrit plus tard comment la reine s'asseyait avec les sœurs pour boire du café et essayer d'apprendre les langues des autres[54].

Le , Kapiʻolani visite la colonie de lépreux de Kalaupapa sur l'île de Molokai. Elle est accompagnée de sa belle-sœur, la princesse Liliʻuokalani, du mari de cette dernière, John Owen Dominis et du Dr Eduard Arning[55],[56],[57]. La reine rencontre le père Damien, le prêtre belge qui s'occupe des patients depuis dix ans, et fait le tour de la péninsule, y compris les maisons des malades d'Ambrose K. Hutchison. L'une des préoccupations que Hutchison porte à l'attention de la reine concerne le bien-être des enfants non prisonniers, vivant sur l'île et nés de couples atteints de la lèpre. Kapiʻolani promet de construire un foyer pour ces enfants. Après la visite royale, les conditions de vie des patients s'améliorent considérablement[58].

Le , le Kapiʻolani Home for Girls (Kakaʻako) est fondé pour l'éducation des filles de parents atteints de la lèpre, grâce à des fonds collectés par l'organisation caritative de la reine. Kalākaua et Kapiʻolani officient à la cérémonie d'inauguration avec Walter Murray Gibson, qui est également président du Conseil de la santé. Au cours de la cérémonie, la reine ouvre les portes du foyer et remet la clé à la mère Marianne Cope[59],[60],[61],[62]. À la même occasion, Cope est décorée de l'Ordre Royal de Kapiʻolani[63], par le roi, pour ses services rendus aux Hawaïens, atteints de la lèpre.

Jubilé d'or de la reine Victoria

La reine Kapiʻolani portant le collier Niʻihau lors de la célébration du jubilé de la reine Victoria (mai 1887).

En , Kalākaua envoie une délégation pour assister au jubilé d'or de la reine Victoria à Londres. Elle comprend la reine Kapiʻolani, la princesse Liliʻuokalani et le mari de celle-ci, John Owen Dominis, ainsi que le chambellan de la Cour, le colonel Curtis P. Iaukea, agissant en tant qu'envoyé officiel du roi et le colonel James Harbottle Boyd, agissant en tant qu'aide de camp de la reine[64],[65].

Le groupe débarque à San Francisco et traverse les États-Unis pour se rendre à Washington, Boston et New York, où il embarque sur un navire à destination du Royaume-Uni. Pendant leur séjour dans la capitale américaine, ils sont reçus par le président Grover Cleveland et son épouse Frances[66],[67].

À Londres, Kapiʻolani et Liliʻuokalani obtiennent une audience avec la reine Victoria, au palais de Buckingham. Elle salue avec affection les deux membres de la famille royale hawaïenne et rappelle la visite de Kalākaua, en 1881. Ils assistent au service spécial du jubilé à l'abbaye de Westminster et prennent place avec d'autres invités royaux étrangers, ainsi qu'avec des membres de la famille royale[68]. Kapiʻolani portait une robe à plumes de paon, conçue par son écuyer spécial, James Washington Lonoikauoalii McGuire[69].

Peu après les célébrations du jubilé, ils apprennent l'existence de troubles politiques à Hawaï. Sous menace de mort, Kalākaua est forcé de signer la Constitution de 1887, qui limite le pouvoir du monarque et augmente l'influence des intérêts euro-américains au sein du gouvernement. Le parti royal annule sa tournée en Europe et retourne à Hawaï[70],[66].

Fin de vie

Veuvage et chute de la monarchie

Portrait de la reine Kapiʻolani.

Sa santé déclinant, le roi Kalākaua se rend en Californie, à bord de l'USS Charleston, le [71]. En voyage, le roi subit une attaque à Santa Barbara et est ramené d'urgence à San Francisco. Il y meurt deux jours plus tard, le [72],[73]. La nouvelle de la mort de Kalākaua ne parvient à Hawaï que le , lorsque l'USS Charleston rentre à Honolulu avec la dépouille du roi[72],[74].

