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Manoir des Alignés (Grenoux)

Manoir des Alignés
Localisation
Pays
France
Département
Commune

Le manoir des Alignés est un ancien manoir situé à Laval, dans le département français de la Mayenne. Il était auparavant sur la commune de Grenoux, annexé à Laval en 1863. Il est désormais, à la suite de plusieurs opérations de construction, devenu un bâtiment de ferme, situé au no 50 de la rue des Alignés à Laval. Il se situait près de l'embranchement de la Ligne de Laval à Pouancé sur celle de la Ligne de Paris-Montparnasse à Brest.

Histoire

Le fief relevait de Rouessé. Les titres féodaux comprenaient en 1725 une série de registres d'assises de 1407, 1576, 1599-1676, 1696, 1704, 1720, deux censifs de 1569, 1687, un aveu de 1545.

Description

Jaillot indique un château et chapelle à l'ouest. Le manoir à partir du début du XIXe siècle devient une ferme. Lors de la Libération de Laval en 1944, les toitures et le mur arrière s’effondrent[1].

Le corps de logis était du commencement du XVIe siècle, orienté à l'est, vers Laval, avec un grand porche cintré qui donnait accès dans la salle principale.

Au logis, la porte était en plein cintre avec quelques moulures ; deux fenêtres avaient conservées leurs meneaux croisés ; celles qui étaient en pénétration dans le toit avaient été surmontées en 1714 de deux lucarnes à frontons triangulaires ; celle du rez-de-chaussée étaient garnies d'une forte grille ancienne ; accolade au-dessus de la porte d'un bâtiment annexe, au nord.

La partie intéressante du bâtiment est une tour qui s'élève en façade jusqu'à la hauteur du faîte et le domine de son toit en pyramide. Elle est sur plan carré au dernier étage, mais vers le bas elle devient hexagonale ; deux pendentifs, terminés à la pointe par deux têtes humaines, supportent le carré supérieur. Une tourelle encorbellée se soude au côté nord. Un escalier monumental déroule ses degrés de granit dans la tour, au bas de laquelle deux trous pour arquebuse défendaient l'approche de la porte du logis. Le girouette ajourée dessinait les armoiries de la famille de la Roussardière, trois pals chargés chacun d'une rose.

Chapelle

La chapelle était accolée au pignon sud à une petite fenêtre ogivale et une autre trilobée, qui conservait une partie de son lambris en bois[n 1]. En 1962, le fermier démolit la chapelle et l'aile sud du manoir[n 2].

Seigneurs

Famille Hatry

  • Belot Hatry, 1270.
  • Jean Hatry, seigneur d'Aligné, vend une rente de 50 s. au prieur de Saint-Martin de Laval, 1341.
  • Jean Hatry, 1394-1411, rend aveu à Rouessé ; était fils de Jean Hatry et de Guillemette, qui de son consentement fonde une chapelle dans l'église de la Trinité de Laval, 1404.
  • Guillaume Hatry, seigneur d'Aligné et de Vaujuas, mari de Julienne du Tronchay, 1421-1461. Guillaume Hatry et Jeanne, sa sœur, mariée en 1437 à Jean du Boisjourdan, partagent en 1458 la succession de leurs père et mère : Macé et non Jean Hatry et Guillemine de la Croix qui avait épousé en secondes noces Pierre de Beurranville.
  • Jean Hatry, écuyer, mari de Simonne de Meaulne, 1483, partage avec ses sœurs Bernardine et Marguerite la succession des précédents, leurs père et mère. Marguerite et Bernardine Hatry furent des premières fondatrices du Monastère de Patience de Laval. La famille s'éteint au commencement du XVIe siècle.

Famille de Vassé

Armes des Vassé : d'or à 3 fasces d'azur

Famille Cazet

  • Jeanne Bignon, veuve de Guillaume Marest, épouse (1597) de Jean Cazet.
  • Jeanne Marest, veuve de François Cazet, 1661.
  • René Cazet, maire de Tours, trésorier général des finances à Tours, 1685, mari sans enfants de Marguerite Taschereau.
  • Marguerite Cazet, donataire du trésorier, veuve de François de la Roussardière.

