En 2010, il dénonce des « magouilles » après l'élection de Benjamin Lancar à la tête des Jeunes Populaires, contre qui il s'était présenté mais n'a obtenu que 2 % des voix des conseillers nationaux[3],[5]. Il devient délégué de l'UMP dans la première circonscription de la Seine-Saint-Denis[6] mais porte une candidature dissidente aux élections législatives qui suivent[7], après avoir été écarté pour un candidat issu d'une alliance avec le Nouveau Centre[6]. Il bénéficie de l'investiture du MoDem[8],[9]. Il obtient près de 5 % des voix et la droite n'accède pas au second tour[10].
Il est exclu en conséquence de l'UMP[6]. En 2013, il participe à la fondation du collectif Contre-attaque, aux côtés de Jean Robin et de Christian Vanneste, avec l'ambition d'occuper un espace entre l'UMP et le Front national[11].
« La gauche m'a tuer »
Au sein des Jeunes Populaires, Mike Borowski fonde le site Web « La gauche m'a tuer » en amont de l'élection présidentielle de 2012[7] (avec d'autres pages Facebook[12]). Dès son lancement, le site se fait remarquer par ses buzz[8]. Il gère ensuite seul le site, par lequel il diffuse de nombreuses infox, régulièrement dénoncées par les services de vérification des faits de la presse[7],[13],[14],[15]. Entre 2015 et 2018, selon l'outil de mesure d'audience BuzzSumo, ses articles sont plus populaires sur les réseaux sociaux que ceux des médias Libération ou Europe 1[7]. Financée par les abonnements, la publicité et la vente de goodies[16], la société du site engrange 41 000 euros de chiffre d'affaires en 2015[7].
La ligne du site évolue vers l'extrême droite[13],[15] et devient l'un des plus suivis parmi les identitaires[3]. Les articles, publiés avec des titres racoleurs, dénoncent les Roms — des « parasites » qui « rapinent » —, les migrants — des « envahisseurs » qui « occupent » la France —[7], l'islam[3], les taxes ou le « laxisme » judiciaire[7]. De nombreux articles partagent des publications d'autres sites d'extrême droite, comme Dreuz.info ou Radio Courtoisie[3]. Mike Borowski revendique un média d'opinion, sur le modèle de Boulevard Voltaire, participant à la « réacosphère »[17].
La page Facebook de « La gauche m'a tuer » figure parmi celles de l'extrême droite française les plus visitées et tire, d'après Mike Borowski, la moitié du trafic vers le site Web[18]. Cependant, dans le cadre de la lutte contre les infox, Facebook diminue la visibilité de la page en 2018, jusqu'à la fermer — par erreur — pendant un mois. La chaîne YouTube du site est clôturée en 2018, que Mike Borowski remplace par une nouvelle, lancée dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, intitulée « Droitards méchants »[7].