inventé et développé les jumelages de communes en Europe ;
promu le regroupement des élus locaux.
Historique
La Fédération naît en [1] sous le nom de « Centre d’études institutionnelles pour l'organisation de la société française » ; elle est déclarée à la préfecture de police de Paris au mois d'. Ses fondateurs sont André Voisin[a], Jacques Bassot[b], Max Richard, Jean Daujat, Jean Bareth et Jean-Maurice Martin, alors chargé de mission au ministère des prisonniers, déportés et réfugiés (1944-1945).
André Voisin, Max Richard, Jean Bareth et Jean-Maurice Martin sont au début des années 1930 de jeunes instituteurs formés à l’École normale d’Auteuil, nationalistes proches sinon membres de l'Action française, membres de l'Union corporative des instituteurs fondée en 1933, animée par Serge Jeanneret et issue du Cercle Fustel de Coulanges[2],[1]. Max Richard est encore membre du comité de rédaction de L'École française, le périodique de l'UCI, en 1938[3]. C'est aussi un ancien de la revue de la Jeune droite L'Insurgé à l'instar d'André Voisin.
Le politiste Antonin Cohen a montré que la Fédération est issue des milieux corporatistes ayant hérité des réflexions du catholicisme social, de la Jeune Droite catholique et maurrassienne des années 1930 et accueilli favorablement l'idéologie communautaire de la Révolution nationale au temps du régime de Vichy. André Voisin a milité au cercle La Tour du Pin, aux Métiers français et a dirigé le périodique La Justice sociale dans les années 1930. Il a été le premier directeur de l'Office des comités sociaux fondé en 1941 tandis que Jacques Bassot, autre disciple de La Tour du Pin, a dirigé les services parisiens de cet Office. Jacques Bassot a été aussi le directeur du service d'information et de propagande de l'Institut d'études corporatives et sociales de Maurice Bouvier-Ajam. André Voisin y a enseigné et dirigé son Collège d'études syndicales et corporatives. Jean Bareth et Jean Daujat ont aussi enseigné à l'IECS. Au lendemain de la guerre, ces hommes ont substitué un nouveau vocabulaire, fédéraliste, à l'ancien vocabulaire du corporatisme communautaire[4].
Le nom complet de l'association est « Le Mouvement fédéraliste français - La Fédération ». Elle devient l'une des nombreuses organisations fédéralistes françaises et plus largement européennes[5]. Le mouvement a pour objet social : « promouvoir un mouvement d'opinion en faveur de l'intégration politique, économique et sociale des différents pays d'Europe par la décentralisation »[6].
La circulaire interne du mouvement ne devient une véritable revue, Fédération, qu'en 1947, date de l'essor du mouvement[7]. Une société à responsabilité limitée est constituée au début de l'année 1947 pour l'appuyer. Elle est appelée « Les études fédérales ». André Voisin est son gérant, et les autres associés sont Jacques Bassot, René Bazin de Jouy[c], Jean de Fabrègues, ancien de la jeune droite catholique, Marcel Felgines, Eugène Hervouet, Pierre Masquelier, Max Richard, et Luc Robert. Marcel Felgines est un ancien militant de l'Action française[9] et c'est aussi un ancien militant corporatiste : il a aussi enseigné à l'Institut d'études corporatives et sociales, a participé en 1937 au congrès des Métiers français, comme André Voisin[10] et au cercle La Tour du Pin, proche de l'AF, dans la première moitié des années 1930[11].
En 1948, La Fédération se donne un « comité directeur » composé de Jacques Bassot et André Voisin, avec René Bazin de Jouy, Lucien De Broucker[e], Jean de Fabrègues, Marcel Felgines, Raymond Marcellin, qui a été le secrétaire général de l'Institut d'études corporatives et sociales, Robert Aron, Alexandre Marc, Claude-Marcel Hytte[f].
En , la SARL « Les études fédérales » change de nom et devient la revue Fédération, au capital de 500 000 francs, apportés par André Voisin (240 000 francs), l'homme d'affaires Eugène Schueller[18] (100 000 francs), Jacques Bassot (70 000 francs), Daniel Halévy (50 000 francs), l'industriel du Nord Bertrand Motte, Louis Salleron, René Bazin de Jouy et son gérant Max Richard (10 000 francs chacun)[19].
