La carrière de Lee Ungno est d'abord exclusivement coréenne, aussi est-il considéré dans son pays comme l'un des principaux peintres coréens contemporains.
En 1945, il fonde l'Institut de Peinture GO AM, à Séoul. Il enseigne les techniques traditionnelles de son art le Sumi-é. Depuis 1948, il est directeur des études de peinture orientale à l'Université de Hong-Ik. Il fait aussi un long séjour à Paris en 1956, puis s'y établit en 1959.
Alors qu'il revient en Corée du Sud en 1967 pour retrouver des membres de sa famille vivant en Corée du Nord, il est accusé d'être un espion à la solde de la Corée du Nord et arrêté. Il est mis en prison et condamné à perpétuité. La mobilisation et la pression internationale lui permettent de retrouver la liberté en 1970 où il retourne vivre à Paris[1].
Une rétrospective de son œuvre est organisée en 2017, par le musée Cernuschi, à Paris[1].
Sa peinture abstraite, se fonde sur la calligraphie traditionnelle de l'Extrême-Orient. Il utilise souvent l'encre de Chine sur papier. De calligraphies d'inspiration traditionnelle, il passe à des compositions abstraites qui s'inspirent aussi directement des lavis de paysages des artistes chinois du XIe au XIIIe siècle. Il use aussi de techniques originales, réalisant des collages de coton sur papier[2]. Pour cela, il froisse, déchire, gratte le papier. Il l'imbibe d'encre et de couleurs. L'art de Lee Ungno préfigure le street art[1].