Candidat à sa réélection en 2017 dans le Lot-et-Garonne, il échoue à se faire réélire[1], et décide alors de revenir dans la vie civile[2]. En 2019, il est élu président des Brasseurs de France[3], et depuis 2021, il exerce la profession d'avocat au sein du cabinet Audit-Duprey-Fekl qu'il a cofondé[4].
Biographie
Famille et formation
Matthias Fekl est né en Allemagne d'un père allemand et d'une mère française tous deux enseignants, le premier professeur de français, la seconde, d'allemand. Il possède les deux nationalités française et allemande[5],[6].
Il est élu conseiller municipal de Marmande en 2008 et devient adjoint aux finances du maire Gérard Gouzes. Matthias Fekl est aussi conseiller régional d'Aquitaine et vice-président chargé du développement économique, de l'emploi et des entreprises[12]. Opposé au cumul des mandats, il démissionne en 2012 du conseil municipal de Marmande et renonce à sa vice-présidence du conseil régional d'Aquitaine. Il est réélu simple conseiller régional de la région Nouvelle Aquitaine sans fonctions exécutives en .
Matthias Fekl est conseiller du président du Sénat, Jean-Pierre Bel, de 2011 à 2012[13].
Le , il est nommé à la commission des Lois de l'Assemblée nationale, présidée par Jean-Jacques Urvoas. Il est également membre du groupe d'amitié franco-allemand[11]. Matthias Fekl a aussi été chargé par le premier ministre Jean-Marc Ayrault d'un rapport sur le séjour des étrangers et l'immigration en France[15].
En 2013 il est intégré au programme « Young Leaders » de la French-American Foundation[16] dont il se met en retrait dès sa nomination au gouvernement. Il est également membre de la promotion 2013 du programme « Young Leaders » de la France China Foundation[17].
Membre du gouvernement
Le , il est nommé secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger, à la suite de la démission de Thomas Thévenoud[18] et Régine Povéda lui succède à l'Assemblée nationale.
Secrétaire d'État chargé des négociations commerciales, il reproche le manque de transparence[19] et propose l'open data sur tous les documents liés au Traité transatlantique (TTIP), ainsi que l'association des citoyens et des parlementaires aux négociations[20]. Il met en garde les États-Unis sur l'absence de réciprocité, notamment l'accès à leurs marchés publics, aux marchés agricoles et agroalimentaires. Avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, il met en avant une « diplomatie des terroirs »[21] et demande la reconnaissance des indications géographiques françaises. Il propose également la création d'une « Cour permanente internationale en matière d'investissement », qui marque une rupture avec le système d'arbitrage privé dans les différends investisseur-État[22], mesure soutenue par la suite par de nombreux dirigeants européens. Après plusieurs mois sans avancées significatives, il annonce le que la France souhaite « l'arrêt pur, simple et définitif » des négociations transatlantiques[23]. Il continue à porter une réforme pour rendre plus démocratique la politique commerciale au niveau européen[24].
Dans le même sens, au niveau national, il présente au président de la République des propositions pour un « big bang institutionnel », afin de « repenser de fond en comble les institutions et les rendre plus démocratiques » aux côtés du secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon[25]. Ils proposent une réduction drastique du nombre de parlementaires avec un renforcement de leurs moyens d'expertise et de contrôle, l'élection de la moitié des députés à la proportionnelle, la création d'un pôle de contrôle et d'évaluation des politiques publiques, le recours plus régulier à la démocratie participative, l'interdiction du cumul des mandats dans le temps, la mise en place d'un statut de l'élu ainsi qu'un spoil system à la française[26] pour reprendre en main le pouvoir politique sur la très haute administration. Plus globalement, face au désarmement des États dans la mondialisation, il défend un retour en force de la puissance publique.
En , il crée Movida, le « Mouvement pour la vie des idées et des alternatives » aux côtés de deux de ses collègues du gouvernement, Thierry Mandon et Christophe Sirugue. Ce nom fait écho à l’histoire espagnole, marquée par un mouvement culturel très fort post-franquisme. Movida réunit régulièrement des jeunes, des intellectuels, des élus, des sympathisants de gauche, et propose une démarche collective et ouverte afin d’alimenter le débat public et faire émerger des idées nouvelles pour rompre avec le néolibéralisme et refuser le social-libéralisme[28].
Lors des primaires de la gauche, avec une quarantaine de parlementaires, il invite les candidats et militants à « s'engager dans la bataille des idées au lieu de se livrer à des guerres d’ego »[29].
Début , il prête serment comme avocat, spécialisé dans le commerce extérieur[36]. Il exerce au sein du département droit public du cabinet d'avocats d'affaires KGA[37]. En , il devient associé-fondateur du cabinet Audit-Duprey-Fekl, spécialisé en conseil et en contentieux public et international[4] et participe à la création de l'entreprise Equanim[38], plateforme dédiée à médiation, qui a participé à l'accord relatif au rapprochement entre Veolia et Suez[39].
En 2023, il publie « Le dernier cortège de Fidel Castro » aux éditions Passés Composés[42], sur lequel il est interviewé par Baptiste Roger-Lacan dans la revue de géopolitique Le Grand Continent[43].
Rapport du groupe de travail de la Fondation Terra nova présidé par Olivier Duhamel et Olivier Ferrand avec Matthias Fekl pour rapporteur, Pour une primaire à la française, Terra Nova, , 59 p.
Matthias Fekl, Marie Sirinelli, Julien Sorin et Eddy Fougier, Droit public, Paris, Ellipses, , 416 p. (ISBN978-2-340-00195-4)
↑Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Cédric Pietralunga, « Tafta : la France réclame l'arrêt des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑Anne Cheyvialle, « La France veut plus de démocratie dans la politique commerciale européenne », Le Figaro, (ISSN0182-5852, lire en ligne, consulté le )