Les dirigeants de la Fédération sont liés à d'autres associations, parfois issues de ses rangs, et occupent des fonctions dans d'autres organisations, ce qui permet d'accroître leurs réseaux. Ainsi, André Voisin est à la fois le dirigeant de l'association et l'animateur du Mouvement national des élus locaux (MNEL), fondé en 1953. Les deux organisations tiennent d'ailleurs leur congrès en 1959 le même jour dans la même ville, à Beaune, dont le maire est le sénateur Roger Duchet, membre de La Fédération et président-fondateur du MNEL[24],[25]. Max Richard est membre du comité directeur du MNEL[26]. Jean-Maurice Martin, démographe, est à la fois secrétaire général de la Fédération à la fin des années 1950[27],[28], secrétaire général[29] puis vice-président à partir de 1962 de l'Union nationale des combattants (UNC), secrétaire général en 1968 du Mouvement national pour la décentralisation et la réforme régionale, dont Voisin est l'un des vice-présidents, conseiller technique à la délégation à l'information du Conseil national du patronat français (CNPF) à partir de 1968[30]. Gilbert Gauer (1920-1983), délégué général de La Fédération, est un élu local membre du MNEL comme André Voisin : il est adjoint au maire de Meudon à partir de 1953 et maire de 1971 à sa mort, vice-président de l'Union internationale des maires, de l'Association française des communes d'Europe et du Mouvement national pour la décentralisation et la réforme régionale, secrétaire général de la Conférence nationale des comités régionaux d’étude pour la mise en valeur de la France, de sa fondation en 1952 à 1969[31], délégué général du Comité national des économies régionales, secrétaire général du Comité national des 39/45 de l'UNC, membre du comité directeur du Parti républicain de la liberté à partir de 1946 puis membre du Centre national des indépendants et paysans[32],[33],[27],[34],[35],[36]. C'est au siège de l'UNC que Voisin, Gauer, Bassot, font connaitre leur avis positif sur le référendum constitutionnel français de 1958, aux côtés de sympathisants ou membres de la Fédération comme Gabriel Marcel, Brigitte Luc, présidente de la Fédération nationale des femmes, le syndicaliste catholique André Malterre[37]. Jacques Bassot préside deux associations catholiques, l'Union départementale des associations familiales de la Seine[38], et l’Association pour l’étude des questions religieuses, fondée en 1949 et qui s’est appelée par la suite Doctrine et vie ; elle appuie le Centre d’études religieuses de Jean Daujat, en publiant notamment son bulletin trimestriel. Bassot a été l’un des 6 élèves avec lesquels Daujat fonda son centre en 1925[39]. Il a fondé et appuyé les éditions Le Portulan, qui publient des ouvrages sur le fédéralisme et le régionalisme, à commencer par le livre de Jean-François Gravier, Paris et le désert français[40]. Il est aussi membre au début des années 1960 du comité de l’éphémère Association pour la meilleure sécurité sociale (APMSS), animée notamment par Claude Harmel et liée au Centre d'études politiques et civiques (CEPEC). Des dirigeants tel Max Richard et des membres du comité de rédaction de Fédération (Hyacinthe Dubreuil, Bertrand de Jouvenel, Georges Vedel, Claude Harmel, Marcel de Corte, Paul Sérant, Gustave Thibon) et des collaborateurs plus ou moins réguliers de la revue (Serge Jeanneret, Jean-François Gravier, Louis Rougier, le syndicaliste Jacques Tessier, l'économiste allemand Wilhelm Röpke, Daniel Villey, etc.) ont participé aux dîners et aux débats du CEPEC dont Louis Salleron est l'un des fondateurs et animateurs. Son premier président, Alfred Pose, a publié dans Fédération en mai 1954 un article intitulé « Plaidoyer pour une réforme de la constitution »; c’est la retranscription d’une conférence de Pose donnée au CEPEC le mois précédent. À partir des années 1960, La Fédération est proche d'une agence de presse destinée aux petits périodiques de province, l'Agence coopérative interrégionale de presse (ACIP), lancée en 1960 par le CEPEC. Jacques Jira (1928-2000), rédacteur en chef du XXe siècle fédéraliste, est le secrétaire de rédaction de l'ACIP puis son dirigeant jusqu'à sa mort en 2001. Serge Plenier, rédacteur en chef de la revue du Centre de Formation des élus locaux et rédacteur au XXe siècle fédéraliste, membre du comité directeur de La Fédération, en assure ensuite la rédaction en chef jusqu'à son décès en 2018[41].
Ce mouvement a eu plusieurs milliers d'adhérents à la fin des années 1940 et dans les années 1950 et a été appuyé par des journaux à cette époque. Il est désormais peu connu du grand public, ne cherchant plus à se mettre en avant des médias et préférant rester un catalyseur d'idées.
