La musique capverdienne est un métissage entre diverses influences musicales à la suite de la colonisation portugaise de l'île et de l'immigration forcée de populations africaines. D'abord rurale, elle tend aujourd'hui à s'urbaniser et subit désormais l'influence de la musique brésilienne.
Essentiellement notoire pour la morna popularisé par Bana, mais dont la chanteuse la plus connue à l'étranger est Cesária Évora, les îles du Cap-Vert sont aussi marquées par d'autres genres tels le funaná, la coladeira, le batuque, la tabanca et le colá. On y rencontre aussi la mazurka, le lundu et des formes de valse, ainsi que des variations plus modernes telles le zouk, la bossa nova, la cumbia, la rumba, la samba, etc.
La musique est principalement polyphonique ; la mélodie est développée sur une base formée par une succession d'accords. Il y a toutefois quelques genres monophoniques (tabanca, batuque, colá…). Les échelles musicales sont européennes, avec une prééminence chromatique dans la morna, la coladeira, la mazurka et le lundum, et diatonique dans le funaná. La rythmique, syncopée, subit nettement l'influence africaine et use d'un mètre binaire ou quaternaire. Seule le colá, la mazurka et la valse usent d'un mètre triple. On rencontre une polyrythmie dans le batuque qui dispose en outre d'une structure en chant et réponse (comme la tabanca).