Famille de la Roussardière

  • Gilles-René de la Roussardière, de la même famille, par acte passé en 1725 devant Jacques Lemoine, à Laval, acquiert de René Poisson, seigneur de Gastines, fils de Marie d'Heliand, et petit-fils de Françoise Cazet.
  • Marie-Thérèse Marest, veuve de Gilles de la Roussardière, est dame d'Aligné en 1767.

Famille Rousseau de Monfrand

  • Joseph-Nicolas Rousseau de Monfrand acquit en 1767 de Georges-François de Montecler, époux de Marie de la Roussardière, veuve du marquis du Guesclin. Marie Duchemin, sa veuve, la dame de Monfrand, vivait en 1791.
  • Signalée par sa charité[n 3], la dame de Monfrand fut mise la première sur la liste des suspects. Le conventionnel Joseph Fouché arrive à Laval, le , une quarantaine de suspects, dont La dame de Monfrand lui sont désignés et sont renfermés aux Bénédictines de Laval. Les suspects recouvrèrent la liberté le , après cent huit jours de réclusion. Au passage des Vendéens, l' Hôtel de Monfrand sert d'asile à Louis de Salgues de Lescure. Lors de la Bataille de Laval, elle réussit à sauver un grand nombre de patriotes que les soldats catholiques, irrités des massacres de Candé, voulaient mettre à mort. Elle sauva ainsi la vie à un grand nombre de républicains.
  • Elle se vit de nouveau emprisonnée avec son fils, Nicolas Rousseau de Monfrand (né le 27 janvier 1765, et mort le 10 septembre 1840), marié depuis peu avec Marguerite-Louise du Mans de Chalais. Au retour des Vendéens, les prisonniers sont transférés à Angers, puis aux Ponts-de-Cé, à Doué-la-Fontaine, à Montreuil-Bellay[n 4]. La dame de Monfrand fut conduite à Chartres, où elle expira à la Prison des Carmélites le 2 mars 1794.

Vente nationale

Notes et références

Notes

  1. Guillemine Hatry, veuve de noble homme Antoine Coulonneau, écuyer, élu de Laval, « désirant le salut de tout bon chrestien », fonde en 1597 une chapelle de trois messes par semaine, à l'autel saint Nicolas, en l'église de la Trinité de Laval, avec la Bourgonnière (Bazougers) pour dotation. Dès 1404, Guillemette, veuve de Jean Hatry, du consentement de Jean, son fils, avait fait une fondation semblable dans la même église. Toutes deux, étaient à la présentation des seigneurs d'Aligné, qui depuis 1725 les firent desservir dans la chapelle du château. Parmi les chapelains : Charles-Geoffroy du Tertre de Mées, 1725. ; Guillaume de Berset, 1732.
  2. Il y fait construire une étable et une salle de traite[1].
  3. Les pauvres du quartier de la Coconnière réclament la liberté de la veuve Rousseau de Monfrand, leur bienfaitrice, avril 1793.
  4. Décimés par les maladies au point que les populations demandaient leur éloignement par crainte de la contagion, ils subirent toutes les avanies, tous les supplices. « Vingt fois, M. de Monfrand, écrit son avocat, a vu sa mère expirante entre ses bras. ».

Références

  1. a et b Excursion du 30/10 – Chapelle de Pritz et Manoir des Alignés, sur le site sahm53.fr (lire en ligne).
  2. Lequel par accord avec les religieuses du Monastère de Patience de Laval, leur donna la Chauvelière de Cossé-le-Vivien, en faveur de Marguerite de Vassé, novice au couvent ; il épousa Marguerite Hatry, fille d'Eustache Hatry, seigneur de Vaujuas, et de Madeleine de Brée, dame d’Auvers.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens

  • Excursion du 30/10 – Chapelle de Pritz et Manoir des Alignés, sur le site de la Société d'archéologie de la Mayenne - sahm53.fr (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • PLUi de Laval, sur le site agglo-laval.fr Document utilisé pour la rédaction de l’article
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