Il est depuis 1990[42] sous la responsabilité de Joël Broquet, secrétaire général, et de son président Laurent Grégoire, par ailleurs fondateur[43] de la section nationale française du Parlement européen des jeunes.
Périodiques
La Fédération a lancé plusieurs périodiques, à partir de sa Circulaire intérieure de la Fédération (1944-1946). Ont suivi Fédération: revue de l'ordre vivant, de 1947 à 1956, le Bulletin fédéraliste (1948-1953), Le XXe siècle fédéraliste, à partir de 1954, Les enjeux de l'Europe, revue diffusée aux décideurs politiques et économiques des pays d'Europe en trois langues à 10 000 exemplaires[44] ; notamment Les enjeux technologiques de l'Europe, publié en 2007 et dont le sommaire annonçait notamment : Jacques Delors, Bernard Bosson (L'Europe doit rester maître de son destin !), Henry Plumb (Préserver l'idéal européen), Franz Josef Strauß (La force de l'Europe : sa matière grise), Pierre Aigrain (Le handicap des barrières nationales, Frédéric d'Allest, Yves Sillard, Henri Delauze, Jean Teillac, Jérôme Monod (Vers un « service » européen), Jacques Poly, Patrick Ricard, Philippe Lazar, Jean Gandois, Jean-Marie Caro (Pas d'unité européenne sans défense commune), Paul Graziani, Marcel Rudloff (Alsace, Bade-Wurtemberg et Bâle vers une région européenne modèle), Charles Béraudier, (Rhône-Alpes : l'atout-recherche), Jacques Servier, François Ceyrac, Étienne Davignon, Laurent Grégoire, président exécutif de la Fédération, Une solidarité de fait, Joël Broquet, secrétaire général de la Fédération, Les bons dossiers, etc.
Objet
Le mouvement fédéraliste « La Fédération » s'inspire des idées du corporatisme catholique et communautaire, renouvelées avec un nouveau vocabulaire[45], et des thèses proudhoniennes en appliquant le principe fédéraliste à l’organisation de la société. C'est un catalyseur d’initiatives œuvrant pour la décentralisation, l’unification européenne et le développement des corps intermédiaires dans la société.
Le mouvement fédéraliste cherche à promouvoir le principe de subsidiarité qui devrait s’appliquer ainsi tant de façon verticale (la commune, le « pays », la région, la nation, l’Europe) que de façon horizontale (répartition des fonctions entre les corps intermédiaires de la société : institutions politiques, entreprises, syndicats, familles, associations, Églises, etc.).
Le principe de subsidiarité au sens européen est ainsi défini dans le Traité sur l'Union européenne, aussi appelé « Traité de Maastricht » : « La Communauté agit dans les limites des compétences qui lui sont conférées et des objectifs qui lui sont assignés par le présent traité. Dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence exclusive, la Communauté n'intervient, conformément au principe de subsidiarité, que si et dans la mesure où les objectifs de l'action envisagée ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres et peuvent donc, en raison des dimensions ou des effets de l'action envisagée, être mieux réalisés au niveau communautaire. L'action de la Communauté n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs du présent traité »[46].
Le mouvement fédéraliste « La Fédération » mène une action depuis 60 ans dans de nombreux secteurs, en faveur de l'intégration européenne et en faveur d'une France décentralisée.
Pour la construction européenne
La Fédération a contribué à fonder des mouvements fédéralistes transnationaux comme en décembre 1946, dans ses locaux, l'Union européenne des fédéralistes (UEF) ou en 1950 le Conseil européen de vigilance (CEV), pour la constitution d’un gouvernement et d’un Parlement fédéraux, dans le contexte de la formation du Conseil de l'Europe l'année précédente : Voisin, Bertrand Motte, Claude-Marcel Hytte figurent parmi les délégués français du CEV aux côtés de Roger Duchet, Henri Frenay ou Germaine Peyroles[53],[54].