Après la mort de son mari et l'accession au trône de sa belle-sœur Liliʻuokalani, la reine douairière Kapiʻolani se retire de la vie publique et assiste rarement aux événements sociaux officiels. Liliʻuokalani règne pendant deux ans avant d'être renversée, le . Après une brève transition sous le gouvernement provisoire, la République d'Hawaï est établie le , avec Sanford Ballard Dole comme président. Pendant cette période, le gouvernement de facto, qui est composé en grande partie de résidents d'origine américaine et européenne, cherche à annexer les îles aux États-Unis, contre la volonté des indigènes hawaïens qui veulent rester une nation indépendante, dirigée par la monarchie[75], [76],[77].

Kapiʻolani vit le reste de sa vie dans sa résidence privée Pualeilani à Waikiki, où se trouve désormais le Hyatt Regency Waikiki. Avant sa dernière maladie, elle cède ses vastes propriétés foncières, d'une valeur de plus de 250 000 dollars, à ses neveux, les princes Kawānanakoa et Kūhiō.

Dernières années

Sa santé commence à se dégrader deux ans avant sa mort et elle subit trois attaques cérébrales pendant cette période. Pendant ses derniers jours, elle est dans un état comateux et elle meurt le , à l'âge de soixante-quatre ans[42].

Convoi funéraire de la reine Kapiolani.

Hawaï est annexée aux États-Unis, par une résolution commune du Congrès, le , mais le gouvernement territorial n'est officiellement établi que le . Par conséquent, le ministre des affaires étrangères de la République d'Hawaï, Ernest Augustus Mott-Smith, annonce les funérailles royales aux agents consulaires étrangers à Honolulu. Son corps est déposé sur le site Kawaiahaʻo. L'église Kawaiahaʻo est ouverte au public et les funérailles sont célébrées par l'évêque anglican Alfred Willis, le , à 14 heures. Après le service, un cortège funèbre d'État apporte la dépouille pour l'enterrer au mausolée royal de Mauna ʻAla. Parmi les membres de la société hawaïenne, présents à son cortège funèbre, se trouvent l'ancienne famille royale : ses neveux les princes Kawānanakoa et Kūhiō, son beau-frère Archibald Scott Cleghorn et sa belle-sœur Liliʻuokalani. Des représentants de la République d'Hawaï, dont Sanford B. Dole (encore appelé président), des membres de l'armée et de la marine américaines assistent également au cortège[42],[2].

Elle est enterrée dans le mausolée, rejoignant son mari et le reste de la Maison de Kalākaua[2],[78]. Le , lors d'une cérémonie officielle, organisée par Liliʻuokalani, ses restes et ceux de la famille de son mari sont transférés, pour une dernière fois, dans la crypte souterraine Kalākaua après que le bâtiment principal du mausolée ait été transformé en chapelle[79],[80],[81],[82].

Héritage

La maternité Kapiʻolani survit aujourd'hui sous le nom de Kapiʻolani Medical Center for Women and Children. Le parc Kapiʻolani à Waikīkī est nommé d'après la reine par son mari Kalākaua. Elle est également l'éponyme du boulevard Kapiʻolani, du collège communautaire Kapiolani et de nombreuses entreprises d'Honolulu[42].

L'une de ses contributions les plus remarquables à la musique hawaïenne est une chanson d'amour, Ka Ipo Lei Manu, qu'elle a composée pour son mari. Kalākaua est mort à San Francisco avant qu'il n'ait pu entendre la chanson de sa reine[83].

Un portrait de la reine Kapiʻolani, peint en par Charles Furneaux, est accroché au ʻIolani Palace[84].

