Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

NGC 3132

NGC 3132
Image illustrative de l’article NGC 3132
La nébuleuse planétaire NGC 3132 par le télescope James-Webb.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Voiles[1]
Ascension droite (α) 10h 07m 01,7301s[2]
Déclinaison (δ) −40° 26′ 11,684″ [2]
Magnitude apparente (V) 9,2
8,2 dans la Bande B[3],[4]
Dimensions apparentes (V) 63" × 123"[5]

Localisation dans la constellation : Voiles

(Voir situation dans la constellation : Voiles)
Astrométrie
Vitesse radiale 49 ± 36 km/s [2]
Distance 758 ± 20 pc (∼2 470 al)[6]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 0,76 ± 0,02 al × 1,47 ± 0,04 al[a]
Magnitude absolue -0,20 ± 0,06[b]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel [1]
Date [1]
Désignation(s) PK 272+12.1
ESO 316-pn27
CS=10.1
AM 1004-401 [3]
HD 87877
HD 87892
IRAS 10049-4011
TIC 72605182
WEB 9140
Gaia DR3 5420219732228461184[7]
PKS B1004-401
PMN J1007-4026[2]
Caldwell 74
Liste des nébuleuses planétaires

NGC 3132 (Caldwell 74) est une nébuleuse planétaire située dans la constellation des Voiles. Surnommée nébuleuse aux huit éclats (par erreur de traduction de l'anglais « Eight-Burst », signifiant « explosion en huit »), ou nébuleuse de l’anneau austral, elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1835.

Observation

Avec une magnitude visuelle apparente de 9,2, on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est de 60 à 70 mm ou avec un petit télescope[4].

Localisation de NGC 3132 dans la constellation des Voiles. (Stellarium)
Position de NGC 3132 par rapport à une étoile

La nébuleuse NGC 3132 est située à environ 2,2 degrés au nord-ouest de l'étoiles q Velorum.

Caractéristiques

Distance, taille et vitesse

Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8]. La parallaxe de NGC 3132 est égale à 1,319 8 ± 0,034 4 mas[6],[7], ce qui correspond à une distance de 758 ± 20 pc.

NGC 3132 dans sa plus grande dimension mesure environ 1,60.

Le site Hubble Heritage Project indique une dimension de 0,4 année-lumière et une taille verticale de 1,2[9]. En regardant l'image réalisée avec les données du relevé DSS, on constate que sa plus grande dimension est d'environ 1,6. Cependant selon les auteurs d'un article publié en [5], NGC 3132 est encore plus vaste, car sa plus grande dimension dépasse 2. Ses dimensions seraient de 63" × 123[5]. À une distance de 758 ± 20 pc, cela correspond à une taille réelle de 0,76 ± 0,02 al × 1,47 ± 0,04 al.

Les bases de données NASA/IPAC et Simbad indiquent une vitesse radiale de NGC 3132 de 49 ± 36 km/s, valeur qui provient d'un article publié en [10].

Morphologie

Structure interne

Les données recueillies par le spectrographe MUSE installé sur le Très Grand Télescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO) ont été utilisées pour déterminer la structure de NGC 3132. Les émissions de l’azote à une longueur d’onde de 658,4 nm ont permis de réaliser une image des principales structures de la nébuleuse. Cette image montre plusieurs formations elliptiques concentriques, mais aussi deux voies de brillance de surface élevée de part et d’autre de l’une de ces formations. Il existe deux structures en forme d'arc de faible luminosité vers les extrémités nord et sud de la nébuleuse, avec une extinction élevée, une abondance élevée d'hélium et de fortes raies d'émission à faible ionisation. Ils coïncident spatialement avec une émission infrarouge moyenne à faible luminosité de surface. Les caractéristiques de celles-ci suggèrent qu'elles pourraient provenir des jets de précession provoqués par le système stellaire binaire[5].

Système binaire d'étoiles

Les deux étoiles au centre de NGC 3132 forment un système binaire d'étoiles, dont le membre le moins lumineux est la naine blanche qui a donné naissance à cette nébuleuse. L'autre étoile de type A3V[5] se trouve dans les derniers stades de son évolution et elle pourrait aussi donner naissance à sa propre nébuleuse[1]. La naine blanche est de type A0, sa luminosité avoisine les 155 (log (L/) 2,19) et sa température est de 100 000 K[5].

Les observations les plus récentes (2022) indiquent qu'au moins 4 étoiles sont à l'origine de cette structure[11].

NGC 3132 par les télescopes spatiaux James Webb et Hubble.

NGC 3132 a été l'un des cinq éléments présentés dans la première publication scientifique du télescope spatial James-Webb au cours de la première conférence de presse de la NASA le 12 juillet 2022, sous deux aspects, dans l’infrarouge proche avec Nircam et dans l'infrarouge moyen avec MIRI, qui met en évidence la binaire centrale[12].

NGC 3132 en Infrarouge proche (NirCAM) et moyen (MIRI)

Notes et références

Notes

  1. dimension = (758 ± 20 pc) x (3,2616 al/pc) x ((123/3600)°) x (3,1416/180) = 1,47 ± 0,04 al.
  2. La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.

Références

  1. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3100 - 3149 » (consulté le ).
  2. a b c et d (en) « Results for object NGC 3132 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a et b « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3100 à 3199 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a et b (en) « NGC 3132 (Eight-Burst Nebula) - Planetary Nebula in Vela », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d e et f Ana Monreal-Ibero et Jeremy R. Walsh, « The MUSE view of the planetary nebula NGC 3132 », Astronomy & Astrophysics, vol. 634, no A47,‎ , p. 21 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201936845, Bibcode 2020A&A...634A..47M, lire en ligne [PDF])
  6. a et b (en) « NGC 3132 », Aladin Lite, Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  7. a et b (en) « NGC 3132 -- Planetary Nebula », Simbad (consulté le )
  8. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  9. (en) « Facts sheet about NGC 3132 » (consulté le )
  10. W. Saunders, W. J. Sutherland, S. J. Maddox et et al., « The PSCz catalogue », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 317, no 1,‎ , p. 55-63 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2000.03528.x, Bibcode 2000MNRAS.317...55S, lire en ligne [PDF])
  11. (en) Orsola De Marco, Muhammad Akashi, Stavros Akras et Javier Alcolea, « The messy death of a multiple star system and the resulting planetary nebula as observed by JWST », Nature Astronomy, vol. 6, no 12,‎ , p. 1421–1432 (ISSN 2397-3366, DOI 10.1038/s41550-022-01845-2, lire en ligne, consulté le )
  12. « La Carène, Anneau austral, Quintette de Stephan : le JWST dévoile ses premiers joyaux », sur Ciel & Espace (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

    •  NGC 3124  •  NGC 3125  •  NGC 3126  •  NGC 3127  •  NGC 3128  •  NGC 3129  •  NGC 3130  •  NGC 3131  •  NGC 3132  •  NGC 3133  •  NGC 3134  •  NGC 3135  •  NGC 3136  •  NGC 3137  •  NGC 3138  •  NGC 3139  •  NGC 3140      
Kembali kehalaman sebelumnya