Montgaillard est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tescou, le Coulerc et par divers autres petits cours d'eau.
Montgaillard est une commune rurale qui compte 360 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 737 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Montgaillardais ou Montgaillardaises.
La ligne 721 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, la reliant à Albi et à Montauban.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Tescou, le Coulerc, un bras du Tescou, le ruisseau de Bois Couyoul, le ruisseau de Bourdariès, le ruisseau de Nougarède, le ruisseau de Pradels, le ruisseau des Narcisses, le ruisseau des Rousseilles et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Tescou, d'une longueur totale de 48,8 km, prend sa source dans la commune de Castelnau-de-Montmiral et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Montauban, après avoir traversé 13 communes[4].
Réseaux hydrographique et routier de Montgaillard.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Puycelsi », sur la commune de Puycelsi à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −11,7 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Montgaillard est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (81,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), forêts (4,4 %), prairies (4,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tescou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982[19],[16].
Montgaillard est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 2],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montgaillard.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[21]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 171 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 170 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
Toponymie
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Histoire
En 1832 les communes de La Rouquette et La Vilette sont rattachées à Montgaillard.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 3], en diminution de 10 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 225 personnes, parmi lesquelles on compte 78,5 % d'actifs (68,4 % ayant un emploi et 10,1 % de chômeurs) et 21,5 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 77 emplois en 2018, contre 51 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 159, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,1 %[I 11].
Sur ces 159 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 58 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 79,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 4,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
40 établissements[Note 6] sont implantés à Montgaillard au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
40
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
13
32,5 %
(13 %)
Construction
6
15 %
(12,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
12
30 %
(26,7 %)
Activités financières et d'assurance
1
2,5 %
(3,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
2
5 %
(13,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
5
12,5 %
(15,5 %)
Autres activités de services
1
2,5 %
(9 %)
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,5 % du nombre total d'établissements de la commune (13 sur les 40 entreprises implantées à Montgaillard), contre 13 % au niveau départemental[I 15].
Agriculture
La commune est dans les « Coteaux Molassiques », une petite région agricole située dans l'ouest du département du Tarn. Au milieu des plaines alluviales, ces coteaux offrent une terre fertile riche en sable et argile. Les nombreux châtaigniers et chênes qui y poussent spontanément côtoient de vastes zones agricoles céréalières[31]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 25 en 2000 puis à 21 en 2010[33] et enfin à 18 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[34],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 264 ha en 1988 à 1 711 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 38 à 95 ha[33].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Montgaillard, d'origine médiévale, entouré d'un parc, sur la motte féodale dominant le village. La tour ronde est du XIIe siècle et correspond au premier corps de bâtiments sur deux niveaux. La tour carrée date du XIVe siècle. Le château a encore connu des extensions et des aménagements du XVIe au XVIIIe siècle. Longtemps délaissé, sa restauration a commencé dans la deuxième partie du XXe siècle.
Une église Saint-Michel de Montgaillard du XIXe siècle, dans un style néogothique, avec une imposante chapelle dédiée aux morts de la guerre de 1914-1918 se situait juste à côté, probablement à l'emplacement d'un édifice plus ancien. Elle fut démolie, dans les années 1970, pour reconstruire l'église actuelle d'une architecture contemporaine et dont les fondations reposent sur un ancien cimetière redécouvert à cette occasion.
Martine Biard, auteur française contemporaine[35] dont Montgaillard fut le décor inspirant de poèmes de jeunesse que l'on retrouve en particulier dans " L'Autre visée du monde "[36] et l'univers de romans où, sous le nom de Marcillac[37], elle évoque le château des souvenirs d'enfance, les promenades dans la campagne et au bord du Tescou, des visites au lieu-dit "Le Pech", des déjeuners sur l'herbe le long de la Bonnette mais aussi certains habitants de la commune qui devinrent des personnages du Bestiaire charnel[38] puis de Clarté d'enfance[39].
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[32].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )