Situé au nord du canton de Vercel-Villedieu-le-Camp, de part et d'autre de la RD 50 à mi-chemin entre Baume-les-Dames et Valdahon (environ 17 km), le village d'Orsans est établi dans la vallée de l'Audeux qui traverse la commune du sud vers le nord-ouest.
Toponymie
Ossens en 1044 ; Oussans en 1103 ; Oursans en 1137 ; Osens en 1177 ; Ossans en 1294 ; Orsans en 1302 ; Orsan au XVe siècle : Orssans, Ourssans en 1547[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 265 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Adam-lès-Vercel », sur la commune d'Adam-lès-Vercel à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 510,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Orsans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (42,3 %), forêts (36,7 %), prairies (21 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
La maison d'Orsans tire son nom d'une châtellenie qui était située dans le bailliage de Baume-les-Dames[14]. Le plus ancien connu est Hugues d'Orsans dit Huguenin le Buson[15]. En 1308, il assistait à la remise à Jean d'Oiselet de la garde de la forteresse de Châteauvillain des mains de Gaucher de Commercy qui la tenait en fief de Jean de Châlon[15].
Plusieurs des seigneurs d'Orsans ont été inhumés dans l'abbaye de la Grace-Dieu, d'autres dans la chapelle de Sainte Catherine à l'église de Vercel, d'autres encore dans l'église de Saint Jean-Baptiste de Besançon et aussi en la maison d'Orsans où il y avait un sépulcre de famille[14]. Les seigneurs d'Orsans était investis de l'Office de maréchal de l'Archevêché depuis 1435. À cette fonction était attaché le droit d'avoir une sépulture au parvis de la cathédrale de Saint Étienne à Besançon[17]. C'est Jean de la Rochetaillée, archevêque de Besançon qui en remet le titre à Renaud d'Orsans. Jean et Antoine d'Orsans vendirent cet office en 1547 à Nicolas Perrenot de Granvelle, chancelier de l'Empereur Charles Quint[17].
Ils furent reçus quinze fois dans la confrérie des chevaliers de Saint Georges[18],[19] depuis Simon d'Orsans en 1449 et jusqu'à Marc-Antoine d'Orsans en 1652. La maison d'Orsans s'éteindra avec le mariage d’Élisabeth d'Orsans et de Charles de Tréchateau, marquis du Chatelet. Ils s'établirent à Besançon. Charles devenu veuf hérita de la seigneurie d'Orsans, il mourut le , son corps fut inhumé dans une de ses terres et son cœur dans l'église de Saint Jean-Baptiste à Besançon[17].
Le blason de la famille était : d'argent au sautoir de gueules, couronné d'or ; timbre un griffon d'or tenant un dard de même. Les alliances étaient Roulans, Voifey, Quingey, Dompré, Vaudrey, Marmier, Bougne, Achey, Chauvirey, Vellefaux, Lantenne, Leugne, Cléron, Oiselet, Cusance, la Palut, Pierre-Fontaine, Montjoie, Tuilli et Chatelet[17],[14].
Généalogie de la famille d'Orsans
Le premier seigneur connu est Lambert d'Orsans qui est nommé dans une charte de la métropolitaine de Besançon en 1088. Deux siècles plus tard, Isabelle de Nardin de Boigne fait mention dans son testament daté de 1319 de Guillaume, fils de Renaud d'Orsans, d'Hugues d'Orsans, chevalier et de Jean son fils[14],[18],[19].
Pierre d'Orsans, écuyer, seigneur de Lomont et de Moffans.
Mariage et succession :
Son épouse est inconnue, il a :
Jacques, dit "de Bretigney", écuyer, seigneur de Lomont,
Guillaume Ier qui suit.
Guillaume Ier d'Orsans, écuyer puis chevalier, seigneur d'Orsans.
Mariage et succession :
Il épouse Jacquette, fille d'Henri de la Tour Saint Quentin, ou Isabelle de Roppe, (? - ),de qui il a Guillaume II qui suit.
Guillaume II d'Orsans, (? - 1420), écuyer, damoiseau, seigneur d'Orsans, Châtelain d'Orbe en 1415.
Mariage et succession :
Il épouse en premières noces Jacquette, fille d'Henri Bourgeois et de Catherine de Sauvigny, puis en secondes noces Catherine, fille d'Henri de Leugney et de Jeannette de Roulans. Du deuxième mariage qui il a :
Simon d'Orsans, (? - 1474), écuyer, seigneur d'Orsans, Lomont et la Neuvelle, échanson du duc de BourgognePhilippe le Bon, chevalier de Saint-Georges. Il institue Paris, son petit-fils, seigneur d'Orsans.
Mariage et succession :
Il épouse Marie, fille d'Hugues de Lantenne et d'Heluys de Quingey, de qui il a :
Jacques qui suit,
Jacquette, elle épouse Jean de Lambrey, (? - 1484), écuyer, seigneur de Sorans,
Mariage et succession :
Il épouse en premières noces Étiennette de Leugné, dame de Landresse, en secondes noces Anne Lalleman et enfin Antoinnette de Clairon. De cette dernière il a Marc qui suit.
