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Nina Hagen commence sa carrière comme actrice dans des films allemands aux côtés de sa mère Eva-Maria Hagen. En même temps, elle rejoint le groupe Automobil et réalise le simple Du hast den Farbfilm vergessen. Après que son beau-père, Wolf Biermann, parvient à quitter l'Allemagne de l'Est en 1976, Nina Hagen le suit pour s'installer à Hambourg. Quelque temps plus tard, elle signe un contrat avec CBS Records et forme le Nina Hagen Band. Leur premier album homonyme est publié en 1978 et se vend à plus de 250 000 exemplaires. Le groupe réalise un autre album, Unbehagen, avant leur séparation en 1979.
En 1982, Nina Hagen signe un nouveau contrat avec CBS et sort son premier album solo, NunSexMonkRock, qui devient le premier album de la chanteuse à se placer dans les classements aux États-Unis. Elle sort encore deux albums, Fearless (1983) et Nina Hagen in Ekstasy (1985) avec CBS, avant que son contrat expire et ne soit pas renouvelé. En 1989, elle signe un contrat avec Mercury Records, avec qui elle sort les albums Nina Hagen (1989), Street (1991), et Revolution Ballroom (1993). Après un petit temps d'absence, N. Hagen fait son retour dans la musique avec l'album Return of the Mother (2000).
À côté de sa carrière musicale, Nina Hagen fait du doublage, écrit trois livres autobiographiques et milite pour les droits de l'Homme et des animaux.
Enfant, elle joue dans un feuilleton destiné à l'enfance, Le Petit Marchand de sable (Das Sandmännchen), qui met en scène une marionnette et deux fillettes[1].
Nina quitte l'école à 17 ans et, en 1972, après s'être vu refuser son admission à l'école gouvernementale d'acteurs, elle se rend en Pologne où, pendant quelque temps, elle interprète au sein d'un groupe des chansons de Janis Joplin et Tina Turner.
L'année suivante, de retour à Berlin-Est, elle intègre le Studio für Unterhaltungsmusik (« Atelier de musique de divertissement ») duquel elle ressort diplômée un an plus tard. Suivent alors des mois de tournée sur les routes d'Allemagne de l'Est où elle se produit avec l’Alfons Wonneberg Orchestra. Lassée de ces tournées, elle monte un premier groupe, Automobil, avec lequel elle chante le titre Du hast den Farbfilm vergessen (Tu as oublié la pellicule couleur) devenu mythique. Elle monte ensuite, quelques mois plus tard, un autre groupe appelé Fritzens Dampferband.
Mais, en 1976, Wolf Biermann est déchu de sa nationalité est-allemande. Devenus indésirables, Nina, sa mère et son beau-père quittent Berlin-Est et s'installent à Berlin-Ouest[2].
En 1977, Nina gagne Londres et fréquente assidûment la scène punk. De retour à Berlin, elle monte un nouveau groupe avec les musiciens du groupe de politrock Lokomotive Kreuzberg et enregistre son premier album en 1978, Nina Hagen Band. Dès sa sortie, l'album dévoile une artiste talentueuse, charismatique, à la voix hors norme, qui trouve son public.
En 1979, Nina sort son second album, Unbehagen (Malaise, avec un jeu de mots sur son nom), dans lequel elle interprète African Reggae (chanté en allemand et anglais) qui devient un tube. Elle se sépare ensuite de son groupe et décide de poursuivre une carrière solo. Elle épouse le chanteur rock néerlandais Herman Brood(nl) avec qui elle tourne dans le film Cha Cha(en) aux côtés de Lene Lovich.
En 1989, Nina fait une tournée en Allemagne, pour la promotion de son nouvel album, Nina Hagen. Installée à Paris avec sa fille, elle donne naissance à son fils Otis en 1990. En 1991, elle repart sur les routes à travers l'Europe pour la sortie de son nouvel album, Street et enregistre une version allemande de la comédie musicale Hair.
Entre 1993 et 1996, elle enregistre trois albums : Revolution Ballroom, probablement l'un de ses disques les plus aboutis, puis FreuD Euch (Réjouissez-vous) et Beehappy (idem). En 1998, elle devient animatrice d'une émission hebdomadaire sur la chaîne britannique Sci-Fi Channel avant de repartir en tournée en Allemagne (le guitariste français Hervé Rozoum, ex - Trans Europe Express, l'accompagne sur scène).
En 1999, sort Om Namah Shivay, un album de chants indiens uniquement vendu sur son site Internet dont une partie des bénéfices est utilisée pour la réalisation de projets sociaux en Inde. Nina entretient depuis plusieurs années une relation spirituelle très forte avec ce pays dans lequel elle a beaucoup voyagé. Parallèlement, elle enregistre la chanson Fieber (Fièvre) avec le groupe indus-metal allemand OOMPH!, ainsi que Witness (Témoin) avec un autre groupe de rock industriel, KMFDM. Elle participe aussi à un enregistrement de L'Opéra de quat'sous de Weill/Brecht avec le Moderne Ensemble Berlin, aux côtés des chanteurs Max Raabe et H. K. Gruber. Cette version a été plébiscitée par les critiques de musique classique.
En 2000, elle enregistre l'album Return of the Mother dont la sortie est suivie d'une nouvelle tournée en Allemagne.
En 2003, elle collabore avec le groupe Apocalyptica pour la reprise de la chanson de RammsteinSeemann (Marin).
Toute jeune, Nina Hagen a effectivement joué à la télévision est-allemande le rôle d'une des deux petites filles sages qu'une speakerine envoie se coucher dans le feuilleton pour enfants Das Sandmännchen (« Le petit marchand de sable »), mettant en scène une marionnette et deux fillettes[1].
↑Rachel Knaebel, « Le nouveau mouvement « Aufstehen », issu de la gauche allemande, a-t-il vraiment des positions xénophobes ? », Basta !, (lire en ligne, consulté le ).