1589 : secrétaire d'État de la Guerre 1791 : ministère de la Guerre 1893 : ministère de la Marine 1928 : Ministère de l'Air 1946 : ministère de la Défense nationale 1947 : ministère des Forces armées 1948 : ministère de la Défense nationale 1958 : ministère des Armées 1969 : ministère de la Défense nationale 1973 : ministère des Armées 1974 : ministère de la Défense 2017 : ministère des Armées 2024 : ministère des Armées et des Anciens combattants
En France, le ministère des Armées et des Anciens combattants — connu sous ce nom depuis 2024 ; anciennement ministère des Armées de 1958 à 1969, de 1973 à 1974 et de 2017 à 2024, puis ministère de la Guerre de 1791 à 1946, ministère de la Défense de 1946 à 1958, de 1969 à 1973 et de 1974 à 2017 — est l’administration responsable de la préparation et de la mise en œuvre de la politique de défense. Elle est dirigée par le ministre des Armées, membre du gouvernement. Le chef des armées est le président de la République.
Sébastien Lecornu est nommé ministre des Armées le . Depuis 2024, le ministère a pour intitulé exact ministère des Armées et des Anciens combattants.
Le ministère des Armées dirigeant l’Armée française trouve son origine dans le « ministère de la Guerre », lui-même issu des services du « secrétariat d’État de la Guerre » de l’Ancien Régime. Il existait également un « ministère de la Marine », héritier du « secrétariat d’État de la Marine » et souvent lié au ministère des Colonies. À partir de 1915, il est créé un sous-secrétariat d’État à l’aéronautique militaire, dont le titre évolue et dont les attributions s’étendent à l’aéronautique civile, et qui devient en 1928 le ministère de l’Air.
En 1948, le « ministère de la Guerre », le « ministère de la Marine » et le « ministère de l’Air » sont regroupés au sein d’un « ministère de la Défense nationale » (parfois intitulé « ministère de la Défense et des Forces armées »), qui, dans certains gouvernements, est assisté de secrétaires d’État chargés respectivement de la Guerre, de la Marine et de l’Air. En 1958, ces secrétariats d’État disparaissent et le ministère prend le nom de « ministère des Armées » au début de la Cinquième République. Il redevient « ministère de la Défense nationale » en juin 1969 sous le ministère de Michel Debré, mais reprend l’appellation de « ministère des Armées » dans le gouvernement suivant. Ce n’est qu’à partir de mai 1974 avec le ministre Jacques Soufflet que le ministère prend son nom de « ministre de la Défense ». En 2017, le ministère reprend le nom « ministère des Armées » sous le gouvernement Édouard Philippe.
En 2009, « la gendarmerie nationale est placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur[2] » pour ses missions civiles tout en restant sous celle du ministère des Armées pour l’exercice de ses missions militaires.
En 2022, le remaniement ministériel introduit un partage de compétence avec le ministère de l’Éducation nationale, par le rattachement du secrétariat d’État à la Jeunesse au ministère des Armées, qui vise notamment à finaliser la généralisation du Service national universel, inclus dans le portefeuille[3].
Identité visuelle (logotype)
Le logotype du ministère varie régulièrement au gré des changements de dénominations. Le logotype suit systématiquement les règles et principes de la charte graphique de la communication gouvernementale en France avec le système du « bloc marque ».
Logo du ministère de la Défense jusqu’en 1999
Logo du ministère de la Défense et des Anciens Combattants de 2010 à 2012
Logo du ministère de la Défense de 2012 à 2017
Logo du ministère des Armées de 2017 à 2020
Logo du ministère des Armées de 2020 à 2024
Logo du ministère des Armées et des Anciens combattants depuis le 24 septembre 2024
Le ministre des Armées est responsable de la préparation et de la mise en œuvre de la politique de défense. Il est en particulier chargé de l’infrastructure militaire comme de l’organisation, de la gestion, de la mise en condition d’emploi et de la mobilisation des Forces armées, à l’exception des missions judiciaires et civiles de la Gendarmerie nationale.
Il a autorité sur les armées et leurs services. Il veille à ce que les armées disposent des moyens nécessaires à leur entretien, leur équipement et leur entraînement. Il est responsable de leur sécurité.
Il est également chargé :
de la prospective de défense ;
du renseignement extérieur et du renseignement d’intérêt militaire ;
de l’anticipation et du suivi des crises intéressant la défense ;
de la politique industrielle et de recherche et de la politique sociale propres au secteur de la défense.
Il contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique d’exportation des équipements de défense[4].
Le Gouvernement dispose de la force armée[7] ; le Premier ministre exerce la direction générale et la direction militaire de la défense. Il décide de la préparation et de la conduite supérieure des opérations et assure la coordination de l’activité en matière de défense de l’ensemble des départements ministériels[8].
Les organismes militaires faisant partie de l’administration centrale du ministère de la défense sont sous l’autorité du chef d’État-Major des armées, lui-même sous l’autorité du président de la République et du Gouvernement[9],[10].
le bureau enquêtes accidents « Défense transports terrestres », le bureau enquêtes accidents « Défense mer » et le bureau enquêtes accidents « Défense air », placés respectivement auprès des officiers généraux de l’Armée de terre, de la Marine nationale et de l’Armée de l’air, inspecteurs généraux des armées ;
Certains organismes peuvent être sous l’autorité du ministre pour certaines attributions (exemple : le chef d’état-major des armées est responsable de l’organisation interarmées et de l’organisation générale des armées sous l’autorité du ministre[11]). Le ministre a autorité sur les inspecteurs généraux des armées et l’inspecteur général du service de santé des armées.
La direction générale de la Gendarmerie nationale est sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, responsable de son organisation, de sa gestion, de sa mise en condition d’emploi et de l’infrastructure militaire qui lui est nécessaire pour l’exercice de ses attributions ; et sous l’autorité du ministre de la Défense pour l’exécution de ses missions militaires, notamment lorsqu’elle participe à des opérations des forces armées à l’extérieur du territoire national[12].
Organismes civils
Les organismes civils faisant partie de l’administration centrale du ministère de la Défense sont[13] :
l’Institut de Saint-Louis (ISL), organisme de recherche binational à statut spécifique sous tutelle conjointe avec le ministère allemand de la défense[N 2],[27].
Organismes chargés de missions à caractère social :
Depuis 2015, l’ensemble des états-majors sont regroupés à l’Hexagone Balard, dans le 15e arrondissement, un ensemble immobilier totalisant 300 000 m2 de surface hors œuvre nette (SHON)[34],[35]. Alors qu’initialement, l’hôtel de Brienne devait être affecté aux seules réceptions officielles du ministère de la Défense, le ministre et ses services, qui devaient également déménager, restent en définitive dans les lieux[36]. Le cabinet du secrétaire d’État aux Anciens combattants s’installe aux côtés du ministre[37].
↑À noter que l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, l’École de l'Air de Salon-de-Provence et l’École d'Officiers de Gendarmerie de Melun ne sont pas dotées d'un statut d'établissement public autonome, mais sont intégrées au sein de leurs armées respectives au sein du ministère.
↑Le Centre national d'études spatiales (EPIC) est placé sous la tutelle conjointe du ministère chargé de l'Espace (usuellement le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) et du ministère de la Défense tandis que le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (EPIC) est sous la tutelle du Gouvernement (sous pilotage du ministère chargé de l'industrie), et le ministre de la Défense nomme des membres du conseil d’administration.
↑Morgane Bertrand, « Saint-Germain : le faubourg déserté », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, n°2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.