Marc d'Orsans, seigneur d'Orsans.
Mariage et succession :
Son épouse est inconnue, il a :
Élisabeth, elle épouse en premières noces Jean-Claude de Poligny, seigneur d'Esvans et en secondes noces Charles, marquis du Chatelet, seigneur d'Orsans et de Landresse.
Henri d'Orsans, (? - 1496), chevalier, seigneur de Lomont et de la Neuvelle. Il est le fils de Simon d'Orsans et de Marie de Lantenne. Capitaine-châtelain de la seigneurie de Granges, maréchal héréditaire de l'archevêché de Besançon, capitaine de Châtel-Humbert en 1475, co-gouverneur de Besançon en 1486.
Mariage et succession :
Il épouse Jeanne, fille de Conrad de Domprel et de Catherine de Longeville, de qui il a :
Étienne qui suit,
Rodolfe, (? - 1524), seigneur de Roset, il épouse Isabelle, fille de Léonard de Chauviré et de Catherine de Colombier,
Pierre Ier d'Orsans, il vivait en 1515, seigneur de Lomont et de la Neuvelle.
Mariage et succession :
Il épousait en premières noces Jeanne de Haraucour et en secondes noces Anne Marmier, dame de Bourbarin et Trichateau. Du premier mariage il a :
Pierre II qui suit,
Ève qui suit, elle épouse Jean de Vaudrey, chevalier, baron de Vaudrey, seigneur de Vallerois, de Saint-Rémy et de Fay.
Louis d'Orsans, il vivait en 1498, seigneur de Cemboing, d'Aynans et de Montdoré, chevalier de Saint-Georges. Il est le fils d'Henri d'Orsans (branche de Lomont) et de Jeanne de Domprel.
Mariage et succession :
Il épouse en premières noces le Philiberte de la Palud, puis il épouse en secondes noces Adrienne, fille de Jean d'Achey et d'Adrienne de Vaudrey. Du second mariage il a :
Georges qui suit,
Georgine, elle épouse le Henri de Pierrefontaine, (? - 1561).
Georges d'Orsans, (? - 1549), écuyer, seigneur d'Aynans, de Mont, du Vernois, chevalier de Saint-Georges.
Mariage et succession :
Il épouse Ève/Nicole, (? - 1567), fille d'Antoine de Boigne et de Jeanne de La Chambre, de qui il a :
Mariage et succession :
Il épouse Marie Anne, (? - après 1595), fille de Jean d'Achey et de Marguerite Perrenot de Granvelle, de qui il a Anne qui épouse ErmenfroY François d'Oiselay, (? - ).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2021, la commune comptait 174 habitants[Note 3], en évolution de +6,1 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Au recensement de 1657, on compte 176 habitants dans 36 ménages. On trouve des Grosperrin, Beuretheret, Tripard, Lorioz, Cornuel, Roussel, Marmet, Mathey, Parigot, Ravier, Chappoy, Pargauld, Bapusot, Badoz, Fleurot, Boissenin, Sarrazin, Latie, Bonnot, Voinot, Julian, Barret, Bernard, Deschamps, Andrey, Lyme, Crusset, Gaulard, Felix, Grivet[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Orsans est un petit village comtois typique avec :
Ses grandes fermes comtoises traditionnelles, dont quelques-unes avec tuyé.
L'église avec clocher à dôme à impériale (clocher comtois traditionnel) bâtie entre 1759 et 1761 à la place d'une chapelle qui existait déjà au XIe siècle.
Une magnifique fontaine-abreuvoir restaurée au centre du village.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, 1986(.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, volume 24, André Borel d'Hauterive, Albert Reverend, 1867, p. 378.
Dictionnaire universel de la noblesse de France, Jean B.Courcelles, 1820, p. 290.
Histoire des Séquanois et de la province séquanoise, des Bourguignons et du premier royaume de Bourgogne, de l'église de Besançon...", François Ignace Dunod de Charnage, Adamoli, 1737, p. 376, 572, 573, 574, 577.
Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, volume 1, Jean Baptiste Guillaume, 1757, p. 60, 109, 142, 162, 183, 201, 203, 237, 238, 334.
La population de la Franche-Comté, tome 2, ouvrage collectif, Presses Univ. Franche-Comté, p. 69.
Le Jura bernois: notices historiques sur les villes et les villages du Jura bernois, volume 2, Louis Vautrey, 1868, p. 104, 105, 107, 150.
Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bourgogne, contenant l'idée de la noblesse et le nobiliaire du dit comté, François-Ignace Dunod de Charnage, 1740, pages 191 à 194.
Nobiliaire universel de France: un recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, volume 6, Nicolas Viton de Saint-Allais, Ange Jacques Marie Poisson de la Chabeaussière, Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, abbé de Lespine, de St-Pons, Ducas, Johann Lanz, Bureau du Nobiliaire universel de France, 1815, p. 186.