Elle figure toujours dans la nomenclature du réseau ferré national sous le no 618 000.
Entre Angoulême et Ribérac, le trafic était principalement à destination et en provenance de Périgueux, d'où le nom officieux de ligne d'Angoulême à Périgueux pour cette section[1],[2].
Historique
La création et la construction
L'idée d'une ligne destinée à relier la ligne de Paris à Bordeaux à la ligne de Bordeaux à Sète est née en 1875. C'est ainsi qu'une loi du déclarait d'utilité publique la ligne de Magnac - Touvre à Marmande et approuvait la convention de concession signée à la même date entre le Ministre des travaux publics, et Messieurs le baron de Montour, le comte de Leusse et le baron de Bonnemains[3]. Cependant, ce groupement d'entreprises privées, à l'assise financière jugée par la suite insuffisante, est déchu de ses droits le .
La ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[4]. La compagnie en achève la construction.
Les vitesses très modérées et les délais de correspondances interminables n'étaient pas de nature à attirer les voyageurs. Aussi dès le la section entre Eymet et Marmande est desservie par autocars. La fermeture au service des voyageurs de la section de Magnac - Touvre à Bergerac intervient le , suivie le de la section restante de Bergerac à Eymet.
Sur certaines sections, un service voyageurs insignifiant assuré par trains MV reprend toutefois après la guerre pour prendre fin en 1953.
Les fermetures au service des marchandises sont intervenues aux dates suivantes :
De Mussidan à Bergerac, le avec dépose de la voie par l'occupant.
De Magnac - Touvre à Mussidan, le .
De Bergerac à Marmande, le .
Le déclassement de la ligne
La section de Mussidan à Bergerac (PK 545,495 à 574,983) est déclassée par décret du [6],[7].
Les sections de Magnac - Touvre à Mussidan (PK 461,000 à 541,450) et de Cours-de-Pile à Marmande (PK 579,324 à 650,234) sont déclassées par décret du [8].
Une courte section entre Magnac - Touvre et Garat (PK 457,163 à 461,000) est déclassée par décret du [9].
↑Annales : débats parlementaires, France, Assemblée nationale (1871-1942), Imprimerie du Journal officiel, 1939, vol. 166
↑« no 4888 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemins de fer de Marmande à Angoulême et approuve la convention passée pour la concession dudit chemin de fer : 2 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 285, , p. 1237 - 1256 (lire en ligne).
↑« no 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).
↑À l'origine, cette ligne arrivait à la gare d'Angoulême État.
↑« Décret du 16 octobre 1953 portant déclassement de la section Mussidan-Bergerac de la ligne d'intérêt général d'Angoulême à Marmande », Journal officiel de la République Française, , p. 9405.
↑« Décret du 19 octobre 1967 portant déclassement de lignes ou sections de lignes de chemins de fer d’intérêt général », Journal officiel de la République Française, , p. 10877.
Livre : Géographie des chemins de fer français, 1er volume, par H. Lartilleux ; éditions Chaix 1955.
Revue : Connaissance du Rail, no 175 de , pages 4 à 8 : "La ligne d'Angoulême à Marmande".
Henry Le Diraison et Yvette Renaud, Voyages en Charente au temps de la vapeur, La Couronne, Centre départemental de la documentation pédagogique de la Charente, coll. « Cultures et traditions charentaises », , 304 p. (ISBN2-903770-48-4, présentation en ligne)