La commune est réputée pour son fromage homonyme (le morbier), son domaine de ski nordique et son horlogerie, dont l'origine remonte aux années 1660, lorsque les frères Mayet y fabriquent leurs premières horloges. Au au XIXe siècle, Morbier est avec Morez la capitale de l’horloge comtoise.
Le village de Morbier surplombe la cluse de Morez.
Village typique du parc naturel régional du Haut-Jura, il est bâti sur flanc de colline, ce qui donne à son bâti sa situation particulière. Le centre-ville surplombe la ville de Morez et la vallée de la Bienne d'environ 150 m, formant un belvédère orienté sud-ouest. L'altitude moyenne de la commune se situe entre 850 et 1 100 m d'altitude.
Le territoire communal est séparé de celui des Hauts de Bienne par le cours de la Bienne, un important affluent de l'Ain et donc un sous-affluent du Rhône.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 807 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cogna », sur la commune de Cogna à 20 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 557,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les forêts alentour sont principalement composées d'épicéas et de hêtres (ou foyards). Leur superficie contribue à apaiser les rigueurs de l'été.
Urbanisme
Typologie
Au , Morbier est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Hauts de Bienne[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Hauts de Bienne, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,5 %), prairies (14,4 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Plusieurs lotissements ont été créés depuis 1980 (les Buclets, les Chamois, les Marais, Combe Froide, les Pontets ...). Ces lotissements contribuent à un important étalement du village au détriment du centre. L'accessibilité à ces lotissements se fait pratiquement uniquement par véhicule particulier.
Lieux-dits, hameaux et écarts
Le village est composé de différents quartiers ou hameaux :
Tancua, ancienne commune située sur la route de Saint-Claude rattachée en 2007 à la commune ;
la Madonne, quartier construit autour d'une colline proche surplombée par une statue de la Vierge Marie ;
le quartier de la Gare, les Pontets et Combe Froide successivement en remontant au Nord ;
les Marais, hameau situé à l'orée de la Combe de Morbier et départ principal des pistes de ski nordique ;
les Frasses et les Chalettes, hameaux situés sur la rive gauche du torrent l'Evalude.
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 1 333, alors qu'il était de 1 295 en 2016 et de 1 190 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 77,5 % étaient des résidences principales, 11,4 % des résidences secondaires et 11,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 62,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36,7 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Morbier en 2021 en comparaison avec celle du département du Jura et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,4 %) supérieure à celle du département (10,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
La commune tient probablement son nom d'un ancien bief descendant du lieu-dit « la Carronnée » au centre du village et qui se serait jadis tari.[réf. nécessaire]
Histoire
Horlogerie
À partir de la fin du XVIIe siècle, l’horlogerie se développe à Morbier et dans la région de Morez, avec comme figure mythique les frères Mayet[15].
La production d'horloges comtoises reste artisanale jusqu’au XIXe siècle, la production devient alors industrielle et atteint son pic dans les années 1850 (voir la page sur Morez pour plus d'informations). L'entreprise "Morbier Bois", située au 79 route de la Haute Combe aux Marais était spécialisée dans la fabrication d'horloge Comtoise. En activité jusqu'en 2014[16], il n'était pas rare de voir fumer les cheminées de l'usine sur la plaine des Marais.
Une tentative de modernisation de l'horloge comtoise Morberande est expérimentée par l'ingénieur en horlogerie Jean-François Pesenti. Originaire du village, il crée une horloge comtoise moderne avec un mécanisme breveté. La fabrication de cette horloge est rendue possible grâce à 20 partenaires en activité, sur le village de Morbier ou dans ses alentours[17].
Époque contemporaine
La gare de Morbier est mise en service dès le , sans attendre l'achèvement de la section entre Morbier et Morez, et est don équipée temporairement comme station terminus, avec les équipements nécessaires, dont une plaque tournante[18].
L'histoire de la lunetterie à Morbier est très liée à la ville de Morez[réf. nécessaire].
Le , la commune de Tancua fusionne avec Morbier[19].
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Morez[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Les enfants de Morbier sont scolarisés dans l"école communale, dotée d'une cantine[27].
Le lycée professionnel privé de la Savine, dont les effectifs diminuaient régulièrement, a fermé[28].
Population et société
Les habitants sont appelés les Morberands.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 2 290 habitants[Note 5], en évolution de −1,46 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La fête du morbier et son concours agricole, dont lma 33e édition a eu lieu en août 2024[32].
Sports et loisirs
L'équipe cycliste Jura 39, managée par Daniel Cretin, dans les années 1980 avait son siège sportif à Morbier.[réf. nécessaire]
l'US Cyclisme Morez a été présidé pendant près de 30 ans par Maurice Riauté, assisté par Michel Gaillard[33].
