La dénomination magnanière peut également être rencontrée pour désigner le bâtiment destiné à la sériciculture d'une exploitation agricole (ou d'un mas provençal). Les exploitants sont appelés des magnaniers ou des magnanarelles ou magnarelles, au féminin.
Les magnaneries se développent en France à la fin du XVIe siècle grâce à l'illustre agronome français Olivier de Serres, qui créé sa ferme modèle sur son domaine du château du Pradel, en Ardèche. Il introduit alors la culture du mûrier pour la matière première et obtiendra à la fin du siècle du roi de France Henri IV, un développement à grande échelle de cette culture, avec la plantation de 4 millions de mûriers en Ardèche, Dauphiné et Cévennes, pour alimenter les vers à soiebombyx du mûrier de l'importante industrie de production de soie naturelle qui se développe alors (cf. histoire de la soie)[1],[2].
La magnanerie est en général un bâtiment à deux étages, avec un cellier voûté au rez-de-chaussée pour emmagasiner des feuilles de mûrier. Les étages supérieurs sont occupés par des rangées de claies d’élevage des vers à soie, tenus à bon niveau de température par des poêles à bois.
À la suite de l'invention de la soie artificielle (viscose) au XIXe siècle, et au développement de son industrie, l'élevage du ver à soie pour la production du fil de soie a totalement disparu en France. Quelques magnaneries artisanales traditionnelles subsistent malgré tout, à ce jour, à titre de magnanerie-musée et écomusée de l'histoire de la sériciculture traditionnelle, pour amateurs et touristes, dont :