Des personnalités membres de l'association se sont cependant éloignées d'elle, comme Henri Frenay, président de l'UEF, qui rompt publiquement avec elle en 1953 lors d'une réunion à laquelle il l'était pas convié alors qu'il est membre de son comité directeur[55],[56], ou Alexandre Marc, estimant que Voisin est trop conciliant avec les hommes politiques et parce que Marc professe un fédéralisme maximaliste[57], d'où quelques controverses[58]. La Fédération rompt avec l'UEF et l'Union française des fédéralistes (UFF) en 1953, non sans polémiques[59] et rejoint le Centre d'action européenne fédéraliste (AEF), une organisation rivale fondée en 1956, regroupant, outre La Fédération, l’Europa-Union allemande, le Mouvement fédéraliste néerlandais, la Federal Union britannique et d’autres groupements fédéralistes en Belgique, au Luxembourg, au Danemark et en Italie[60],[61]. L'UEF et l'AEF se rapprochent par la suite et s'unissent en 1972-1973 dans le Mouvement fédéraliste européen[62].
L'association agit pour la création des premiers jumelages européens, avec la fondation en 1951 du Conseil des communes d'Europe au siège du Centre européen de la culture de Denis de Rougemont, à Genève. Sa branche française est fondée la même année et animée par Jean Bareth, son secrétaire général, jusqu'à sa mort en 1969, par ailleurs maire-adjoint de Boulogne-Billancourt. Elle est présidée par des élus, le radical-socialiste Édouard Herriot puis le socialiste Gaston Defferre. Le rituel de jumelage conçu par les dirigeants de La Fédération est mis en œuvre pour la première fois à l’occasion du congrès de cette association à Troyes en novembre 1951[63],[64],[65].
La Fédération a favorisé des initiatives en faveur du rapprochement franco-allemand[66].
Elle a soutenu les initiatives gouvernementales comme la Communauté européenne de défense[67], même si des cadres de l'association y ont été hostiles et l'ont alors quittée, comme Louis Salleron en 1954, le Traité instituant la Communauté économique européenne en 1957, l'entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun[68], même si Max Richard, directeur des études et délégué général de La Fédération, a émis des réserves sur le référendum sur l'élargissement des Communautés européennes de 1972[69]. Elle a critiqué la politique gaullienne réservée à l'égard de la CEE, notamment sa politique de la chaise vide en 1965-1966. La Fédération rappelle alors ses convictions : « L'avenir de la France est lié à la solidarité de l'Occident, à la construction progressive d'une Europe unie, (…) les États-Unis d'Europe dotés d'un gouvernement fédéral, d'un Parlement composé d'une assemblée des peuples et d'une assemblée des États, et d'une Cour suprême de justice qui garantirait une charte de l'homme et des communautés »[70]. Et appelle à la poursuite de la construction européenne[71].
Ces dernières années, « La Fédération » a notamment été un membre actif du Comité d’action pour l’Union européenne, issu du cercle Chateaubriand qu’elle avait fondé. Elle participe actuellement aux activités du Carrefour des acteurs sociaux et au développement du « Partenariat Eurafricain »[51].
La Fédération a co-organisé le un colloque scientifique pour le 210e anniversaire de la Fête de la Fédération ()[72],[73] et organise des conférences-débats[74].
Pour une France décentralisée, au profit des régions et des communes
La Fédération, hostile à la tradition jacobine et au centralisme parisien, soutient la publication de l’ouvrage Paris et le désert français de Jean-François Gravier, publié en 1947. Elle initie en 1950 la création des « Jeunes chambres économiques » (JCE), grâce à l'un des membres, Yvon Chotard. La première Jeune chambre, celle de Paris, a été créée dans les locaux même de La Fédération[75]. De même, en 1950, la Fédération prend l'initiative d'organiser à Versailles les 24 et , quelques mois avant la fondation à Genève du Conseil des Communes d'Europe, « les états-généraux des communes et départements de France »[76].
André Voisin fonde en 1953 avec Roger Duchet et anime, en tant que secrétaire général, le « Mouvement national des élus locaux »[77],[78]. Max Richard est membre de son comité directeur. La Fédération favorise l’émergence de la notion de « pays » ainsi que la formation d'organismes promouvant le développement économique régional, comme le Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (CELIB) et les comités d'expansion, dans l'optique de l'aménagement du territoire afin de limiter la polarisation parisienne. La Fédération organise ainsi à Reims en février 1952, les « Journées nationales de la mise en valeur des régions de France » sous la présidence d’honneur du ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Eugène Claudius-Petit et est à l'origine la même année de la Conférence nationale des comités régionaux d’études pour la mise en valeur de la France. Plusieurs de ses dirigeants la président, tels Bertrand Motte (1955-1956) et Bertrand de Maud'huy (1957-1960)[79],[80].
Des dirigeants et des membres de la Fédération comme le Breton Joseph Martray, dirigeant du CELIB, lancent en 1968 le Mouvement national pour la décentralisation et la réforme régionale[81].