Le club nautique du haut Jura, présidé par Norbert Marchal, utilise la piscine de Morbier pour les cours d'apprentissage[34].
La petite station de sports d'hiver des Gentianes a été aménagée à 4 km au nord du centre de Morbier. Cette station débutant compte trois pistes officielles et une piste "Olympique" se terminant sur la piste de ski de fond. Elle possède une école de ski ESF permettant aux débutants d'apprendre la glisse. Cette station peut créer de la neige artificielle grâce à un système de canon à neige pompant sur une réserve d'eau à ciel ouvert. Un club de ski SMBM (ski club Morbier, Morez & Bellefontaine) est en activité. Ce club comporte une section fond & une section alpin gérée par les bénévoles Émilie Buet & Stéphane Riauté à ce jour[Quand ?]. Elle est confrontée au réchauffement climatique qui réduit son enneigement[35]
L'entreprise Oxibis-Exalto[36], ouvert en 1992 est une entreprise morberande. Cette entreprise fondée par Jérôme Colin (fils de fabricants de lunettes) et Daniel Arnaud (opticien) est spécialisée dans la vente et la fabrication de lunettes. Oxibis connaît un succès fulgurant dès son lancement[37] grâce à un positionnement décalé et des montures colorées. Il en est de même de l'entreprise Morel[38].
L'église Saint-Michel de Morbier Inscrit MH (2009)[39],[40], massive et à deux clochers couverts de dômes à lanternon, dotée d'un important mobilier cultuel. Le second œuvre, et notamment les stalles, boiseries, chaire à prêcher, retables et autels, dessinés par l'architecte Claude-François Besand, ont été réalisés par son père, François Besand, sculpteur et doreur Son orgue, placé sur une tribune au fond du chœur de l'église, a sans doute été construit vers le milieu du XIXe siècle, peut-être par la maison Daublaine Callinet, comme l'orgue de Morez. Cet instrument possède un clavier et un pédalier. L'horloge, qui reflète le savoir-faire des maîtres horlogers de Morbier, est fabriquée en 1895 par l’entreprise Arsène Cretin-l’Ange et dispose de trois cadrans[41].
Maison de l'industriel Auguste Gaudard Inscrit MH (2014)[42], 140 route Blanche, construite en 1889, décorée s'inspirant de la Renaissance (motifs ornementaux et figuratifs) et du début du XVIIIe siècle (imitations de marqueteries de marbres polychromes) réalisé par le peintre Germain Paget et Jacques Ricardon, maître plâtrier, reconnu pour ses peintures en trompe-l’œil,
Usine de lunetterie Bourgeois, 11 route de Tancua, construite à partir de 1924 pour Charles Bourgeois afin, d'y réaliser le décolletage et la fabrication des charnières pour les industriels lunetiers. L'entreprise emploie 3 ouvriers en 1940, 70 personnes environ en 1950, 100 à 120 sur les deux sites de Morbier, avec l'usine du 93 Route Blanche, dans les années 1960, 450 pour le groupe en 1996[45].
Usine d'horlogerie dite Manufacture d'Horlogerie Girod, usine de lunetterie Bourgeois, 83-93 route Blanche, construite en 1938 et agrandie certainement par l'architecte Lucien Fraenkel, complémentaire de l'installation de la rue de Tancua[46].
Usine d'horlogerie des Ets Romanet, puis de la S.A. Odo à La Combe froide, construite en 1951 à proximité de l'installation existante sur les plans de l'architecte André David et étendue en 1961. Reprise après faillite en 1984 par la S.A. Productions Romanet, créée pour l'occasion par la société horlogère Odo[47].
Ancienne usine d'horlogerie Arsène Cretin-l'Ange, 94-98 route Blanche. Mentionnée à la fin du XIXe siècle comme "usine à vapeur éclairée à l'électricité", cette manufacture d'horloges monumentales est acquise en 1906 par Léon Labrosse, puis en 1934 par les Ets Charles Peccaud, qu'ils aménagent en usine de petites moteurs électriques et d'avertisseurs pneumatiques pour automobile — l'entreprise est l'une des premières à produire des klaxons à compresseur électrique — puis pour produire des compresseurs à palettes et des moteurs électriques de précision (pour machines à coudre, etc.)[48].