Références

  1. Rose, Conant et Kjellgren 1993, p. 278-279.
  2. a b et c Kam 2017, p. 143-146.
  3. Lindley et Stebner 2008, p. 119.
  4. Lewis 1969, p. 68.
  5. Allen 1984.
  6. Allen 1995.
  7. Kam 2017.
  8. Kaeo et Queen 1976.
  9. McKinzie 1983.
  10. Reed 1962, p. 1. Certaines sources ultérieures l'appellent Julia Kapiʻolani (Bailey 1975, p. 267 ; Kamae 1980, p. 39 ; Allen 1995, p. 33 ; Kanahele 1999, p. 130)
  11. a b et c Allen 1984, p. 204.
  12. Liliuokalani 1898, p. 1-2.
  13. Pukui, Elbert et Mookini 1974, p. 88.
  14. Taylor 1958.
  15. (en) « Queen Dowager Kapiolani Passes Away – Death Came at 8:45 This Morning - Peaceful Ending of a Well Rounded Life », Evening Bulletin,‎ , p. 1,4 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Hanley et Bushnell 1991, p. 102-103.
  17. Allen 1995, p. 173.
  18. Zambucka 2002, p. 49-50.
  19. Bott 1997, p. 45.
  20. Iaukea 2012, p. 31.
  21. Allen 1995, p. 33-34.
  22. Zambucka 2002, p. 17-18.
  23. Hanley et Bushnell 1991, p. 108-109.
  24. (en) « Enregistrement du mariage de Kapiʻolani », sur le site Hawaiian Genealogy Indexes (consulté le ).
  25. a et b Kanahele 1999, p. 130–131.
  26. Taylor 1927, p. 256.
  27. a et b Mcdermott, Choy et Guerrero 2015, p. 62.
  28. Kanahele 1999, p. 125-44.
  29. Liliuokalani 1898, p. 50-51.
  30. Allen 1995, p. 32.
  31. Kanahele 1999, p. 169.
  32. Kanahele 1999, p. 169, 315–318.
  33. Cracroft, Franklin et Emma 1958, p. 169, 308.
  34. Allen 1984, p. 33-34.
  35. Zambucka 2002, p. 8-10.
  36. Kam 2017, p. 127.
  37. Kuykendall 1967, p. 12.
  38. Webb et Webb 1962, p. 25.
  39. Kamae 1980, p. 53–54.
  40. Honolulu Almanac and Directory 1884, p. 18.
  41. Kuykendall 1967, p. 3-16.
  42. a b c et d Allen 1984, p. 204-206.
  43. Kuykendall 1967, p. 13.
  44. Tsai 2014, p. 115-143.
  45. a et b Liliuokalani 1898, p. 100-105.
  46. Bailey 1975, p. 291-293.
  47. Taylor 1927.
  48. a et b Kuykendall 1967, p. 259, 261-265.
  49. Zambucka 2002, p. 52.
  50. Webb et Webb 1962, p. 9-14.
  51. Zambucka 2002, p. 12-13.
  52. (en) « ʻIolani Palace NRHP Asset Details » [PDF], sur le site National Park Service (consulté le ).
  53. (en) « Postponed Pleasures », The Hawaiian Gazette,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  54. Law 2012, p. 127-137.
  55. Law 2012, p. 141-152.
  56. Inglis 2013, p. 88-89.
  57. Liliuokalani et 1886 pp. iii–xvii.
  58. Inglis 2013, p. 130-136.
  59. Law 2012, p. 149-151.
  60. Inglis 2013, p. 26, 98, 133.
  61. Richardson 2008, p. 4.
  62. Gibson, Adler et Barrett 1973, p. 184.
  63. Hanley et Bushnell 1991, p. 225-226. L'Ordre Royal de Kapiʻolani (en) est nommé en l'honneur de la Haute-Chefesse Kapiʻolani (en) et non de la reine Kapiʻolani
  64. Iaukea 2012, p. 30.
  65. Kuykendall 1967, p. 341.
  66. a et b Kuykendall 1967, p. 340-343.
  67. Liliuokalani 1898, p. 116-176.
  68. Iaukea 2012, p. 30–31.
  69. Schweizer 2004, p. 149.
  70. Liliuokalani 1898, p. 171-176.
  71. Kuykendall 1967, p. 466-469.
  72. a et b Kuykendall 1967, p. 470-474.
  73. Mcdermott, Choy et Guerrero 2015, p. 59.
  74. Kam 2017, p. 127-136.
  75. Kuykendall 1967, p. 586-605, 649.
  76. Loomis 1963, p. 25-26.
  77. Silva 2004, p. 129-163.
  78. Parker 2008, p. 30-31.
  79. Thrum 1909, p. 107.
  80. Parker 2008, p. 39, 53-55.
  81. Reese 1919, p. 80-81.
  82. Kam 2017, p. 192-196.
  83. (en) « Ka Ipo Lei Manu - Queen Kapiʻolani », sur le site huapala.org (consulté le ).
  84. Taylor 1927, p. 42.

