Les Lactococci métabolisent les hexoses en acide lactique (L+) par la voie homofermentaire. Ce caractère peut servir à distinguer les lactocoques des deux autres genres de bactéries lactiques, les leuconostoques et les pédiocoques.
Discrimination entre lactococci, pediococci et leuconostocs d'après Dworkin[1]
Étymologie : le terme de Lactococcus a été créé à partir du latin lac, lactis « lait » et coccus latin dérivé du grec kokkos κοκκος « graine »
Écologie
L'habitat principal des lactocoques est formé par diverses niches de l'environnement de la production laitière et fromagère. On les trouve en grande quantité dans le lait cru, les laits fermentés ou des fromages soit parce qu’ils y ont été ajoutés comme levain soit parce qu'ils ont été fabriqués à partir de laits crus à des températures favorables à leur développement.
Dans la nature, on les trouve sur les végétaux et les animaux.
Grâce à leurs équipements enzymatiques, elles participent à la protéolyse de la caséine en acide aminé précurseur de nombreuses molécules aromatiques. Par l'action des enzymes protéolytiques, ce sont des agents majeurs de la protéolyse dans les fromages à pâte pressée non cuite type cheddar, gouda ou saint-paulin[3]. Les lactocoques libèrent ainsi des peptides courts et des acides aminés libres.
Certaines sont étudiées pour leurs capacités biopréservatrices, c'est-à-dire qu'elles peuvent inhiber le développement de bactéries pathogènes dans les aliments. Par exemple, Lactococcus lactis[4],[5] ou Lactococcus garvieae[6],[7],[8] peuvent inhiber la croissance mais aussi fortement affecter le métabolisme et la virulence du staphylocoque doré.
Le genre Lactococcus, relativement récent, incorpore des espèces auparavant classées dans les genres Streptococcus.
Références
↑ a et b(en) Martin Dworkin, The Prokaryotes : a handbook on the biology of bacteria. Bacteria : Firmicutes, Cyanobacteria 4, 4,, New York u.a., Springer-Verlag New York Inc., (ISBN0-387-25494-3, 0387334904 et 9780387334905)
↑André Eck, Jean-Claude Gillis (coord.), Le fromage, De la science à l'assurance-qualité, TEC&DOC, lavoisier, , 891 p. (ISBN978-2-7430-0891-8), chap. 10 (« Les phénomènes microbiens par C. Choisy, Desmazeaud, Gueguen, Lenoir, Schmidt, Tourneur »)
↑Sergine Even, Cathy Charlier, Sébastien Nouaille et Nouri L. Ben Zakour, « Staphylococcus aureus virulence expression is impaired by Lactococcus lactis in mixed cultures », Applied and Environmental Microbiology, vol. 75, , p. 4459-4472 (ISSN1098-5336, PMID19429556, PMCID2704850, DOI10.1128/AEM.02388-08, lire en ligne, consulté le )
↑Marina Cretenet, Sébastien Nouaille, Jennifer Thouin et Lucie Rault, « Staphylococcus aureus virulence and metabolism are dramatically affected by Lactococcus lactis in cheese matrix », Environmental Microbiology Reports, vol. 3, , p. 340-351 (ISSN1758-2229, PMID23761280, DOI10.1111/j.1758-2229.2010.00230.x, lire en ligne, consulté le )
↑J. Alomar, P. Loubiere, C. Delbes et S. Nouaille, « Effect of Lactococcus garvieae, Lactococcus lactis and Enterococcus faecalis on the behaviour of Staphylococcus aureus in microfiltered milk », Food Microbiology, vol. 25, , p. 502-508 (ISSN1095-9998, PMID18355675, DOI10.1016/j.fm.2008.01.005, lire en ligne, consulté le )
↑Céline Delbes-Paus, Géraud Dorchies, Zineddine Chaabna et Cécile Callon, « Contribution of hydrogen peroxide to the inhibition of Staphylococcus aureus by Lactococcus garvieae in interaction with raw milk microbial community », Food Microbiology, vol. 27, , p. 924-932 (ISSN1095-9998, PMID20688234, DOI10.1016/j.fm.2010.05.031, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Delpech, Stéphanie Bornes, Elina Alaterre et Muriel Bonnet, « Staphylococcus aureus transcriptomic response to inhibition by H2O2-producing Lactococcus garvieae », Food Microbiology, vol. 51, , p. 163-170 (ISSN1095-9998, PMID26187841, DOI10.1016/j.fm.2015.05.014, lire en ligne, consulté le )