Ancien moulin à blé dit moulin Paget, 138 route Blanche, qui utilisait l'énergie du Saillard. C'est un moulin, scierie et clouterie dans la première moitié du XIXe siècle qui produit également, dès la décennie 1810, des accessoires en laiton estampé destinés aux horloges comtoises. Cédé à Auguste Gaudard en 1869, celui-ci fait construire en 1902 par la société parisienne Brousse sur des plans de M. Ricardon un nouvel atelier pour notamment fabrication de becs pour lampe à pétrole. L'atelier d'origine rehaussé en 1947 et étendu de nouveaux locaux en 189/1987. L'entreprise dispose de deux roues hydrauliques et une scie monolame dans la décennie 1850, d'une machine à vapeur et une turbine hydraulique dans la seconde moitié du XIXe siècle, de presses à emboutir E.W. Bliss & C° (Brooklyn, New York, USA), d'un moteur à gaz pauvre Letombe de 1902 à 1919, d'un moteur électrique ensuite et d'une nouvelle turbine Pelton vers 1931. Elle emploie 2 hommes et une femme au moulin en 1851, une trentaine ou une quarantaine de personnes dans la 2e moitié du XIXe siècle, 105 à 110 de 1902 à 1914, 32 ou 33 en 1991[49].
Usine d'estampage Luc Paget et Fils, 4-10, Côte à la Luce, qui produit des accessoires en laiton estampé destinés aux horloges comtoises, puis des mécanismes d'horloge. Après avoir produit dans les années 1960 des balanciers de carillons et lunettes ouvrantes pour pendules murales, elle ne fabrique plus en 1990 que 7 à 800 balanciers par mois, contre 1 600 vers 1985[50].
Usine Girod Médias, 93 route Blanche, construite en 1938 et 1952[51]
Taillé : D'or au 1er un viaduc en perspective, au 2e un sapin de sinople stylisé mouvant du flanc senestre et chargé d'un fer à cheval versé en bande ; à la barre chargée de huit besants d'or brochant sur la partition.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Hauts de Bienne, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Un nouveau radar « tourelle » installé sur la RN 5 à hauteur de Morbier », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le ).
↑Monique Henriet, « Morbier. La ligne des hirondelles se modernise durant l'automne », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« Ces travaux de modernisation de la ligne des hirondelles s'élèvent à 1,1 million d’euros ».
↑Monique Henriet, « La communauté de communes Arcade a été créée il y a 20 ans », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« La cérémonie des voeux a été l'occasion de rendre hommage à son président fondateur Ernest Delacroix, alors maire de Morbier ».
↑Cédric Perrier, « Le maire de Morbier, Daniel Flament, 77 ans, a démissionné », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« Des problèmes de santé ont contraint Daniel Flament à démissionner. C'est durant le conseil municipal du 24 octobre que le maire, qui effectuait son 4e mandat, l'a annoncé ».
↑Monique Henriet, « Philippe Huguenet conduit la liste "Un nouvel élan pour Morbier" aux élections municipales », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le ).
↑Monique Henriet, « Morbier : quels sont les projets présentés par le nouveau maire pour 2023 ? », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« Élu maire le 13 janvier, après la démission de Daniel Flament pour raisons de santé, Philippe Huguenet a animé sa première cérémonie des vœux lundi 23 janvier à la salle des fêtes ».
↑« Le conseil municipal des enfants a participé aux commémorations », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).
↑Monique Henriet, « Vers une fermeture définitive du lycée de la Savine à Morbier à la fin de l'année », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« L’établissement privé technique rural enregistre une baisse régulière de ses effectifs depuis 10 ans et doit faire face à des charges constantes et importantes ».
↑Valentin Machard, « Concours du morbier : savez-vous reconnaître un très bon spécimen ? », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )« Alors que se tient ce vendredi 23 août la 33e édition du concours du morbier, Le Progrès passe au crible les critères pour distinguer un très bon spécimen. Trente-huit fromageries de l’Ain, du Jura et du Doubs seront en compétition sur le site des Marais à Morbier pour décrocher la médaille d’or ».
↑Monique Henriet, « Morbier. Cette saison, le club nautique du haut-Jura souhaite développer la natation en eau vive », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marie-Noëlle Morel, « Comment la commune de Morbier tente de sauver la station des Gentianes », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )« Confronté au manque de neige en hiver, le fonctionnement de la célèbre station des Gentianes est mis à rude épreuve. C’est pourquoi les élus morberands ont décidé de proposer une aide financière au gérant de la station, Laurent Pichery, en proie à des difficultés économiques ».
↑« Morbier : le lunetier Morel mise sur la relocalisation », Voix du Jura, 24/2/2023 mis à jour le 26/2/2023 (lire en ligne, consulté le )« L'entreprise Morel a reçu la visite du préfet du Jura et de la sous-préfète de Saint-Claude, dans le nouvel atelier de fabrication, où une partie de la production est relocalisée ».
↑Valentin Machard, « Morbier. Une subvention de 40 000 euros pour la restauration de ce "joyau" », Voix du Jura, (lire en ligne, consulté le )« La ville de Morbier va toucher une subvention de 40 000 euros pour mettre en valeur l'horloge de l'église Saint-Michel, véritable bijou patrimonial, mais trop peu connue ».