Pour approfondir
Bibliographie
Antonin Cohen, De la révolution nationale à l’Europe fédérale. Les métamorphoses de la troisième voie aux origines du mouvement fédéraliste français : La Fédération (1943-1948), in Le mouvement social, p. 53-72, octobre-, éditions La découverte (Lire en ligne)
Ibid., De Vichy à la Communauté européenne, Presses Universitaires de France, 2016
Véronika Heyde, Le mouvement fédéraliste français « La Fédération », 1944-1960, Revue d’histoire diplomatique, 2003, no 2, p. 133-170.
Romain Pasquier, L’invention de la régionalisation « à la française » (1950-1964), Journée d’études AFSP/Groupe Local et politique, IEP de Rennes/CRAP — , [lire en ligne]
Antoine Vion, Les jumelages ou la commune libre : invention d'une tradition et mobilisations pour un droit (1951-1956), Journée d’études AFSP/Groupe Local et politique, IEP de Rennes/CRAP — , [lire en ligne]
Bertrand Vayssière, Vers une Europe fédérale ? Les espoirs et les actions fédéralistes au sortir de la seconde guerre mondiale, Peter Lang, 2007
Olivier Dard, Destins de la Jeune droite, dans Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier (dir.), La recomposition des droites: en France à la Libération, 1944-1948, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004 (Lire en ligne)
↑Jacques Bassot (1907-1996) est administrateur de la Compagnie des machines Bull de 1932 à 1964, et président-directeur général de sa propre entreprise de conditionnement d’air à partir de 1946 Il est le fils de l’industriel polytechnicien Marcel Bassot (1871-1943), gérant des laminoirs de Paris, Rouelles et Harfleur – Marcel Bassot et Cie et administrateur des Hauts-fourneaux de Denain-Anzin, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques et docteur en droit, il a été secrétaire général (1932-38) puis administrateur de la Compagnie des machines Bull (dont son père, sur ses conseils, a été actionnaire et administrateur-délégué) de 1938 (ou 1941 ?) à 1964, PDG de l’entreprise J. Bassot (conditionnement d’air) de 1946 à 1966, PDG de la société Variel-France (depuis 1965), et administrateur d’autres sociétés. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier puis libéré l’année suivante comme père de famille nombreuse.
↑Né en 1906, René Bazin de Jouy est le petit-fils de René Bazin, secrétaire général de l'Union départementale des associations familiales de la Seine[8]
↑Max Richard est l'auteur en 1956 de l'essai PRINCIPES ET MÉTHODES DU FÉDÉRALISME, [lire en ligne].
↑Lucien De Broucker est le patron d'une petite entreprise de métallurgie et délégué général de l'Union des chefs d'entreprise-Action pour des structures humaines (UCE-ACT), auteur en 1943 d'un ouvrage au titre caractéristique : La communauté et son chef[14]. L'UCE-ACT s'est d'abord appelée l'Union des chefs d'entreprise pour l'association du capital et du travail [15]. Il a été nommé conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine en 1942.
↑Claude-Marcel Hytte est un ancien communiste devenu un socialiste libertaire et antitotalitaire, fondateur en 1945 des Cercles socialistes, fédéralistes et communautaires pour une République moderne[16], le député Robert Bichet, François Mitterrand[17]
Références
↑ a et bRomain Pasquier, « L’invention de la régionalisation « à la française » (1950-1964) - Journée d’études AFSP/Groupe Local et politique, IEP de Rennes/CRAP », Revue française de science politique, vol. 53, , p. 101-125 (lire en ligne).
↑Hélène Fréchet (dir.), Penser et construire l'Europe : 1919-1992, Nantes, éditions du temps, 2007, p. 65
↑Antonin Cohen, De la révolution nationale à l’Europe fédérale. Les métamorphoses de la troisième voie aux origines du mouvement fédéraliste français : La Fédération (1943-1948), op. cit.
↑Véronika Heyde, Le mouvement fédéraliste français « La Fédération », 1944-1960, Revue d’histoire diplomatique, 2003, no 2, p. 133.
↑Bertrand Vayssière, Vers une Europe fédérale ?: Les Espoirs et les Actions fédéralistes au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Peter Lang, 2007, p. 313-314
↑Actes du colloque du 25 juin 2010, 117 pages, [lire en ligne].
↑7 avril 2013 : Un référendum qui interpelle les Français de l’Intérieur et les diasporas issues de l’immigration, rencontre du 21 février 2013 à Strasbourg, [lire en ligne].