Voir aussi

Bibliographie et articles

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

  • (en) Gwenfread E. Allen, Notable Women of Hawaii : Queen Kapiolani, Honolulu, University of Hawaii Press, , 427 p. (ISBN 978-0-8248-0820-4, OCLC 11030010), p. 204-206. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Helena G. Allen, Kalakaua : Renaissance King, Honolulu, Mutual Publishing, , 286 p. (ISBN 978-1-56647-059-9, OCLC 35083815). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Paul Bailey, Those Kings and Queens of Old Hawaii : A Mele to Their Memory, Los Angeles, Westernlore Books, (ISBN 978-0-87026-035-3, OCLC 1733260, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Robin L. Bott, Remaking Queen Victoria 'I Know What is Due to Me' : Self-Fashioning and Legitimization in Queen Liliuokalani's Hawaii's Story by Hawaii's Queen, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-57485-3, OCLC 185338494, lire en ligne), p. 140-156. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Sophia Cracroft, Jane Franklin et Reine Emma, The Victorian Visitors : An Account of the Hawaiian Kingdom, 1861–1866, Including the Journal Letters of Sophia Cracroft: Extracts from the Journals of Lady Franklin, and Diaries and Letters of Queen Emma of Hawaii, Honolulu, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-87022-421-8, OCLC 8989368, hdl 10125/39981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Walter M. Gibson, Jacob Adler et Gwynn W. Barrett, The Diaries of Walter Murray Gibson : 1886, 1887, Honolulu, University Press of Hawaii, , 199 p. (ISBN 978-0-8248-0211-0, OCLC 243903716). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Honolulu Almanac and Directory, Court, Official, Professional, And Business Directory, Honolulu, P. C. Advertiser Steam Printing Office, (OCLC 12787107), p. 18-38. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Sydney L. Iaukea, The Queen and I : A Story of Dispossessions and Reconnections in Hawaiʻi, Berkeley, University of California Press, (ISBN 978-0-520-95030-6, OCLC 763161035). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Mary L. Hanley et Oswald A. Bushnell, Pilgrimage and Exile : Mother Marianne of Molokai, Honolulu, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-1387-1, OCLC 27978465, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Kerri A. Inglis, Ma'i Lepera : A History of Leprosy in Nineteenth-Century Hawai'i, Honolulu, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-6579-5, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Peter Kaeo et Emma Queen, News from Molokai : Letters Between Peter Kaeo & Queen Emma, 1873–1876, Honolulu, The University Press of Hawaii, (ISBN 978-0-8248-0399-5, OCLC 2225064, hdl 10125/39980). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Ralph T. Kam, Death Rites and Hawaiian Royalty : Funerary Practices in the Kamehameha and Kalakaua Dynasties, 1819–1953, McFarland, Incorporated, Publishers, , 252 p. (ISBN 978-1-4766-6846-8, OCLC 966566652, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Lori Kamae, The Empty Throne, Honolulu, Topgallant Publishing Co., , 403 p. (ISBN 978-0-914916-44-4, OCLC 7080687). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) George S. Kanahele, Emma : Hawaii's Remarkable Queen, Honolulu, University of Hawaii Press, , 441 p. (ISBN 978-0-8248-2240-8, OCLC 40890919, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Ralph S. Kuykendall, The Hawaiian Kingdom 1874–1893 : The Kalakaua Dynasty, vol. 3, Honolulu, University of Hawaii Press, , 766 p. (ISBN 978-0-87022-433-1, OCLC 500374815, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Anwei S. Law, Kalaupapa : A Collective Memory (Ka Hokuwelowelo), Honolulu, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-6580-1, OCLC 830023588, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Frances R. Lewis, History of Nursing in Hawaii, Germann-Kilmer Company, , 155 p. (ISBN 978-0343082659). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Liliuokalani, Hawaii's Story by Hawaii's Queen, Liliuokalani, Boston, Lee and Shepard, (ISBN 978-0-548-22265-2, OCLC 2387226, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Susan H. Lindley et Eleanor J. Stebner, The Westminster Handbook to Women in American Religious History, Westminster, John Knox Press, (ISBN 978-0-664-22454-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Edith K. McKinzie, Hawaiian Genealogies : Extracted from Hawaiian Language Newspapers, vol. 1, Honolulu, University of Hawaii Press, , 128 p. (ISBN 9780939154289, OCLC 12555087, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Mary K. Pukui, Kawena Elbert et Esther T. Mookini, Place Names of Hawaii, Honolulu, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-0524-1, OCLC 1042464). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Frances Reed, Prince Jonah Kuhio Kalanianaole, 1871–1922, Hilo, Hawaii County Library, (OCLC 318062868).
  • (en) Albert M. Reese, Wanderings in the Orient, Chicago, Londre, Open Court Publishing Company, (OCLC 556316189, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Niklaus R. Schweizer, His Hawaiian Excellency : The Overthrow of the Hawaiian Monarchy and the Annexation of Hawai'i, New York, Peter Lang, , 254 p. (ISBN 978-0-8204-6871-6, OCLC 55682174, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Noenoe K. Silva, Aloha Betrayed : Native Hawaiian Resistance to American Colonialism, Durham, Duke University Press, , 272 p. (ISBN 978-0822386223, OCLC 191222123). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Albert P. Taylor, The Rulers of Hawaii, The Chiefs and Chiefesses, Their Palaces, Monuments, Portraits and Tombs, Honolulu, Advertiser Publishing Company, (OCLC 9380797, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Thomas G. Thrum, New Kalakaua Dynasty Tomb : The Recognized Book of Authentic Information on Hawaii, Combined with Thrum's Hawaiian Annual and Standard Guide, vol. 36, Honolulu, Honolulu Star-Bulletin, , p. 105-110. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Nancy Webb et Jean F. Webb, Kaiulani : Crown Princess of Hawaii, Honolulu, Mutual Publishing, (ISBN 978-1-56647-206-7, OCLC 265217757, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Kristin Zambucka, Kalakaua : Hawaiʻi's Last King, Honolulu, Māna Publishing Company, , 115 p. (ISBN 978-0-931897-04-7, OCLC 123305738, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles

  • (en) « An Act », The Hawaiian Gazette,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Albertine Loomis, « The Longest Legislature », Seventy-First Annual Report of the Hawaiian Historical Society for the Year 1962, no 71,‎ , p. 7-27 (hdl 10524/35, lire en ligne [PDF], consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) John F. Mcdermott, Zita C. Choy et Anthony Guerrero, « The Last Illness and Death of Hawaiʻi's King Kalākaua: A New Historical/Clinical Perspective Cover », The Hawaiian Journal of History, no 49,‎ , p. 59-72 (OCLC 60626541, DOI 10.1353/hjh.2015.0002, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Janine M. Richardson, « None of Them Came for Me:' The Kapiʻolani Home for Girls, 1885–1938 », The Hawaiian Journal of History, no 42,‎ , p. 1-26 (OCLC 60626541, hdl 10524/113). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Roger G. Rose, Sheila Conant et Eric P. Kjellgren, « Hawaiian Standing Kāhili in the Bishop Museum: An Ethnological and Biological Analysis », Journal of the Polynesian Society, vol. 102, no 3,‎ , p. 273-304 (JSTOR 20706518, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Clarice B. Taylor, « Kapiolani, Queen Consort of Kalakaua », Honolulu Star-Bulletin,‎ , p. 24 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Clarice B. Taylor, « H.R.H. Poʻomaikelani Kapoʻoloku », Honolulu Star-Bulletin,‎ , p. 28 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Clarice B. Taylor, « H.R.H. Kinoike Kekaulike », Honolulu Star-Bulletin,‎ , p. 34 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Tiffany L. Tsai, « He Ka Waiho Hoʻohemahema": Kana Maoli Responses to King Kalakaua's Tour of the Kingdom from 1874 Newspapers in Hawaiʻi », Hawaiian Journal of History, no 48,‎ , p. 115-143 (OCLC 60626541, hdl 10524/47258). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) « Postponed Pleasures », The Hawaiian Gazette,‎ , p. 2 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Source de la traduction

Kembali kehalaman sebelumnya